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WRECK PLUS - Riding The Derelict (2012)
Par MARCO STIVELL le 4 Avril 2013          Consultée 3145 fois

Originaire de Paris (personne n'est parfait, dixit le Provençalolol), WRECK PLUS voit le jour fin 2009, avec une niaque aussi solide que le caractère des jeunes hommes qui le composent. Des rockers, hard-rockers même, assurément (personne n'est... ok j'arrête !) et qui tiennent à se faire une place dans le paysage musical actuel. Au départ trio instrumental, le groupe est vite augmenté d'un chanteur, Philippe Gauchot et conserve son line-up d'origine ensuite. Après un couple d'EPs enregistrés live par le biais de moyens rudimentaires, Riding the Derelict est une première réalisation pro complétée en septembre et publiée le 25 décembre 2012, un beau cadeau eu égard du parcours déjà accompli, et qui aura su se faire attendre.

Cinq chansons, cela suffit amplement à un début de carrière discographique et à installer un univers personnel, sans donner le sentiment de remplissage. Le genre de choix qui justifie l'expression « pousser Mé-Méssier dans les orties ». D'ailleurs, le style de WRECK PLUS Plus n'est pas celui que l'on vante le plus chez Universal, et la musique s'éloigne des canons hard-rock actuels, résolument « popres ». Pas pop ni propre, car l'enregistrement sonne davantage comme une maquette de doom vintage que comme un album de Guns'n'Roses. La totalité des membres est passionnée de hard, de metal également mais là on se rapproche du blues-rock saturé des années 70, avec des relents de ZZ Top et l'haleine pestilentielle des guitares grasses sous-accordées façon Black Sabbath. Ce dernier nom représente d’ailleurs une influence majeure du groupe. Celui de WRECK PLUS ayant été choisi pour des raisons que le commun des mortels ne peut pas connaître, des rumeurs circulent comme quoi ce serait relatif à un juron proféré par Tony Iommi à l'égard de Ozzy Osbourne au moment où le Madman quitta Black Sabbath en 1978 : « You're a wreck plus ! » lui aurait crié Tony en lui tendant son majeur mutilé, le gauche, pour lui signifier qu'il ne valait plus rien, mais vraiment plus rien...

Tout est d'ailleurs fait pour susciter l'attention des fans de la mythique formation de Birmingham. Sans chercher à étirer les formats -la chanson la plus longue, « Flying Dutchman », atteint cinq minutes pile-, la musique de Riding the Derelict s'écarte des conventions, par sa tendance à révéler des ambiances aux frontières du courant progressif. Un mot qui en fera fuir beaucoup, mais tant pis, quand on commence à placer des rythmiques à sept temps et trois mélodies différentes en l'espace de deux minutes seulement, on ne peut échapper à son destin. Ceci dit, c'était aussi ce qui faisait la qualité d'albums comme Paranoid, Master of Reality ou Sabotage, sachant que les guitares sont encore une fois dans le même esprit, que la basse de Gabriel Redon se cale souvent en contrepoint de la six cordes. Par moments, on se dit qu'elle mériterait d'être plus ornementée, y compris lorsqu'elle revendique son indépendance. Tout comme le chant de Philippe Gauchot, qui n'est pas un Ozzy dans le timbre ni un fils spirituel de Robert Plant dans les prouesses, qui sort ses tripes mais dont le débit de paroles semble parfois aléatoire, si tant est que ce n'est pas volontaire pour encore une fois, chercher à désobéir, se démarquer ; chose qui serait tout à son honneur.

C'est une caractéristique que l'on retrouve au moins dans le traitement, textuel d'abord puisque les paroles dépeignent des situations, parfois développées en réflexions autour de sujets actuels (chutes de dictateurs, influence du monde virtuel), mais inévitablement ramenées à un univers comics, fantasy, science-fiction... Entre la visite à un oracle et une rencontre avec le Hollandais Volant, manquerait plus que WRECK PLUS reçoive un coup de fil de Peter Jackson, puisqu'on peut difficilement compter sur George Lucas désormais. Plus sérieusement, le groupe tient à innover tout en gardant un pied dans l'actualité. Celle-ci le rattrape, dans la mesure où le titre qui se pose en figure de proue peut aisément être « Flying Dutchman », car de loin le plus amusant et léger (caractère qui interpelle de manière instantanée aujourd'hui), davantage blues-rock Kronenbourg, dans la bonne tradition d'un ZZ Top période Fandango ou Tres Hombres. Les guitares y sonnent clean, et sont une preuve supplémentaire de la polyvalence de Gabriel Kheradmand qui reste le musicien le plus mis en avant, ses soli furieux étant tout à fait à même de combler les aficionados. L'ensemble du son s'adapte au contexte de l'enregistrement, et donc la batterie, non moins habile que la guitare, aurait pu sonner plus claquante, mais il faudra visiblement attendre pour cela un prochain enregistrement.

Ce début est prometteur, certains titres étonnent comme les plus complexes « Digital Aggression », « Superpower Vindicator » ou encore « Priestess of the Oddity » qui sait nous tenir en haleine (et le chanteur, Philippe Gauchot, peut en dire autant, écoutez la fin). A suivre de près...

Pour écouter : http://wreckplus.bandcamp.com/

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   (2 chroniques)



- Philippe Gauchot (chant)
- Gabriel Kheradmand (guitare)
- Gabriel Redon (basse)
- Axel Thomas (batterie)


1. Digital Aggression
2. Flying Dutchman
3. Superpower Vindicator
4. The Wreck
5. Priestess Of The Oddity



             



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