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- Style : The J. Geils Band , Blood, Sweat & Tears, Al Kooper

CHICAGO - Chicago X (1976)
Par ARCHANGEL le 5 Juin 2025          Consultée 502 fois

Dis-moi quelle est ta pochette de CHICAGO préférée, je te dirai qui tu es.
Moi, je suis une vraie gourmande, une amatrice de chocolat au lait fondant (allez, les Suisses fans du groupe ou de Milka, on se manifeste !). Alors forcément, ce Chicago X sorti en 1976, avec son logo désormais emblématique moulé dans une tablette de choc’, me tend les bras comme une sucrerie que j’ai bien envie d’engloutir. D’ailleurs, c’est l’une de leurs pochettes les plus célèbres, récompensée par un Grammy pour sa conception - ce qui est un tantinet ironique quand on sait que ce qu’il contient est moins délicieux que ce que l’artwork voudrait nous faire croire.

Pourtant, l’album débute sur les chapeaux de roue avec une entrée en matière qui claque : "One Or Twice" démarre sans préliminaire, composée par Terry Kath évidemment. Pas d’intro mielleuse ou de crescendo prudent, le morceau rappelle les fondamentaux du groupe. Les cuivres brillent toujours, la batterie pulse encore et tout le monde s’éclate. Ici, le rock cuivré a atteint un niveau de maturité presque intimidant et Terry chante, ou rugit plutôt, avec la fougue qui faisait de lui le coeur incandescent de CHICAGO.

"Skin Tight" nous ramène à un funk plus affirmé et c’est une réussite tout simplement, signée James Pankow qui orchestre une pièce aussi suave que nerveuse, superbement chantée par notre cher Peter Cetera. Les cuivres dansent et vibrent alors que la section rythmique solide reste assez sage, un vrai petit bonbon qu’on ne peut qu’adorer. Robert Lamm reprend aussi du service, à l’écriture du single "Another Rainy Day In New York City" sur lequel Peter, toujours impeccable, s’empare du micro. Sa voix claire est aussi lumineuse que la mélodie qu’il chante et l’orchestration qui l'accompagne presque fanfaronnesque.

Malheureusement, vous savez bien ce que la maman de Forrest Gump lui disait… La vie, c’est comme une boîte de chocolat, tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber. Moi qui pensais que le choix de cette plaque-là allait m’épargner le chocolat de trop, je me suis trompée ! Ces petits délices musicaux sont entrecoupés de titres beaucoup moins exaltants : la ballade banale "Mama Mama" de Cetera, le single aux arrangements jazzy "You Are On My Mind" de Pankow, les deux bonus ("I’d Rather Be Rich" et "You Love’s An Attitude") mais aussi la chanson quasi-comique "Gently I’ll Wake You", de Lamm, qui tombe sous la moyenne. Il y a bien les cuivres pour nous réveiller un peu mais ils semblent bridés et l’ensemble aurait gagné à être un peu plus développé.

Certains titres se tiennent un peu mieux, par exemple le morceau de Lee Loughanne "Together Again" qu’il interprète également avec une très belle mélancolie, ou encore le single "If You Leave Me Now" venu de la plume de Cetera. Peter chante ce slow planétaire indéniablement beau avec sa section de cordes sirupeuses et son refrain qu’on n'oublie pas de si tôt mais, même si le morceau offre au groupe un autre Grammy, il sonne aussi comme un adieu à l’audace pour les fans de la première heure en raison de son côté très mainstream.

Heureusement, la fin de la deuxième face de l’album nous régale : Lamm signe le superbe morceau "Scrapbook", énergique et mordant juste comme il faut, plus proche du CHICAGO des débuts. La guitare est saillante, géniale, tout comme dans "You Get It Up" où toute la joyeuse bande de Chicago se retrouve derrière le micro pour chanter et retourner à l'essence funk qui donne envie que ça ne s’arrête pas tant l’ambiance est bonne. Si le groupe ne s’est pas foulé pour les paroles (You get it up/You get it up/You get me feeling so hot/Mama, I’m your buttercup), le hook de cuivres se suffit à lui-même.

Terry Kath livre une très belle ballade finale avec "Hope For Love" dont j’adore les percussions qui débarquent en milieu de piste, graves et profondes, pleines d’émotions. Bon, finalement, Chicago X version chocolat se paie une moyenne de 3,5 pile poil donc ce n’est pas un désastre mais sous son emballage raffiné, le groupe - dont l’étincelle fusionnelle répond toujours présente - n’est plus porté par la même énergie qu’avant. Les productions visent l’efficacité alors ne comptez plus sur les grandes envolées progressives des débuts, celles où les cuivres prenaient des allures de tornade symphonique. La machine CHICAGO est bien huilée mais le groupe se cherche, le son se fait plus pop, plus radio-friendly, je reste donc sur un 3 car je ne peux pas m’empêcher de regretter ce qu’il était, et de douter un peu de ce qu’il deviendra.

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   ARCHANGEL

 
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- Terry Kath (chant, guitare)
- Peter Cetera (chant, basse)
- Robert Lamm (chant, claviers)
- Lee Loughnane (chant, trompette)
- James Pankow (chant, trombone)
- Walter Parazaider (flûte)
- Danny Seraphine (batterie)
- Laudir De Oliveira (percussions)
- James William Guercio (guitare)


1. Once Or Twice
2. You Are On My Mind
3. Skin Tight
4. If You Leave Me Now
5. Together Again
6. Another Rainy Day In New York City
7. Mama Mama
8. Scrapbook
9. Gently I’ll Wake You
10. You Get It Up
11. Hope For Love
12. I’d Rather Be Rich
13. Your Love’s An Attitude



             



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