L'incohérence de l'industrie de la musique veut que l'on exporte des pays anglo-saxons des guignols comme ONE DIRECTION ou autres bouses inaudibles directement dans notre pays, sans parler d'artistes grandioses qui patissent donc d'une faible renommée à l'internationale tout en étant adulés dans leurs pays. C'est le cas de nombreux artistes, dont John MAYER fait malheureusement partie. Après plus de 10 ans de carrière, ce maître à tout faire qui excelle dans tous les domaines sort Battle Studies, probablement l'album le plus pop de toute sa discographie sans avoir perdu pour autant ses qualités.

Si j'ai comparé plus haut le virtuose MAYER aux ONE DIRECTION, c'est parce qu'ils ont tous les deux une caractéristique commune : un corps d'athlète avec une tête à faire crier les plus sensibles d'entre elles. Bien entendu, pour pouvoir se vanter d'avoir une note au dessus de 1/5 sur FP, ce n'est pas la seule condition à remplir. Il faut aussi avec quelques qualités au rendez vous. Et ça, MAYER en a. Outre son jeu de virtuose à la guitare qu'il nous a déjà prouvé maintes et maintes fois dans le passé (ne passez pas à côté de "Neon", ou sa reprise de "Bold As Love"), l'artiste a aussi une voix des plus parfaites.

L'album démarre avec des sonorités très pop qui sonnent plutôt bien, et un chant tout simplement somptueux de la part de MAYER qui va nous relaxer pendant 3 minutes sur "Heartbreak Warfare". Dans les autres morceaux ayant une vraie touche pop, on ne peut pas passer à côté du magistral "Half Of My Heart" où la chanteuse Taylor SWIFT vient poser sa voix pour donner l'un des meilleurs titres de l'album, sensible et touchant. La chanson "Assassin" a aussi une touche pop avec un aspect ballade mielleuse que seul le refrain sauve.
Battle Studies possède ensuite de très bons arguments. Ne passez surtout pas à côté de "Perfectly Lonely" tout à fait dans le style de John MAYER et complètement réussi. La ballade "Who Says" est aussi un grand classique du chanteur, qui n'aura probablement pas de mal à amasser quelques numéros de nanas après avoir joué et chanté un tel morceau. Sa reprise de "Crossroads" de Robert JOHNSON ne manque pas de classe non plus, vous en conviendrez. Les deux titres à placer dans la catégorie des ballades crémeuses qu'on aime bien écouter quand même sont "Friends, Lovers or Nothing" et "All I Ever Do Is Say Goodbye", deux morceaux assez négatifs mais tellement bien interprétés qu'on n'en retire que le bon.

En définitive, ce Battle Studies est un très bon cru du chanteur-compositeur le plus sous-estimé en France. Le jour où ce type va arriver dans notre pays, il fera un carton obligatoire. Tant de talent dans une même personnalité, c'est bluffant. Une carrière qui n'en finit plus de s'épanouir, pour un artiste qui ne cesse pas de percer.

Morceaux préférés : "Perfectly Lonely", "Half of my Heart"