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VARIÉTÉ INTERNATIONALE  |  STUDIO

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SEAL - Standards (2017)
Par ERWIN le 13 Décembre 2017          Consultée 1781 fois

Il y a de quoi trembler telle la feuille d'automne devant le titre du dixième opus de SEAL ! Ne vous méprenez pas, j'adore cet artiste, sa voix veloutée, son look incroyable, cette vie étonnante, et finalement une carrière de toute beauté là où les chances de percer n'étaient pas bien grandes. Seulement voilà, notre artiste est allé se perdre dans les méandres de basses opérations mercantiles dignes d''une société hydrocarburée quelconque. Et ça la fout mal... Les deux Soul, malgré leurs chiffres de vente colossaux, étaient des verrues inaudibles indignes de son talent, et hélas, son dernier véritable album en date, prénommé Seven, n'était guère plus folichon. La situation est claire, il a annoncé à grands renforts d'interviews qu'il rêvait depuis toujours de faire ces reprises du great american songbook. Alors, allons-y, il faut y croire ! Si c'est nul, il sera bien difficile de redresser la barre ensuite !

Un bref coup d'oeil à l'ensemble des titres ici proposés... Bon, notre Nigérian ne s'est pas trop cassé le bonbon pour pondre une liste pareille. On débute dans la joie avec « Luck be a lady », la liste des interprètes de ce classique a de quoi foutre des complexes à n'importe qui, de Brando à SINATRA en passant par Barbara STREISAND. L'orchestration est superbe de bout en bout avec des cuivres flamboyants. L'ambiance est à la joie et toute de dynamique. SEAL semble parfaitement à son aise et rajoute le soupçon de swing nécessaire, comme l'immense Brian SETZER avait réussi à le faire. Ca débute bien.

Let's see comment le grand black se dépatouille avec la fabuleuse « It was a very good year ». Titre intouchable s'il en est. Tempo ralenti mais fidèle à l'originale. La voix passe pas mal, mais ne parvient en aucune manière à faire oublier la version de The voice, SINATRA est intouchable là-dessus, demandez donc à Robbie WILLIAMS ce qu'il en pense. Ca reste de la belle ouvrage. « Autumn leaves » pose un nouveau challenge, l'émotion sera-t-elle palpable ? On remarque une orchestration très chiadée, presque un peu trop - ? -, et SEAL s'en sort aussi bien que sur la précédente, c'est pas mal. Toujours complexe à interpréter « My funny valentine » se révèle casse gueule pour SEAL, rien d'étonnant, les notes sont atteintes mais on sent le géant plus circonspect.

Il y a deux Cole PORTER dans le lot, normal : « I've got you under my skin » est pas mal revisitée, avec une ambiance bossa nova surprenante mais qui ne s'en laisse pas compter. A nouveau, on constate qu'un titre au shuffle plus dynamique correspond bien aux capacités de notre artiste. Très sympa. On voit immédiatement que le traitement réservé à « Love for sale » est le même, cette image des plages du Brésil qui s'impose à vos mirettes n'est pas usurpée. SEAL semble assez à l'aise avec l'exotique, est-ce si étonnant finalement ? On peut imaginer d'ores et déjà le prochain disque avec des reprises de JOBIM ou de BUARQUE... « They can't take that away from me » est le titre choisi pour représenter les GERSWHIN... Cette version est plutôt réussie.

On reprend les gimmicks des anciens avec une boîte à musique sur « Anyone who knows what love is », titre proposé par la chanteuse de country Jeannie SELLEY et Randy NEWMAN. Il détonne un peu au beau milieu de cet aréopage de classique, mais le résultat est assez sympa. Nous avons aussi une version smooth de « I put a spell on you » de SCREAMIN JAY HAWKINS, et sur cette belle mise en place, on peut affirmer que SEAL s'en sort pas mal du tout. Une des chansons de Charlie CHAPLIN se trouve là ! Voila un petit sucre d'orge à se mettre sous la dent tant la démarche est rare : il s'agit de « Smile » tirée de la BO des Temps modernes. Une version honnête, pas de faute de goût en rajoutant des vocalises à la noix. Un Duke ELLINGTON se trouve aussi dans cet album, « I'm beginning to see the light » dans des attraits tout à fait charmants avec les PUPPINI sisters pour singer les ANDREWS.

Bien bien bien... On peut affirmer que SEAL a respecté tous ces classiques. Il ne s'est guère foulé dans le choix des chansons ici proposées, on a tapé dans le plus lourd possible. A partir de là, soit on constate qu'un état d'esprit s'est installé qui émule les versions originales, c'est rare et je ne vois guère qu'Annie LENNOX pour l'avoir réalisé, soit ce n'est pas le cas et on reste dans l'hommage bien foutu, comme ici. En terme de qualité, on évolue autour des 3.5 sur des titres qui valent tous 5. On va donc coller un 4 généreux car l'écoute de cet album ne pourra que convenir au plus grand nombre. C'est très, très qualitatif. SEAL s'en sort bien ce coup-ci, bravo !

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   ERWIN

 
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1. Luck Be A Lady
2. Autumn Leaves
3. I Put A Spell On You
4. They Can't Take That Away From Me
5. Anyone Who Knows What Love Is
6. Love For Sale
7. My Funny Valentine
8. I've Got You Under My Skin
9. Smile
10. I'm Beginning To See The Light
11. It Was A Very Good Year



             



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