Le gars, il a pas lu ma kro de son « Soul 1 » - Bin ouais forcément yen a deux maintenant -, ma parole ! De qui se moque-t-on ? Vous vous souviendez de quoi que j’avais dit dans cette première kro ? Non ? Vous non plus ? Arf ! je serai magnanime pour cette fois ! Bref en substance, c’était bien joli tout ça, mais de la seconde main, et le réchauffé, ça ne casse jamais des briques même avec un look d’enfer et en étant sympa comme tout.
Je le sens, cela s’annonce très mal comme expérience à venir, va y avoir du freezbee dans l’air, je vous le dit comme je le pense.

Attaquons la chose. On constate de premier abord un choix peu judicieux pour attaquer le skeud, trois titres ultras mollassons et véritablement sans intérêt qui s’adresse à la joyeuse ménagère de 50 printemps …Hein ? Comment ça yen a plus ! Bin alors à l’homme de maison de 50 printemps, entre une séance de repassage et les courses de la semaine « dans les prés » ou ailleurs…De quoi s’endormir sec ou se mettre en colère un brin…Comme pour votre serviteur, pourtant admirateur de l’œuvre de notre métis préféré.
Alors pour sûr, nous avons la présence de plusieurs classiques mémorables tels « Let’s stay together » de Al GREEN, « What’s goin on » de Marvin GAYE ou « Lean on me » de Bill WITHERS, mais les orchestrations heurtent ma sensibilité de puriste – à la con ouais - , on se croirait en route pour « la croisière s’amuse », alors autant dans les eighties ça pouvait encore passer à l’âge de douze ans, autant là, je suis en train de m’énerver contre mon clavier qui ne m’a pourtant rien fait.
Une version potable de « I don’t live here anymore », le tube oublié des ROSE ROYCE. Enfin un poil d’originalité avec le « Back stabbers » des O’JAYS, au rythme plus dansant carrément funky. Pour le moins on bouge un peu. Plus disco, « I’ll be around » des SPINNERS risque de vous laisser de marbre.

Vous comprenez ma pensée en substance…Tout ceci me gonfle profondément. Alors certes, ce sont d’honnêtes versions de quelques standards oubliés saupoudré de quelques classiques intemporels. Mais la voix mignonette de SEAL ne change rien à l’affaire, c’est trop calibré, trop neutre, trop chiant. Un disque de producteur, de la musique d’ascenseur, ou pire de pseudo restaurant romantique à trois balles qui ne servent que du surgelé, et feraient passer le beaujolais nouveau pour une cuvée millésimée de Nuit Saint Georges…
Quand on connait le talent du bonhomme, il y a de quoi s’étouffer, mais comparez plutôt les chiffres de vente des « SOUL » et ceux de ses autres albums. Voila, vous avez compris…