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THIN LIZZY - Fighting (1975)
Par MARCO STIVELL le 16 Août 2011          Consultée 3878 fois

Après le nouveau flop de Nightlife mais une première tournée aux USA (en première partie de Bob SEGER) revigorante, THIN LIZZY est enfin prêt à aborder les choses sérieuses en 1975. Loin de moi l'idée que les albums d'avant ne l'étaient pas, sérieux, mais c'est vraiment avec Fighting que le groupe commence à être reconnu (l'album entre dans les charts anglais) comme il se doit et, surtout, pour l'essence même de sa musique.

J'entends par là que si Fighting n'est pas le premier album du groupe à retransmettre avec justesse l'essence hard-rock, on sent avec lui que les quatre rockeurs sont prêts à en découdre. D'ailleurs, ils le prouvent sur la pochette (à préférer à celle de la version nord-américaine), posant fièrement en cuir et jeans, bras croisés, torse bien nu pour Phil Lynott qui apparaît comme le seul moustachu. La pochette n'a pas menti. Contrairement à Nightlife, Scott Gorham ne pourra pas un seul instant qualifier Fighting de 'mou', ou 'plat'.

Pour commencer, par rapport au précédent, Lynott n'a plus la main mise sur la composition, et mis à part Brian Downey (qui co-signe quand même "For Those Who Love to Live"), tout le groupe, Lynott et Gorham en tête, participe activement à la confection du disque. Si Nightlife pouvait parfois donner l'impression d'être un album de Lynott avec les autres membres en renfort, Fighting est bien une oeuvre de groupe, et elle apparaît comme encore plus accomplie. On note une seule reprise, le "Rosalie" de Bob SEGER qui ouvre le disque, et qui se veut un premier hit pour cette fournée. Il a d'ailleurs fini en single. Roger Chapman du groupe FAMILY est aux choeurs et la fête est telle qu'on a droit à quelques claps sur les refrains. Riff à la Rolling Stones, chant très mélodique de Phil Lynott, solo court mais prenant, ce titre dynamique révèle vraiment un groupe à la fois soudé et libéré.

Le reste est du même acabit. Sur chaque chanson ou presque, Lynott se glorifie sans le savoir (?), arrivant à garder son identité propre entre chant désabusé et 'crooné', mais en faisant en sorte de ne pas abuser des deux aspects, et en incorporant plus de mélodie à ses parties. Brian Downey abat comme à l'accoutumée ses baguettes avec panache et en ajoutant quelques subtilités idéales. Le plus remarquable reste la paire de guitaristes Gorham/Robertson, sur qui repose disons 65 % de la réussite de Fighting. Il y a bien sûr cette dualité, encore plus efficace et diversifiée que lorsque Eric Bell faisait tout tout seul, ponctuant (ou carrément parfois occupant la moitié du temps) le spectre sonore de soli alternés ou groupés, souvent harmonisés, jouissifs et de toute beauté. Le plus remarquable reste sans doute ce "Suicide" d'anthologie qui derrière une simplicité évidente dans le riff et un premier solo très linéaire, propre et sans bavure, révèle une moitié de chanson axée sur un quadruple solo (les deux guitaristes alternant) tout bonnement parfait. C'est un détail, mais Lynott nous refait ici le coup du call the police en bien mieux par rapport au titre de Shades of a Blue Orphanage.

"Suicide" n'est pas la seule pépite du disque, tout le reste est à l'avenant. Il n'y a guère que "Freedom Song" qui pourrait sembler moins prenante parce qu'elle doit son intérêt principalement aux guitares, mais il n'en est rien, Fighting est aussi grandiose que plaisant du début à la fin. Pour le plaisant, on retient en premier lieu la seule vraie ballade du disque, "Wild One". Moins gentille que celles de Nightlife ou d'avant, cette chanson est très inspirée avec son fameux riff mélodique, un chant qui l'est autant et un solo où les deux guitaristes se suivent de près. Malheureusement, devenue single elle n'a pas eu le succès escompté. Mais bon, on n'est plus à ça près.

Sur le plan 'grandiose', les exemples à retenir sont légions. Certaines chansons comme "Ballad of a Hard Man" (où Lynott rappe presque) ou "Spirit Slips Away" usent d'une orchestration plombante et pour faire un anachronisme, le début de la seconde n'est pas sans me rappeler l'ambiance déployée par Joe SATRIANI dans son amusant morceau "Hill of the Skull" (Surfing With the Alien, 1987). "King's Vengeance" a aussi son humeur, bien que ce soit la seule véritable occasion d'entendre de la guitare acoustique sur cet album. Le chant y est doublé (Robertson et Gorham forment les choeurs) et c'est du meilleur effet. "Silver Dollar", seule composition de Brian Robertson, est une chanson au riff bien bluesy, qui balance ses guitares au son plus 'vibro' que saturé. Le solo de guitare semble engloutir celui du piano (par Ian McLagan du groupe The Faces). On termine avec le meilleur, "For Those Who Love to Live" où batterie et basse puissantes sont maîtresses, et ou on a droit à un riff harmonisé très gentiment amené. Comment enfin parler de ce disque sans citer "Fighting my Way Back" qui témoigne à elle seule des libertés prises par le groupe, dans ce refrain jouissif et jusque dans le chant, Lynott plantant toujours ses "Fighting !" saturés au bon moment ?

De toute façon, ce disque est la preuve classieuse d'un groupe qui se fait plaisir tout en n'oubliant pas la qualité de ses chansons. Les soli ont encore ça de génial qu'ils misent parfois sur de la démonstration sans faire de l'étalage de technique gratuit. Premier très grand album d'un très grand groupe, Fighting est aussi l'album qui m'a fait découvrir et aimer THIN LIZZY. J'y tiens donc particulièrement.

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   MARCO STIVELL

 
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- Phil Lynott (chant, basse, guitare acoustique)
- Brian Downey (batterie, percussions)
- Scott Gorham (guitares, choeurs)
- Brian Robertson (guitares, choeurs)
- + Roger Chapman (choeurs)
- Ian Mclagan (piano)


1. Rosalie
2. For Those Who Love To Live
3. Suicide
4. Wild One
5. Fighting My Way Back
6. King's Vengeance
7. Spirit Slips Away
8. Silver Dollar
9. Freedom Song
10. Ballad Of The Hard Man



             



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