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2003 Passenger
 

- Style : The Franklin Electric

PASSENGER - Young As The Morning, Old As The Sea (2016)
Par GEGERS le 23 Octobre 2016          Consultée 1868 fois

Avec le recul, j'ai tendance à considérer "Let Her Go", tube planétaire de PASSENGER publié sur l'album All The Little Lights (2012) comme l'une des plus grandes réussites folk de ces dernières années. Au même niveau sans doute que "We Go Home", splendide titre d'Adam Cohen publié dans son album de 2014. Deux pièces que l'on peut mettre en parallèle car toutes deux porteuses d'un intimisme grandiloquent, d'une timidité explosive, et qui donnent le ton d'une carrière marquée à jamais par leur incroyable succès commercial et radiophonique.

Mike Rosenberg, dit PASSENGER, semble ne pas avoir changé son fusil d'épaule malgré ce succès fulgurant autant qu'inattendu qui l'a frappé à l'aube de la décennie nouvelle. Whispers, l'album qui a succédé à celui de "l'explosion", n'avait pas témoigné de changements majeurs dans la musique de cet artiste authentique sur qui le succès semble glisser comme le vent sur les plumes d'un oiseau. Young As The Morning, Old As The Sea, avec sa pochette qui rappelle les albums de The Tallest Man on Earth, est le témoignage d'un artiste fidèle à ses aspirations et droit dans ses bottes. Un peu trop droit même, car cet opus se fait, sans pour autant être une déception, lisse et manquant cruellement d'angles d'accroche.

Le folk de PASSENGER n'a pas bougé d'un iota. Rappelant parfois l'univers d'un Paul SIMON, il repose sur une base acoustique et fait parfois appel à la participation d'une section de cuivres ou d'un violon. Le propos reste néanmoins centré autour de la guitare et de la voix plaintive de Mike Rosenberg qui cette fois, au lieu de nous bercer et nous emporter dans son univers, tend à nous ennuyer. Surprenant. Si le démarrage est poussif (le lénifiant "Everything" reste malgré tout appréciable), les bonnes choses se laissent entendre dès l'entraînant "If you go", belle déclaration d'amour sur fond de folk électrique. La ballade "Beautiful birds", interprétée en duo avec Birdie, est également une belle réussite, tout comme le morceau-titre, syncopé et presque tribal dans ses arrangements, témoignage d'un artiste qui porte son folk chevillé au coeur et au corps.

Mike Rosenberg semble néanmoins plus laborieux que dans ses réalisations précédentes. Il faut, le plus souvent, s'accrocher pour dégager une mélodie flamboyante de cet ensemble qui donne parfois l'impression de faire preuve de trop d'assurance. Une certaine nonchalance même se dégage parfois de la voix du chanteur qui peine à transformer en feux de joie les étincelles pourtant prometteuses présentes dans la plupart des morceaux. On s'ennuie donc, en ne parvenant pas à embarquer dans un voyage pourtant désireux de nous faire traverser la palette des sentiments amoureux, les faux espoirs, la déception, l'amour aveugle, en deux mots : la joie.

Les versions acoustiques de 6 des 10 titres de l'album, présentes sur son édition limitée, ne changent rien à la donne. Young As The Morning, Old as The Sea, handicapé par l'absence de mélodies marquantes est, malgré toute la sympathique que l'on porte à l'auteur de l'album, résolument ennuyeux et monotone. Si la mer est immense, cet opus n'échappe malheureusement pas à la noyade.

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1. Everything
2. If You Go
3. When We Were Young
4. Anywhere
5. Somebody's Love
6. Young As The Morning Old As The Sea
7. Beautiful Birds
8. The Long Road
9. Fool's Gold
10. Home



             



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