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GOTHIQUE/HEAVENLY  |  STUDIO

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1984 1 Dead Can Dance
1986 Spleen And Ideal
1987 1 Within The Realm Of A Dying...
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DEAD CAN DANCE - Within The Realm Of A Dying Sun (1987)
Par ORPHANAGE le 13 Novembre 2009          Consultée 8582 fois

En 1987, DEAD CAN DANCE n’en est pas à ses premiers balbutiements. Le duo Australien a déjà fait ses preuves comme fleuron de la Coldwave avec ses deux opus, Dead Can Dance et Spleen & Ideal, tout à fait sur le fil des sorties du célèbre label 4AD. Le ton a été donné : la romance noire est bien là, elle s’impose, se dresse comme une colonne au milieu d’un temple austère. DEAD CAN DANCE se distingue dans l’exercice d’un Rock Gothique, froid et féminin, déjà possédé par les évocations littéraires de la Belle Epoque.

Les quelques corbeaux qui auront suivi la carrière du duo dès ses premiers albums ne pourront pas dire qu’ils s’attendaient à une telle évolution. Pour beaucoup, néanmoins, Within The Realm Of A Dying Sun constitue le sommet de la carrière de DEAD CAN DANCE, le climax : délaissant ce qui lui restait du rock, l’entité fait la part belle aux orchestrations, aux travaux des ambiances, aux cordes et aux claviers. On se retrouve face à un recueil de Gothique dans le sens noble du terme ; une musique profonde et élégiaque, assez ambiguë au niveau des atmosphères, car se perdant entre un ritualisme hypnotique, une majesté funèbre monumentale et une brume d’échos fascinants. De cet "Anywhere Out Of The World", encore tout jalonné de New-Wave mais ouvrant aux sons synthétiques de nouvelles possibilités d’expression paradoxalement organique, jusqu’au monstrueux "Persephone (The Gathering Of Flowers)", message monastique d’une apocalypse inévitable – pas une seule note de trop… c’est beau à mourir –, le recueil qui clôt la trilogie la plus farouchement Gothique de DEAD CAN DANCE est un feu d’artifice. Non pas parce qu’il est bombastique, bien au contraire. Feu d’artifice émotionnel car se déroulant dans une sorte de retenue, une austérité toute Gothique, une simplicité mélodique désarmante de beauté et d’envoûtement. Les voix de Lisa Gerrard et Brendan Perry trouvent leur place dans la logique la plus totale ; l’homme en perdition dans les brouillards funeste de "Xavier", la femme divine et transcendantale, ombre fantomatique au milieu des sépultures du cultissime "Summoning Of The Muse".

Within The Realm Of A Dying Sun se ressent plus qu’il ne s’écoute. L’écriture, incroyablement sensible, a ce quelque chose d’imperceptible et cosmique, qui donne à l’ambiance une tenue spectrale, sombrement onirique. C’est parce que DEAD CAN DANCE n’en fait jamais trop, parce qu’il arrive toujours à faire perdurer le mystère, jusqu’au bout, parce qu’il contemple ses propres paysages en même temps que nous, guide toujours émerveillé par les contrées qu’il fait traverser, qu’il a réussi à faire de son troisième album une expérience en tous points remarquable et mémorable. Admirable de sobriété, perclus d’évocations visuelles subtiles, et surtout, d’une cohérence sans failles, il constitue le véritable acte de naissance de la musique dite « Heavenly ». Nombreux seront ceux qui s’engouffreront dans la brèche, choisissant de mettre en avant les possibilités rituelles et merveilleuses, ou bien le charme littérairement Gothique ; mais peu pourront frôler la superbe de cet étrange grimoire, descendu du ciel ou remonté depuis les profondeurs du Styx, improbable fils de la New-Wave et du romantisme noir. C’est parce que sa quasi-perfection est difficilement explicable dans le contexte musical de son époque que Within The Realm Of A Dying Sun est encore plus étonnant…et inoubliable.

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   (2 chroniques)



- Lisa Gerrard
- Brendan Perry


1. Anywhere Out Of The World
2. Windfall
3. In The Wake Of Adversity
4. Xavier
5. Dawn Of The Iconoclast
6. Cantara
7. Summoning Of The Muse
8. Persephone (the Gathering Of Flowers)



             



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