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ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA - Eldorado (1974)
Par BAAZBAAZ le 6 Décembre 2012          Consultée 4640 fois

Eldorado porte bien son nom. Premier tube, premières valises de dollars : avec ce quatrième album, ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA fait une percée décisive dans les charts américains et entame sa période dorée. Bien sûr, ce n’est que le commencement. Lynne n’est pas encore riche et le champagne reste bon marché. Mais c’est pourtant bien en cette fin d’année 1974 que débute l’irrésistible ascension d’E.L.O vers les sommets. Le son a mûri et s’est beaucoup affiné depuis On the Third Day, et il ne reste plus au groupe qu’à développer la potion magique – concoctée à partir de pop et de musique classique – dont il a enfin trouvé la recette.

Si le succès pointe à l’horizon, il est donc pleinement mérité tant Eldorado s'apparente à une pleine éclosion artistique. Lynne convoque un orchestre en studio, couche sur le papier un vague concept fumeux (un voyage dans des mondes imaginaires) et surtout lâche la bride à son inspiration grandiloquente. Le résultat est incroyablement prétentieux, dégoulinant de violons et d’arrangements pseudo-symphoniques, mais il est aussi terriblement ludique. Pour peu qu’on ne craigne pas l’indigestion – ou qu’on la consomme avec modération – la musique d’E.L.O offre à partir de cet album des plaisirs insoupçonnés quoiqu’un peu honteux.

Le single très calme qui cartonne, "Can't Get It Out of My Head", est représentatif d’un style que Lynne n'a cessé de parfaire : beaux refrains alanguis, chœurs éplorés et production sans aspérité. Juste ce qu’il faut pour bouleverser des centaines de milliers d’Américains sans défense (les Anglais restant décidément réfractaires). Et "Laredo Tornado" ou "Eldorado", bien que plus rythmées, sont d’ailleurs construites à peu près sur le même modèle. E.L.O se fait ainsi une spécialité de ces mid-tempos délicats qui l’éloignent de toute forme d’agressivité sonore. Le groupe a choisi son camp, le message est clair. Il n’y a aucun méchant riff à l’horizon.

Mais Eldorado n’est pas qu’une longue suite de jolies berceuses. Ainsi, "Boy Blue" est tout aussi typique du talent de Lynne, cette fois sur un mode plus vif. Avec ses petites cordes frétillantes et ses imparables mélodies vocales, il s’agit potentiellement d’un formidable hit dont le manque de succès (ce fut en avril 1975 le second single tiré du disque) reste un mystère. Aussi réussie, "Poor Boy (The Greenwood)" est un autre exemple de la raison pour laquelle E.L.O fut si controversé : bariolée et hystérique, totalement décomplexée, cette chanson condense en quelques minutes assez de choses délirantes pour provoquer l’adoration ou la perplexité.

La formule connaît toutefois quelques ratées. Elle verse parfois dans un pathos un peu écœurant ("Mister Kingdom") ou dans un boogie-symphonique fastidieux ("Illusions in G Major"). Mais l’essentiel est qu’avec cet album est inventée une sorte de pop progressive vulgarisée qui sera autant appréciée du grand public que détestée des puristes. Un peu à la façon d’un BARCLAY JAMES HARVEST, autre groupe honni, E.L.O s’apprête à devenir la cible favorite des critiques. Lynne, lui, n’en a cure. Et l’on sait avec le recul qu’Eldorado – loin d’être un aboutissement – ne faisait qu’annoncer des disques encore plus fous.

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   BAAZBAAZ

 
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- Jeff Lynne (chant, guitares, basse, synthétiseur)
- Richard Tandy (piano, moog, guitare)
- Mike De Albuquerque (basse)
- Bev Bevan (batterie)
- Mik Kaminski (violon)
- Hugh Mcdowell (violoncelle)
- Mike Edwards (violoncelle)


1. Eldorado Overture
2. Can't Get It Out Of My Head
3. Boy Blue
4. Laredo Tornado
5. Poor Boy (the Greenwood)
6. Mister Kingdom
7. Nobody's Child
8. Illusions In G Major
9. Eldorado
10. Eldorado Finale



             



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