Là où les autres galèrent pour vendre une poignée d'albums, la magicienne Beyoncé se permet de sortir un album sans la moindre promotion. Et finalement, le simple fait qu'elle sorte un album sans promo devient une promo, étant donné que les médias en parlent presque plus que si c'était un album paru comme les autres. La belle Beyoncé sort donc un album au titre original, vous le reconnaîtrez : Beyoncé.

Cette nouvelle galette se veut être un album visuel. Un morceau, un clip (plus quelques vidéos bonus). Dieu sait que les ventes auprès de la gente masculine vont forcément être plus simples, si l'on voit la magnifique – je vais être en manque d'adjectifs avant la fin de la chronique – en vidéo pour chaque chanson. La chronique va principalement se baser sur l'audio, bien entendu, car c'est avant tout le plus important. Enlevons ensemble ce joli carton noir et rose, dans lequel se cache un boitier avec le... derrière de Beyoncé mis en avant. Bref, musique, maestro!

L'album commence dans les meilleures conditions avec un « Pretty Hurts » dans lequel on retrouve pour notre plus grand plaisir la Beyoncé qui nous avait étonné sur son précédent album, 4. Un refrain accrocheur, produit à la perfection par une équipe qui tout au long de l'album va se surpasser. Et même si l'on sait que ce n'est pas un gage de supériorité quand on connait l'équipe de malade qui est derrière la chanteuse, il faut reconnaître qu'il est agréable d'avoir une prod aussi parfaite.
Si le morceau d'ouverture de l'album paraissait assez classique, le titre suivant, « Haunted », va nous dévoiler une chanteuse transformée en i-robot dans une ambiance quelque peu machinale. Cependant le refrain accroche, et on s'étonne a réécouter la chanson bien ficelée.

Les deux singles extraits de l'album prouvent bien la qualité commune de celui ci. « Drunk In Love », en featuring avec son mari JAY-Z (si c'est pas meugnon tout ça!) est un pur chef-d’œuvre, les parties des deux artistes sont dosées et réglées à la perfection, Beyoncé a une voix magistrale sur ce morceau. Le second single extrait de cet album, c'est « XO ». Celui ci comporte des couplets et un refrain à l'ambiance chaleureuse, et plutôt grandiose. Il faut encore une fois noter la voix superbe de la chanteuse.

Le reste de l'album comporte lui aussi de très bonnes productions. On note « Blow », très funky et absolument réussi. La chanteuse a co-écrit ce titre avec – entre autres – Pharell Williams et Justin Timberlake, ce qui se ressent énormément. « Rocket » est également une réussite, avec son instru géniale qu'on avait entendu quelques mois plus tôt sur le double album de J. Timberlake. « Heaven » est un poil crémeux mais passe bien dans les oreilles, sans gêner ni transcender. Un joli titre made in Beyoncé, en somme. « Blue », en dédicace à la jeune fille du couple-star, reste une jolie performance vocale de la part de la chanteuse.
Mais à mes oreilles, la grande performance de cet album réside dans le titre « Mine », en duo avec le rappeur DRAKE. Une magnifique prestation vocale des deux, un refrain et des couplets accrocheurs au possible, une mélodie entraînante, tout ce qu'il faut pour faire un bon morceau pop.

Beyoncé n'en fini plus de m'étonner. On est là très loin du mitigé Dangerously In Love. De la grande pop, proche de la perfection. Le DVD vidéo vient rajouter un aspect intéressant à cet album, qui en image prend une autre dimension (surtout pour des titres comme « XO » qui en deviennent épiques). Un très bon constat donc pour cet album, dans la veine de 4 en un peu mieux même.

Morceau préféré : « Mine »
Note réelle : 4,5/5