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- Style + Membre : Michel Berger , Michel Berger & France Gall

France GALL - Le Tour De France 88 (1988)
Par WALTERSMOKE le 19 Juillet 2013          Consultée 6348 fois

Il y a des albums qui ne mériteraient aucune indulgence juste à cause de leur titre. Parfois, l'imagination des musiciens va beaucoup trop loin. Rappelons-nous In the Hall of the Mountain Grill (quoi ?) ou encore un disque de CALI parlant de truite arc-en-ciel, ou quelque chose du genre. En 1988, France GALL contribue à l'effort de guerre, si l'on peut dire, et sort...Le Tour de France 88. Oui, ce titre est terriblement naze. Si encore il y avait un rapport avec la petite reine, pourquoi pas, mais là, c'est tout simplement ridicule.

Passons sur cette incongruité assez marquante pour se concentrer sur l'album proprement dit. Le Tour de France 88 est le quatrième album live de France GALL. Il s'agit du compte-rendu d'une série de concerts donnés en 1987 au Zénith, où a déjà été enregistré le précédent concert. La logique est respectée : une bonne partie de Babacar, le dernier album de France, est joué ici. A ces chansons sont ajoutés quelques titres surtout issus des trois précédents albums studio, avec la notable exception de « Big Fat Mamma », le seul qui représente les années 70. La setlist est remarquable par ailleurs, elle ne ressemble en rien à un best-of. Quant aux musiciens présents, outre le fidèle Jannick Top à la basse (un tueur, ce mec), la présence des PHENIX HORN aux cuivres, alors liés à Phil COLLINS, attirera forcément l'attention.

Comme dit plus haut, la liste des titres du Tour est plutôt satisfaisante, mais elle est loin d'être parfaite. Par exemple, si la présence d’« Urgent d'attendre », plus intense qu'en studio, n'est pas à exclure, la placer en ouverture n'est pas très intelligent. De même, il est dommage que « La Chanson d'Azima » ne soit pas présente ici. Mais rien de bien méchant. Quant à l'interprétation, franchement, il y a de quoi tirer son chapeau, ou presque. Le « presque » est dû à quelques tares et ratés, comme le chant de France qui hésite un peu au début de « J'ai besoin de vous », mais bon, si cette chanson a été gardée, c'est qu'en vérité ce n'est pas excessivement grave – ou bien ce serait une preuve de qualité « live », haha.
Plus grave est le choix de faire durer d'autres chansons. La seconde moitié de « Débranche ! », par exemple, à quoi sert-elle ? Même lors du concert, je ne comprends pas très bien l'intérêt. Alors oui, les accords sortis par Jimmy Ripp sont très bien exécutés, mais non, il ne faut pas culpabiliser à l'idée de zapper ce passage. Pour ce qui est d’« Ella Elle l'a », la faute est plus facile à digérer, et l'essence même de la chanson pardonne la digression finale inutile.

En revanche, « Babacar » et « J'irai où tu iras » ont gagné à être rallongées. « Babacar » contient un solo de percussions africaines signé par Doudou N'Diaye Rose et ses camarades qui se pose en moment fort du live. Mais le véritable sommet du Tour est « J'irai où tu iras » (qui a dit « Tourmalet » ?). Non seulement la chanson est sublime, car plus épurée qu'en studio, mais en plus c'est surtout l'instrumental qui suit derrière qui est génial. Qu'on se rassure, ce n'est pas l'heure de présenter les musiciens, sauf les Phenix Horns, qui se présentent eux-mêmes un par un, et à la toute fin en plus. Entre-temps, France se jette dans une impro vocale entraînante, même si l'effet n'est pas immédiat. Concernant les autres chansons, on peut dire qu’on passe un bon moment. Je me pose par contre la question, pour ce qui est de la version de « Il jouait du piano debout », de la présence du fameux instrument. Elle reste vraiment géniale, mais ce détail laisse perplexe.

Dans l'ensemble, Le Tour de France 88 est un album live de très bonne facture, et aurait pu convenir en conclusion de la discographie de France GALL. En effet, elle prévoyait d'arrêter sa carrière, ce qui fut perçu comme un drame pour Michel Berger. Cependant, cet arrêt ne sera que temporaire, puisqu'il ne faudra attendre que quatre ans avant d'entendre de nouveau France.

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- France Gall (chant)
- Jannick Top (basse)
- Jimmy Ripp (guitare)
- Joe Hammer (batterie)
- François Constatin (percussions)
- Serge Perathoner (claviers)
- Philippe Perathoner (claviers)
- Jimmy Robert (saxophone)
- The Phenix Horns (section cuivres)
- Kate Markowitz (choeurs)
- Cheryl Lee Porier (choeurs)
- Tambours Et Rosettes De Doudou N'diaye R (percussion)


1. Urgent D'attendre
2. Il Jouait Du Piano Debout
3. Evidemment
4. J'irai Où Tu Iras
5. Big Fat Mamma
6. J'ai Besoin De Vous
7. Résiste
8. Débranche
9. Babacar
10. Ella Elle L'a
11. C'est Bon Que Tu Sois Là



             



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