Hé les gus! Si c’est pas de la rock star ça?!? Je vous l’accorde ça sonne un rien eighties avec les converses rouges –encore que j’en ai aux pieds c’est un truc des années 2000 aussi non ?-, la Gibson en bandoulière, l’attitude sans équivoque, son petit minois toute moue dehors, certes on pourra lui reprocher un petit manque de formes mais elle assure pas mal tout de même la petite ricaine. A titre personnel, elle fait partie des quelques-unes a avoir provoqué ma passion pour les brunettes piquantes, et toc ! Bref nous voilà avec le 3eme « Album » ainsi prénommé entre les mains.

Ce skeud jaune canari nous fait l’honneur de débuter par un tube phénoménal, digne de lutter à armes égales avec le célèbre « I love rock ’n’roll » : il s’agit de l’essentiel « Fake friends », un rock de grande tradition, qui dépote à fond et vous laisse exsangue telle une lavette. Un rythme de folie, des grattes omniprésentes et une Joan Jett au sommet de son art de vocaliste en font pour moi un classique, accessoirement une de mes chansons préférées.
La reprise des pierre-qui-roulent est assez sympatoche, sans révolutionner la zique, mais l’énergie de la titoune brune est pour le moins communicative, « Star star » est donc un des must de l’album.
Le « Everyday people » issu du répertoire de Sly and the family stone ne me transcende pas mais le rendu est original.
Dans le genre cool, je vous conseille l’écoute attentive de « The french song », ou le susurrement de Joan est tout à fait digne d’intérêt d’autant que le refrain dans la langue de Molière –quel délicieux petit accent- vous mettra à l’aise d’emblée « j’aime bien faire l’amour surtout à trois » ! Ah faut assumer dans la vie ! Alors comme ça le triolisme c’est français ? En fait on s’en tamponne mais ce qui est sur c’est que la donzelle appelle à la performance avec ses attitudes rebelles.
Le skeud contient aussi son standard de rock avec « Tossin and turnin », un truc pour ceux qui aiment danser le rock -ouais ça existe et je ne saurai que trop vous le conseiller pour la drague les gars-. Avec en plus un petit solo jouissif.
Le petit slow « Why can’t this be happy » montre aussi clairement les limites de la voix de notre belle, elle continue de jouer à la lolita nympho mais les trémolos sont superbement nazes, un slow pour les bêtisiers mais bon who cares ? On lui pardonne.
Etrangement je perçois dans le titre « I love playing with fire » l’influence de sa pote des Runaways Lita Ford, cette manière de scander « Fire » rappellera aux hardos le morceau de Lita « Playing with fire », mais le résultat n’est pas réellement comparable tant la blonde explose la brune en matière de métal ainsi qu’en tenue de guitare.
« Had enough » clôture le Cd de manière honorable, mais nous avons malgré tout quitté le domaine de l’excellence.
La réédition de 92 propose plusieurs bonus de qualité parmi lesquels ce morceau d’influence Ramones-Dictators qu’est « Nitetime » et son refrain addictif. La reptative et très ACDCienne « Scratched my back » pourra aussi vous plaire dans un genre plus métallique.

En conclusion, cet « Album » est de bonne tenue même s'il n’atteint pas au sublime du précédent. Il contient cependant plusieurs perles recommandables comme « Fake friends » dont je vous recommande tout spécialement l’écoute, il serait dommage de passer à coté d’un tel titre !