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Emilie SIMON - The Big Machine (2009)
Par MARCO STIVELL le 13 Septembre 2014          Consultée 1592 fois

À la fin de la décennie 2000, Emilie SIMON est largement parvenue à asseoir sa réputation en France, sans faire abus de médias. « Fleur de saison », quel morceau, quand on y pense... La fée montpelliéraine mêle musique populaire et inventivité avec la grâce de son personnage, pour un résultat unique.

Toutefois, elle regarde vers d'autres horizons et choisit de déménager sa Brocéliande électronique de l'autre côté de l'Atlantique, à New York précisément, où elle s'établit avec François Chevallier, son ingénieur du son et compagnon. S'imprégnant des éléments urbains propres à l'esthétique musicale de la mégapole, l'univers de la fée prend de grands airs de « Big Machine ». On met de grosses rythmiques, on pousse les potards à fond. One, two, three, four... andiamo !

Il n'empêche que mademoiselle SIMON a dérouté plus d'un fan avec ce disque orienté électro-pop, à une époque où les Madonna et Gwen Stefani se sont imposées en reines du style. En outre, Lady Gaga vient juste de débarquer, assurant une pérennité à ce son adopté par les radios, sans vergogne aucune. Dire qu'Emilie s'est fourvoyée relève certes d'une question de goût, mais qui prend souvent une allure expéditive et un peu rapide. La comparaison avec les artistes précitées conserve ses limites, y compris dans le son, jamais aseptisé ou désespérément commercial, grâce en particulier à une authentique batterie acoustique, parée à toute épreuve.

On peut néanmoins mesurer une grande différence par rapport aux premiers albums, mais ce n'est pas seulement à cause de la modernité (« Rainbow », « The Cycle »). Au contraire, l'effet rétro est tout autant en cause, avec un certain nombre de morceaux hérités du music-hall, rythmes ternaires à tendance jazz-swing lente : « Ballad of the Big Machine » (repris ensuite avec Charlie Winston et proposé comme single sous cette forme), « Fools Like Us », « Rocket to the Moon », « Nothing to Do With You », « The Devil at My Door »... Les saxophones et trompettes sont aussi présents que les claviers et la batterie joue plus ici sur les cymbales que les toms.

La musique d'ensemble se veut très colorée, autant que les textes, empreints d'un enchantement qui tend à dévoiler une autre facette de l'artiste. Fascinée par le monde anglo-saxon, Emilie SIMON choisit tout bonnement de délaisser le français au profit de la langue de Shakespeare, quoique pas totalement : on retrouve Molière fugacement sur deux chansons. Ne faisant pas les choses à moitié, elle en profite pour modifier totalement son rapport au micro. Auparavant elle susurrait, avec force sensualité. Ici elle révèle toute l'étendue et la puissance d'une voix quasi-lyrique et délurée, un timbre héritant davantage de Kate Bush que de Björk (c'est particulièrement flagrant sur le début au piano de « Nothing to Do With You »).

La légèreté et la frivolité sont employées dans ce ton vocal, on est décidément bien loin de l'intimisme des débuts, mais ce n'est pas plus mal. En outre, si toutes les chansons sont signées par Emilie SIMON, elle s'octroie une reprise de l'artiste féroïen, Teitur Lassen (« Rocket to the Moon »), preuve qu'elle n'a pas totalement perdu le Grand Nord. Certains morceaux sonnent volontairement plus froids, à l'image de « Dreamland », aux relents new-wave, tandis que « Closer » nous renvoie à la fan de glam-rock et d'Iggy Pop que l'on a toujours vénérée.

On pourrait faire à Emilie le reproche d'hésiter un peu trop entre les éléments music-hall et ceux plus modernes. Aussi, la deuxième moitié de l'album est moins marquante. L'intérêt principal de cette Big Machine, en dehors du fait qu'elle nous permet d'apprécier différemment cette artiste géniale, c'est le traitement sonore, le fourmillement de détails et d'arrangements, de voix, les claquements de doigts, les cuivres, les tourbillons de synthés que l'on croise aussi régulièrement que les taxis sur la 5th avenue... Et puis ce disque comporte son lot de franches réussites, à commencer par « Chinatown », « Rocket to the Moon », « Close », « Dreamland », « Ballad of the Big Machine », le funky « The Way I See You », et l'excellentissime « The Cycle ».

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   MARCO STIVELL

 
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- Émilie Simon (chant, guitare, piano, synthétiseurs, machines)
- Adam Chilenski (basse)
- Darren Beckett (batterie)
- Jeremy Gara (batterie, claviers)
- Joan Natchez, Kelly Pratt (cuivres)


1. Rainbow
2. Dreamland
3. Nothing To Do With You
4. Chinatown
5. Ballad Of The Big Machine
6. The Cycle
7. Closer
8. The Devil At My Door
9. Rocket To The Moon
10. Fools Like Us
11. The Way I See You
12. This Is Your World



             



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