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INDIE POP METAL PUNK  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

2009 Crooked Timber
2012 A Brief Crack Of Light
2015 Disquiet
2023 Hard Cold Fire

E.P

1991 Babyteeth
 

1993 Nurse
  Shortsharpshock Ep
1994 Troublegum
1995 Infernal Love
1998 Semi-detached
2000 Suicide Pact - You Fi...
2001 Shameless
2003 High Anxiety
2004 Never Apologize Never...
2006 One Cure Fits All
2023 Hard Cold Fire

THERAPY? - Disquiet (2015)
Par NOSFERATU le 17 Juin 2015          Consultée 1663 fois

Noise? Heavy? Pop? Punk? Indus? Indie? C’est un sacré casse tête d’étiqueter le fameux trio irlandais. Créé au début des années 90, le groupe (fortement marqué par les figures du rock dur local comme THIN LIZZY ou STIFF LITTLE FINGERS) voulait réconcilier le public des STRANGLERS et celui de… JUDAS PRIEST. Vaste et plutôt intéressant projet qui pouvait toutefois être franchement « casse-gueule ».

Pas le groupe transcendant, loin d’être de la daube aussi…On se rappellera de soirées estudiantines un peu « bordeline » où leurs disques (les abrasifs maxis « Pleasure death » et autres « Babyteeth») usaient nos platines surchauffées au début des bouillonnantes « nineties »… Leur duo incendiaire avec les rappeurs de FATAL sur la fameuse compilation « Judgement night » ou encore la judicieuse reprise d’ "Iron man" de BLACK SABBATH avec tonton OZZY en guest star passaient sans problème aussi.

Et puis il y a eu le succès avec le mitigé « Troublegum » où on avait la désagréable impression d’entendre en gros BON JOVI qui ferait le méchant… oh pas jusque-là quand même mais pas loin malheureusement d’un insipide rock AOR qui aurait l’apparence d’un « indie rock » consensuel. « Infernal love » qui suivit n’avait rien d’infernal. Enfin quelques vinyles dans les années 2000, où l’on percevait par contre de savoureuses tonalités garage punk de bon aloi.

Du rock dur (avec toutes les déclinaisons possibles) entre deux chaises. Mais pas assez costaud pour faire "headbanger" le metalleux de base, pas assez raffiné pour le barbu « hipster » lecteur des Inrocks. Entre « lumpenprolétariat » et oligarchie, donc…

Et leur quatorzième œuvre ne déroge pas à la règle…

Ce qui domine c’est le travail des mélodies pop qui oscillent entre recherche raffinée et bâclage intégral. Les refrains sont souvent d’une pauvreté désespérante ("Tides"), convenues ("good news is non news") ou tout simplement se répètent bêtement ("helpless still lost"). La recette très années quatre-vingt-dix "quiet/loud" sombre souvent dans le cliché redondant. C’est flagrant sur "idiot cousin" où Andy Cairns singe Kurt Cobain (NIRVANA). "Toment sorrow" est une "speed pop punk" à la OFFSPRING, de la zique de "djeuns" (ndc : plus si "djeuns" que ça, OFFSPRING, snirf) qui fait office de remplissage évoquant les sonorités d’ "infernal love". Cette dernière n’a pratiquement aucun intérêt sauf si vous avez douze ans…

On reste très dubitatif aussi sur la construction des riffs où le banal peut côtoyer sur un même morceau la bonne inspiration ("Tides" qui sonne comme du U2 violent rappelant la période peu reluisante d’ "Infernal love"). Ici et là, il y a toutefois des idées : le final psychédélique marrant de "good news is non news", les riffs « clashiens » de "Tides", de la reverb sur "insecurity"… Et surtout le sympa "words fail me" qui nous remémore un peu leurs débuts « noisy pop ».

Quand THERAPY? se lance dans des exercices « metal » (le trio eut son heure de gloire un moment dans la presse spécialisée du genre) là aussi les compositions sont assez laborieuses. Ainsi sur "Vulgar display of powder" (dont le titre fait allusion au skeud de PANTERA, le gang de Phil Anselmo ayant eu une grosse influence sur THERAPY?), les « alternos hard rockers » s’essayent au power metal mais l’entreprise s’avère vaine. On y entend en effet une rythmique bien lourde gâchée par un chant clair un peu trop décalé là où on devrait s’attendre à un « growl » démentiel.« Deathstimate » se rapproche du Stoner/Doom au niveau de l’atmosphère sonnant comme du BLACK SABBATH tombé dans la marmite « indie rock ». Mais le coté inquiétant propre au courant manque cruellement et le final reste trop batard.

Le tout n’est pas mauvais, l’album est même bien varié finalement après quelques écoutes approfondies au niveau des ambiances mais rien d'extraordinaire n’apparait. Le coté sombre de la cold wave est superficiel et celui viscéral du hard semble peu convainquant à l’image de l’inégale discographie du tiercé un peu perdant sur le coup-là…

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- Mickael Mckeegan (basse)
- Neil Cooper (batterie)
- Andy Cairns (vocaux, guitare)


1. Still Hurts
2. Tides
3. Good News Is No News
4. Fall Behind
5. Idiot Cousin
6. Helpless Still Lost
7. Insecurity
8. Vulgar Display Of Powder
9. Words Fail Me
10. Torment Sorrow Misery Strife
11. Deathstimate



             



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