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- Style : Kansas, Journey, Boston
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STYX - Crystal Ball (1976)
Par LULUBELLEIII le 14 Novembre 2009          Consultée 3779 fois

Nous sommes le 1er Octobre 1976. En cette sombre nuit d'automne, STYX nous offre une boule de cristal. Elle est plutôt froide, sombre et un rien angoissante. Pas étonnant, si c'est la sorcière aux ongles longs et rouges représentée sur la pochette qui la leur a donnée...
Dans cette boule de cristal, à côté d'une ballerine mélodique baignée d'un clair de lune classique, s'étalent des volutes de hard-rock harmonieusement mélangées à des effluves progressives, ainsi qu'un soupçon de rock bluesy et une once de pop.
Et le pire, c'est qu'elle fonctionne !! Elle avait même prévu l'arrivée de Tommy Shaw en tant que guitariste, remplaçant au pied levé de John Curulewsky qui quitta précipitamment le groupe après la sortie d'Equinox. Autant vous dire que le groupe n'y a pas perdu au change. Le duo de guitares James Young (guitare électrique)/Tommy Shaw (guitare électrique et acoustique) fonctionne à merveille.
Toutes les pistes regorgent de passages guitaristiques dans lesquelles la surenchère est de mise, finalement un peu comme si les deux guitaristes étaient en concurrence l'un avec l'autre.
L'exemple le plus frappant se trouve sur "Shooz", justement co-écrite par les deux guitaristes. Après une intro mêlant un chœur de loups hurlant à la lune à des claquements de doigts énergiques, Shaw apporte une touche clairement blues par son jeu slide à la CLAPTON. Et vers le milieu du morceau, on a droit à deux solos successifs, un de Shaw à la slide, et l'autre de Young, légèrement hendrixien.
Mais cette folie guitaristique ne parviendra pas à camoufler totalement la banalité de ce morceau qui reste un blues-rock très classique.
Sur la chanson titre, c'est par son jeu acoustique précis et raffiné que Shaw nous séduira cette fois ci. "Crystal Ball", cette ballade montant progressivement en puissance, et taillant encore une fois la part belle à la guitare, mêle délicieusement une emphase typiquement Queenienne à un old-school hard-rock à la RAINBOW. Mélange explosif qui fait de ce titre le point fort de l'album !
Et sur "Jennifer", le long solo de James Young donne à la chanson son léger accent psychédélique grâce à l'utilisation probable d'une pédale wah wah, et son final sorti tout droit d'un rêve renforce cette atmosphère. Malgré ça, le titre se révèle assez faible car trop simplet et répétitif, et cela se ressent même au niveau des chœurs qui sont trop patauds.
Le deuxième coup de moins bien se révèle être "This Old Man". Ce morceau traîne en longueur, avec en particulier un passage de « ahh » et de « tss » particulièrement ennuyeux, et une mélodie assez plate.

Heureusement, la boule de cristal ne se cantonne pas à annoncer des mauvaises nouvelles. Elle garde le meilleur pour... le début et la fin.
La première image qui émane d'elle est un rock progressif assez énergique, "Put Me On", magnifiquement chanté par le duo James Young/Dennis De Young. On a ici affaire à une diseuse de bonne aventure bien facétieuse, qui hésite entre différentes prédictions. On trouve au moins deux changements de direction dans le morceau, qui le rendent vraiment palpitant et imprévisible.
Ensuite, quelques paroles en français émanent des profondeurs roses de la boule. "Mademoiselle", avec ses chœurs travaillés au millimètre et sa mélodie accrocheuse, est un petit joyau de pop sophistiquée comme 10CC savait si bien en faire.
Et juste avant de s'éteindre pour l'éternité, elle nous livre une dernière et délicate offrande. Une reprise du "Clair de Lune" de DEBUSSY est prolongée par une mélodie mélancolique chantée par De Young à grand renfort de vibrato. "Clair de Lune/Ballerina" est de la trempe de "Suite Madame Blue" sur Equinox, avec la même progression, partant d'une ballade au piano pour devenir de plus en plus rock'n roll avec l'arrivée des guitares, et un chant de plus en plus puissant.

Cette boule de cristal constitue le pendant sombre et mélancolique de The Grand Illusion, sans toutefois atteindre son niveau de perfection. Certains titres sortent clairement du lot, mais l'album en entier est tiré vers le bas par certains autres un peu trop fadasses ou englués dans la banalité.
On sent que STYX est sur la bonne voie, et cela va se confirmer sur l'opus suivant...

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   LULUBELLEIII

 
  N/A



- Dennis De Young (claviers, chant)
- Chuck Panozzo (basse, choeurs)
- John Panozzo (batterie, percussions, choeurs)
- Tommy Shaw (guitare électrique, guitare acoustique, chant)
- James Young (guitare électrique, chant)


1. Put Me On
2. Mademoiselle
3. Jennifer
4. Crystal Ball
5. Shooz
6. This Old Man
7. Clair De Lune/ballerina



             



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