Recherche avancée       Liste groupes



      
DISCO-ROCK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Reach

ROYAL REPUBLIC - Club Majesty (2019)
Par GEGERS le 1er Juin 2024          Consultée 347 fois

Bienvenue au Club Majesty. Ici tout est permis. Dans cette boîte où trône une immense boule à facettes au milieu d'un dancefloor stroboscopique, l'hédonisme est roi. Il y a ici comme un air d'accomplissement. En effet, ce quatrième album de ROYAL REPUBLIC a des airs de confirmation, après la révélation de Weekend Man qui a permis au quartet suédois de trouver son juste équilibre entre rock, disco, pop, punk, entre autres influences bariolées, à l'image de la musique proposée par le groupe. Non pas que le groupe ait renié ses deux premiers albums, mais il a ici accroché une formule qui sied à ses membres et lui a permis d'élargir le cercle de ses admirateurs, qui permettent désormais au groupe de remplir des Olympia et salles de capacité conséquente.

Club Majesty poursuit le mouvement initié par son prédécesseur. Inspiré par lui-même, le groupe a repris la formule de Weekend Man et a simplement poussé les curseurs un peu plus loin, ne s'encombrant de rien d'autre, si ce n'est de cette idée fixe : offrir du fun. Et pour le groupe, le fun passe nécessairement par le disco, qui s'offre ici une place de choix, conférant une saveur festive et savoureuse au rock débridé des Scandinaves. Le guitariste Hannes Irengard déclare d'ailleurs à propos du morceau "Can't Fight the Disco" : Le Disco pour nous, c’est beaucoup plus qu’un genre de musique. Le Disco, c'est passer un bon moment, danser et s’amuser. C'est faire l’amour et profiter de la vie en général. Cette chanson parle de ça. Tout essayer pour que les gens aient du bon temps et profitent d’eux-mêmes ; tout ce qui vous fait plaisir. Vous ne pouvez pas combattre le disco et vous ne devez pas le faire.

Dont acte, toute résistance est futile : le groupe assène avec brio et talent sa musique qui n'a jamais été aussi dansante, à l'image de l'imparable et délicieux "Fireman & Dancer" qui plante le décor, doté d'une mélodie fantastique sur laquelle se greffe un solo de saxophone savoureux autant qu'inattendu. Le groupe ne s'interdit rien, et épouse complètement les codes des années 80, plaçant tous ses efforts au service de la mélodie et de l'ambiance. Ainsi, "Stop Movin'", assez son ambiance rock sautillante, pourrait sembler simpliste. Que nenni ! Loin de proposer une musique bas du front, ROYAL REPUBLIC propose des harmonies vocales particulièrement bien construites, des instruments et arrangements qui procurent un besoin frénétique de se déhancher. La musique, et elle-seule, est au cœur du sujet, comme l'explique le chanteur Adam Grahn : En réalité, les paroles, c’est de la merde ! Elles ne veulent rien dire ! Il n’y a pas de feeling à l’intérieur ! Le feeling vient de la musique en elle-même. C’est là que se trouve toute l’énergie. Écrire les paroles ne me donne pas de feeling.

Sur un peu plus d'une demi-heure, ROYAL REPUBLIC assène ainsi son lot de tubes. "Boomerang", "Flower Power Madness", sorte de mélange entre Barry White et Franz Ferdinand, à la fois sec et percutant, smooth et sensuel, "Blunt Force Trauma" et ses cuivres particulièrement mis en avant, voici quelques preuves de la réussite du groupe qui parvient, avec un naturel déconcertant, à enfiler les pépites comme autant de perles autour du cou de ses membres. "Like a Lover", plus heavy et lent, occupe une place centrale dans l'album et offre une respiration, comme "Full Steam Spacemachine" pouvait le faire sur l'album We Are The Royal. "Anna-Leigh", qui offre un jeu de mots digne de celui d'"Addictive" sur l'album Save The Nation. "Blunt Force Trauma", avec sa basse vrombissante et ses sonorités funk-rock débridées, ou encore "Fortune Favors", qui permet au charismatique chanteur Adam Grahn de faire étalage de son magnétisme animal, complètent un bien glorieux tableau, témoignage d'un groupe accompli, convaincu qu'il tient là une bonne piste.

En effet, si le genre de musique pratiqué par ROYAL REPUBLIC n'est pas particulièrement novateur, il s'en dégage un fun doublé d'une indéniable qualité d'interprétation qui fait de ce quatrième album une bouffée d'air frais particulièrement savoureuse. Bien que sorti sur le label allemand Nuclear Blast, cet album voit les Suédois infuser plus que jamais leurs influences rock dans une palette de styles dont le disco sort vainqueur. Un album bariolé, dansant et foutrement bien foutu.

A lire aussi en ROCK par GEGERS :


Ben HARPER
White Lies For Dark Times (2009)
Le vent du changement




The STANFIELDS
Modem Operandi (2015)
Epidermique


Marquez et partagez





 
   GEGERS

 
  N/A



- Adam Grahn (chant, guitare)
- Hannes Irengård (guitare)
- Jonas Almén (basse)
- Per Andreasson (batterie)


1. Fireman & Dancer
2. Can’t Fight The Disco
3. Boomerang
4. Under Cover
5. Like A Lover
6. Blunt Force Trauma
7. Fortune Favors
8. Flower Power Madness
9. Stop Movin’
10. Anna-leigh
11. Bulldog



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod