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- Membre : The Beatles , Harry Nilsson , Rick Derringer

Ringo STARR - Ringo Rama (2003)
Par MARCO STIVELL le 25 Juillet 2025          Consultée 141 fois

Au début des années 2000, le monde des BEATLES est de nouveau en deuil. La fin 2001 a été particulièrement morbide entre les attentats aux Etats-Unis par la démarche de commémoration dans laquelle Paul McCARTNEY s'est beaucoup investi, et, nettement plus déchirante à l'échelle du meilleur groupe du monde, le décès de George HARRISON au bout de cinq années diversement violentées (cancer de la gorge, agression à domicile). Lorsqu'il publie Ringo Rama en 2003, Ringo STARR, en plus de porter le deuil de son vieil ami, est sans doute le dernier Fab Four à incarner aussi bien l'esprit originel, avec un album de franche qualité (contrairement au dernier de Macca), pourtant réalisé avec la même équipe qu'une certaine incartade de Noël en 1999 que l'on préfère oublier.

Le seul point un peu glissant de cet album, c'est qu'en voulant continuer de faire venir ses amis musiciens de marque, ceux-ci ont tendance à être un peu dilué dans l'ensemble. On pense notamment à David GILMOUR (PINK FLOYD) sur "Missouri Loves Company" avec ses éléments pop 60's saupoudrés de musique cajun, ainsi que sur "I Think Therefore I Rock'n'Roll" qui insiste sur un effet kitschoune avec saxos agressifs. Les deux moins bons titres de l'album en somme, et au contraire en termes de distinction, Eric CLAPTON s'en sort avec les honneurs, d'abord pour "Imagine Me There" où l'on entend également un mellotron-cordes et la contrebasse du jazzman réputé Charlie Haden.

Ringo la chante avec force, mais le clou demeure ce "Never Without You" totalement dédié au défunt George. En sachant que Ringo et son acolyte producteur Mark Hudson co-écrivent toutes les chansons et s'appliquent particulièrement ici (jusque dans la citation 'within you without you' que STARR chante tendrement sur la fin), qu'il y a en plus la patte d'un Gary Nicholson également présent à la 12 cordes et qu'à côté de celle-ci, 'God' CLAPTON s'exprime avec tout autant d'émotion. De la folk élégante où brillent les guitares donc, avec bien sûr une incartade (même si très courte) de musique indienne pour mieux illustrer le parcours d'amitié, d'influence musicale...

Le reste de l'album est à l'avenant. "Eye to Eye" d'abord et ses choeurs en pagaille, féminins de préférence en belle réponse à Ringo comme souvent, la rythmique à la fois incisive et traînante usant d'un petit pas latin, tout comme l'air de "Memphis With Your Mind", blues-rock 60's lourd juste ce qu'il faut. "Trippin' on My Own Tears" déborde d'arpèges inspirés et se termine en country sautillante, et on a quelques perles comme la folk solaire de "Love First, Ask Questions Later" (découverte de façon amusante le lendemain d'une soirée entre trentenaires désabusés où avait justement été évoquée l'importance de faire connaissance mais seulement après le 'passage à l'acte').

Et puisque le passé demeure – tant que la Mort ne le fauche pas -, "Instant Amnesia" apporte son lot de surprises, blues chargé mais très prenant au départ, avec l'orgue étincelant de Jim Cox, avant un changement brusque en escapade swing puis carrément fusion. Très intéressant, d'autant plus que ce titre cohabite ici avec le titre routier pop-country plus classique qu'est "Write One for Me", superbe duo entre STARR et le vétéran Willie NELSON.

Ringo (dont on note aussi les quelques descentes de toms énergiques sur le slow "What Love Wants to Be", il n'a pas influencé Phil COLLINS pour rien !) fait ressortir sa british attitude comme jamais sur "Elizabeth Reigns", ballade nostalgique chargée en éléments orchestraux et psychédéliques. Une fort belle réalisation, prolongée avec grâce britannique par "English Garden" et son titre caché "I Really Love Her", déclaration enflammée à Barbara Bach-Starkey (présente dans les choeurs) et leur quotidien ensemble, après toutes ces années.

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   MARCO STIVELL

 
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- Ringo Starr (chant, batterie, percussions, claviers, guitar)
- Gary Burr (guitares, basse, chœurs)
- Steve Dudas, Paul Santo (guitares)
- Mark Hudson (guitares, basse, claviers, mellotron, orgue)
- Jim Cox (pianos, orgue hammond b3)
- Cliff Downs, Dean Grakal (guitare acoustiques)
- Gary Nicholson (guitare acoustique 12 cordes)
- Jay Dee Maness (pedal-steel guitare)
- Grant Geissman (dobro)
- Herp Pederson (banjo)
- Charlie Haden (contrebasse)
- Dan Higgins (saxophones, flûte, clarinette)
- Gary S. Grant (trompette, piccolo)
- Michael Raphael (harmonica)
- Van Dyke Parks (accordéon)
- Timothy B. Schmit, Sophia Sunseri (chœurs)
- Sarah Hudson, Christina Rumbley
- Nicole Renee Harris, Victoria Shaw (choeurs)
- Mark O'shea, John O'shea (choeurs)
- Jack Blades, Adam Ray (choeurs)
- Barbara Starkey, Buster, Monly (choeurs)
- Mr. B, Sleeping Birdies (choeurs)
- Roy Orbison (intervention)
- Willie Nelson, Shawn Colvin (chant)
- David Gilmour, Eric Clapton (solo guitare)


1. Eye To Eye
2. Missouri Loves Company
3. Instant Amnesia
4. Memphis With Your Mind
5. Never Without You
6. Imagine Me There
7. I Think Therefore I Rock'n'roll
8. Trippin' On My Own Tears
9. Write One For Me
10. What Love Wants To Be
11. Love First, Ask Questions Later
12. Elizabeth Reigns
13. English Garden



             



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