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DEATH IN JUNE - But, What Ends When The Symbols Shatter? (1992)
Par GUY LIGUILI le 21 Septembre 2011          Consultée 5736 fois

A la demande d'un lecteur j'ai accepté de chroniquer « But, What Ends When the Symbols Shatter? » de DEATH IN JUNE dont j'ignore absolument tout. Pour que ce soit plus drôle, je décide de ne rien connaître du groupe ni de l'album avant la fin de la chronique.

Étape n° 1 : Je me procure l'album et constate que iTunes le classe dans le néofolk. Bon, c'est un premier indice, le folk est une de mes spécialités. Cela suppose des instruments acoustiques ou alors, si c'est électrique, c'est de l'Americana. En ce qui concerne le néo, je jugerai sur pièces.

Première écoute en aveugle : cela démarre par de grandes réverbérations réminiscentes du 4AD des grands jours (DEAD CAN DANCE, COCTEAU TWINS, THIS MORTAL COIL) et la voix rappelle celle de Ian Curtis mais également celle du Peter Murphy post BAUHAUS. Certaines guitares et arrangements évoquent également ECHO AND THE BUNNYMEN. Pour le moment, je suis sur la piste du Post Punk du début des 80's et c'est plutôt agréable de retrouver mes 20 ans.
Premier morceau à se détacher,« Daedalus Rising » me remémore le MERCURY REV de Deserter's Song et c'est un compliment. Excellent morceau particulièrement prenant.
En continuant l'écoute sans filet, je retrouve également des saveurs évoquant Nick Cave mais également des trompettes me rappelant le Robert Wyatt de Rock Bottom.
Second morceau marquant, « The Giddy Edge of Light », où la voix entre le chant et la parole arrive à captiver l'auditeur comme savent le faire des gens comme Lou Reed ou Peter Murphy, une fois de plus.
Tiens, surprise, un morceau mi anglais (sur le canal gauche), mi français (sur le canal droit) « This Is Not Paradise » au vocabulaire soutenu. J'ignore si le chanteur a écrit le texte mais, si oui, son niveau de français est largement supérieur à mon niveau d'anglais.
Cette première écoute est plutôt agréable, j'y retrouve les saveurs du début des années 80 avec les albums solos de Peter Murphy ou David Sylvian. La seconde écoute ne sera donc pas un supplice.

Quelques temps plus tard: Décidant que ma chronique est encore incomplète je me décide à me documenter sur le groupe et là... Patatras... ce que je découvre m'amène à réviser mon jugement. Tout d'abord, le nom du groupe est une allusion à la fameuse « nuit des Longs Couteaux » de fin juin 1934 où Hitler se débarrassa de l'aile gauche du parti Nazi. Douglas Pearce, le leader, reconnait d'ailleurs une certaine sympathie pour Ernst Röhm, leader des S.A., plus une fascination pour Nietzsche et Mishima références dangereuses pour les esprits impressionnables. Je découvre ensuite que plusieurs morceau de « But, What Ends When the Symbols Shatter? » sont des reprises inversées de chants de la secte Jim Jones, responsable du « suicide collectif » de Jonestown au Guyana.
Je découvre enfin que le néofolk est une nébuleuse de musiciens d'extrême droite fascinée pèle-mêle par Louis Pauwels et sa revue Planête, Charles Manson et d'autres personnages peu recommandables.

En synthèse l'on retrouve la fascination du post-punk pour l'imagerie nazie, déjà présente chez Joy Division (sans même parler de Throbbing Gristle) mélée à une approche sonore pouvant rappeler Dead Can Dance. Inutile de dire que c'est superbe : ça l'est. Mais n'est pas Céline qui veut et « But, What Ends When the Symbols Shatter? » n'est pas le « Voyage au bout de la Nuit » pour que je lui mette 5 (qu'il mérite en écoute à l'aveugle). Je lui mettrais donc 3.

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- Douglas Pearce (multi-instrumentiste)


1. Death Is The Martyr Of Beauty
2. He's Disabled
3. The Mourner's Bench
4. Because Of Him
5. Daedalus Rising
6. Little Black Angel
7. The Golden Wedding Of Sorrow
8. The Giddy Edge Of Light
9. Ku Ku Ku
10. This Is Not Paradise
11. Hollows Of Devotion
12. But, What Ends When The Symbols Shatter?



             



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