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IDM / EXPéRIMENTAL  |  STUDIO

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1993 Incunabula
1994 Amber
1995 Tri Repetae
1997 Chiastic Slide
1998 1 Lp5
2001 Confield
2003 Draft 7.30
2005 Untilted
2008 Quaristice
2010 Oversteps
2013 Exai
2016 Elseq 1–5

E.P

1995 Garbage
2000 Peel Sessions 2
2002 1 Gantz_graf
2010 1 Move Of Ten
 

- Style : Aphex Twin, Squarepusher, Polygon Window, Access To Arasaka
 

 Label Warp (1001)

AUTECHRE - Confield (2001)
Par SEIJITSU le 29 Octobre 2011          Consultée 3302 fois

Sean Booth et Rob Brown ont toujours donné l’impression d’évoluer d’album en album, le mot stagnation est un terme qui reste tabou quand on parle de leur discographie (du moins c’était le cas avant). Cependant avec Confield, le duo décide de marquer le coup, puisqu’il est le disque qui marque la rupture avec le AUTECHRE des années 1990 et celui des années 2000.
Un changement de décennie loin d’être anodin, leur musique mute radicalement en une entité de plus en plus complexe et abstraite.

Tout comme c’était le cas avec Chiastic Slide ou encore LP5, le groupe décide de prendre ses admirateurs par surprise et c’est dans ces moments là (c’est-à-dire quand ils se cherchent) que les Anglais sont capables des plus grandes réussites.
C’est déjà compliqué de parler de leur musique, alors que faut t-il raconter sur Confield ? Le décrire pourrait être bien monotone et le risque de dire des bêtises est aussi élevé alors je fonce tout droit dans le domaine du subjectif, je ne vois pas d’autre moyen de parler d’une musique qui ne fournit pas les mêmes images selon l’auditeur.

Confield est austère, il est froid, rêche et profondément expérimental, le terme est lâché. Si on trouvait encore des mélodies sur le foisonnant et accessible LP5, l’aridité est de mise ici, même si elles sont encore présentes. Néanmoins, ils faudra les débusquer sous des déluges de rythmiques bruitistes (« Pen Expers »), ou quand des beats pensants et déglingués servent de fil conducteur dans ce labyrinthe électronique effroyable (« Cfern »).

LP5 marquait une sorte de concession voir de recul, puisque malgré quelques éléments qui montraient à quoi ressemblerait son successeur, on s’éloignait de l’état d’esprit de AUTECHRE : une musique froide, fascinante et totalement inhumaine malgré ses quelques mélodies.
Avec ce Confield, le groupe arrive au bout de sa démarche. Une presque véritable suite de Chiastic Slide, sans ses rythmiques industrielles qui arrivaient à donner du groove aux morceaux, une composante totalement inédite dans le monde de ces passionnés d’informatique.

Ici, c’est l’abstraction et l’effroi qui prédomine. Nous entrons dans le cœur du système, AUTECHRE a abandonné définitivement toute notion d’humanité, il ne reste plus que la machine. Mais une machine intelligente, qui ne joue plus constamment sur les répétitions mais sur le chaos sonore (« Pen Expers ») pour nous plonger en plein dans les entrailles d’un ordinateur malade. Un ordinateur soucieux d’annihiler toute trace de vie humaine et dont l’exemple le plus éloquent est ce « Lentic Catachresis », qui nous laisse seul devant un tsunami de glitch, similaire à une bombe atomique qui n’affecte que les éléments organiques et épargne les circuits informatiques.

Dire du mal de cet album est très facile. Tout est fini, le monstre de l’IDM s’est perdu et nous fait de la non-musique avec un côté arty de plus en plus mis en avant. Ben oui, c’est aussi ça AUTECHRE, une musique forcément intellectuelle et qu’il est bon d’adorer… Ou peut être pas.
Il n’y a pas grand-chose à comprendre ici, ni sur leurs autres disques d‘ailleurs. Ce duo mise sur des sonorités recherchées, des rythmiques venues d’un autre espace temps et des ambiances oniriques ou parfois sombres comme sur cet album impénétrable. Le plaisir physique donc, ce qui touche en premier quand on écoute de la musique en vérité.

Totalement jusqu'au boutiste, Confield a rarement des amis ou bien des fous qui recherchent des expériences sonores inédites. Si vous en faites partie, alors vous avez découvert le Saint Graal de la musique. Cet album, c’est l’expérimentation poussée à son maximum sans qu’elle ne donne l’impression d’éclipser la musique (à l’exception de « Pen Expers » qui est d’un ennui mortel). Les autres sont priés de rôder leurs oreilles sur leurs précédents travaux. Avec du temps, ce voyage dans un processeur d’ordinateur encore plus hostile que celui du film Terminator, vous sera accessible.

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   SEIJITSU

 
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- Sean Booth
- Rob Brown


1. Vi Scose Poise
2. Cfern
3. Pen Expers
4. Sim Gishel
5. Parhelic Triangle
6. Bine
7. Eidetic Casein
8. Uviol
9. Lentic Catachresis



             



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