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BLUES-ROCK  |  LIVE

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1966 Fresh Cream
1967 Disraeli Gears
1968 1 Wheels Of Fire
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1970 Live Cream
1972 Live Cream Volume II
 

1966 Fresh Cream
1967 Disraeli Gears
1968 Wheels Of Fire
 

- Style : The Jimi Hendrix Experience , Jimi Hendrix , Taste, Rory Gallagher , Dust, Les Variations, Led Zeppelin, The Yardbirds
- Membre : The Baker Gurvitz Army , Hawkwind, Blind Faith, Eric Clapton

CREAM - Live Cream (1970)
Par TOMTOM le 17 Octobre 2016          Consultée 4071 fois

Nous sommes en 1970, c’était il y a deux ans. Et pourtant, certains ne s’en sont toujours pas remis : CREAM n’existe plus. Inconsolables, les rock critics noient leur chagrin dans la bière pour mieux vomir sur Led ZEPPELIN. Blind Faith ? Laissez-moi rire. Layla ? Un bide. Chez Atco/Polydor, ça bosse dur : il doit bien rester du CLAPTON planqué quelque part ?

Bingo : à l’hiver 68, Felix PAPPALARDI (producteur, futur MOUNTAIN) avait posé ses micros au Winterland et au Fillmore de San Francisco. Quatre titres ont atterri sur le double Wheels Of Fire. Le reste est là, en train d’attendre bien sagement sur les étagères. Pourquoi se priver ?

Pas besoin de revenir sur l’histoire de CREAM, le-premier-super-groupe-de-l’histoire-tavu. CLAPTON, BRUCE, BAKER, ces gars-là avaient du talent. Les trois albums parus entre 66 et 68 sont excellents, chacun dans son genre. Sur scène, le groupe atomisait la concurrence. Et pourtant, tous les soirs, une bagarre éclate dans un bouge. C’est LA question qui agite les nostalgiques des sixties depuis 50 ans : CREAM était-il un groupe chiant ?

Ce qu’il y a de bien dans ce Live, c’est qu’il n’y a pas de solo de batterie. En revanche, impossible d’échapper à la version dix minutes de « N.S.U ». D’entrée, vous avez le catalogue de tout ce que les grincheux ont un jour reproché à CREAM : le chant en roue libre de Jack BRUCE, le jam free/jazz/blues sur un accord qui dure et qui dure, et l’autre cinglé qui frappe à l’arrière. L’autosatisfaction des mecs qui s’écoutent jouer, on a entendu ça des milliers de fois. Et il y a du vrai là-dedans.

En concert, il y avait quelque chose d’absurde chez CREAM : les trois musiciens jouaient en solo, EN MEME TEMPS. Quand Ginger et Jacky-Jack ont commencé à se foutre sur la gueule, forcément, c’est devenu n’importe quoi. Mais quand les mecs décidaient de jouer ENSEMBLE, on passait de l’absurde au grandiose. C’est le cas sur ce disque. Exemple : « Sleepy Time Time », le genre de truc dont CREAM était capable quand le groupe était dans un bon jour. Batterie vaudou - basse marteau-piqueur - CLAPTON’s on fire.

Jack BRUCE n’a jamais été un chanteur de blues. Mais ses « harmonies » avec CLAPTON ont toujours eu un côté théâtral. Sur « Sweet Wine », il chante directo sur le riff, vieille ficelle psychédélique. Et puis ce qu’il n’a pas dans les cordes vocales, il le compense dans le souffle. Ici, le « Rollin’ And Thumblin’ » de Muddy WATERS est prétexte à une grande joute guitare/harmonica.

Bien sûr, ce live n’est absolument pas représentatif de ce qu’a fait le groupe en deux ans de carrière. Il n’y a ici que quatre titres. Il sont tirés, qui plus est, du premier album, le plus rustique. Ce sont des titres à jam. Pas de « White Room », quoi. En revanche, dans ces deux exercices barrés que sont « N.S.U » et « Sweet Wine » (25 minutes à eux deux), on comprend pourquoi ce groupe fascine encore aujourd’hui : il était SURPUISSANT. Ce qui jaillit du mur d’amplis, c’est une vibration continue, une spirale de notes lancées à la poursuite du dernier atome d’oxygène encore disponible dans la salle. Vous relâchez l’attention à un moment ? BAM, vous êtes obligés de relever la tête parce que l’un des trois a fait QUELQUE CHOSE avec ses dix doigts qui relève du fantastique. C’est prétentieux, mais toujours inattendu. Un brin effrayant, aussi. CREAM était LE groupe jazz de l’ère Marshall.

Pour revenir à des considérations plus terre à terre, cet album ne sert pas à grand chose. Quatre titres, sérieusement ? Même si la prestation est excellente, autant acheter Wheels Of Fire. « Lawdy Mama » n’est là que parce qu’il restait de la place à la fin de la face A. C’est un titre studio, la première version de « Strange Brew » enregistrée avec Ahmet ERTEGUN. C’est moins bien que « Strange Brew », moins pop/psyché et plus Albert KING.

Un jour, il faudrait que quelqu’un pique tous les titres live éparpillés dans le catalogue de CREAM. Ceux qui sont ici, ceux du Live Volume II, de Wheels Of Fire et de Goodbye. Vous les mettez dans l’ordre, ça vous donne un foutu bon concert.

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   TOMTOM

 
  N/A



- Jack Bruce (basse, chant, harmonica)
- Eric Clapton (guitare, chant)
- Ginger Baker (batterie)


1. N.s.u.
2. Sleepy Time Time
3. Sweet Wine
4. Rollin' And Tumblin'
5. Hey Lawdy Mama



             



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