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CELTIC-NEW AGE  |  STUDIO

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- Style : Marjana Semkina, Kate Bush
- Membre : Clannad

ENYA - Watermark (1988)
Par MARCO STIVELL le 2 Septembre 2012          Consultée 3818 fois

Deuxième album et formule inchangée. Elle ne changera d'ailleurs jamais, ENYA écrira toujours la musique, Roma Ryan les textes et Nicky Ryan se chargera toujours de la production. Aucun souci de ce côté. En revanche, il y a bien une chose que les rançons du succès, enfin obtenues avec Watermark, modifieront : le rythme de production des disques. Le début de la carrière solo d'ENYA est le seul moment où l'on verra deux disques publiés de manière assez proche. Heureusement, l'artiste saura nous prouver que cela n'entraîne pas trop de pertes d'inspiration, du moins sur les vingt années à venir.

Watermark est donc, après l'échec commercial de The Celts, l'album de toutes les espérances. Nettement plus orienté "chansons" que le premier, on sent que la belle irlandaise désirait moins s'aventurer sur des contrées aventureuses. Dès lors pour certains, ses réalisations sonneront très lisses, avec toujours le même type d'idées, de voix, de nappes, et bien peu d'instruments acoustiques. Qu'importe, ces chansons ont encore au moins le mérite de comporter les quelques rares tubes dont peut se vanter le genre new-age !

Enfin je parle de chansons, mais ENYA n'hésite encore pas à nous offrir quelques instrumentaux, comme en atteste le tout premier titre. C'est une ballade au piano, hyper-douce et fragile, où les touches noires et blanches acoustiques se promènent sur les nappes et voix modifiées oniriques. C'est beau. Le charme opère toujours avec "Cursum Perficio" mais de manière différente. Un piano plus lourd et grave ouvre ce titre tout en latin ("Ici s'achève mon chemin"), et la voix de ENYA se fait plus caractérielle, suivant les temps forts de la pulsation. La fin est inédite, avec une envolée de cordes assez retenue, et des voix quasi-lyriques ! Attention, ça restera un exercice assez inédit, de par sa froideur.

Ce qui suit est probablement l'un des plus beaux moments de la carrière ENYA : le triptyque "On Your Shore"/"Storms in Africa"/"Exile" même si les chansons n'ont rien à voir entre elles, c'est juste parce qu'elles sont placées l'une après l'autre. La première est une ballade suave avec juste accompagnement d'orgue, et la clarinette de Neil Buckley (qui avait joué sur le Fuaim de Clannad où ENYA figurait aussi) apporte un petit solo dans le même ton. "Storms in Africa" est l'un des chefs-d'oeuvre de la chanteuse, et pourtant il y a si peu de choses... Trois quatre accords qui tournent en boucle, des nappes qui se superposent, quelques percussions sourdes et un rythme tribal, tandis que les voix se divisent entre "na na" malicieux et paroles en gaélique à peine perceptibles. Très élégant et vibrant. De même "Exile", nouvelle ballade chargée de rêve et où Davy Spillane vient à son tour jouer du low whistle -flûte basse irlandaise- en suivant la mélodie du chant.

Le reste est pratiquement toujours à l'avenant. Avec le court interlude "Miss Clare Remembers", ENYA propose sa dernière partie de piano acoustique, sans synthés. Dans les "moins", on pourrait ranger "River" dont les accords tournent en boucle sans grand relief, même si elle n'est pas désagréable. A l'inverse, "Orinoco Flow" est assez dynamique par rapport au reste du répertoire de ce disque, débordant de voix et d'allitérations poétiques. C'est bien entendu le tube rêvé pour un style de chanson novateur. Moins connues, "Evening Falls..." installe une douceur feutrée, tandis que l'instrumental (ou du moins sans paroles) "The Long Ships" et "Na Laetha Geal M'oige" ("les beaux jours de ma jeunesse", dédiée à ses parents) terminent le disque en beauté et magie celtisante, Davy Spillane y ajoutant un peu de sa cornemuse.

Un des plus beaux fleurons de la new-age, même si ENYA n'aime pas qu'on l'associe à ce thème. Watermark a encore le bon ton de mettre bien en valeur les racines celtiques et de dévoiler quelques expériences inédites. Quand on parle de musique de rêve, difficile de ne pas penser à lui, et au moins huit millions d'auditeurs seront d'accord. Bravo ENYA !

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Enya (claviers, chant)
- Nicky Ryan (production)
- Roma Ryan (paroles)
- + Neil Buckley (clarinette)
- Chris Hughes (percussions)
- Davy Spillane (low whistle, uilleann pipes)


1. Watermark
2. Cursum Perficio
3. On Your Shore
4. Storms In Africa
5. Exile
6. Miss Clare Remembers
7. Orinoco Flow
8. Evening Falls...
9. River
10. The Longships
11. Na Laetha Geal M'óige



             



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