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CHICAGO - The Chicago Transit Authority (1969)
Par MASTCARD le 8 Mars 2011          Consultée 8862 fois

Cet album est un monstrueux.

C’est ce que je me suis dit après la première écoute de Transit Authority. D’ailleurs, si j’en étais resté à cette première écoute, le nombre d’étoiles n’aurait certainement pas dépassé le triste chiffre 2. Ce disque, qui arbore fièrement le nom d’une compagnie de transport à Chicago (eh non, ce n’est pas une marque de laxatifs) est conséquent, distordu et, surtout, sans limites, touchant à la fois au jazz, au rock, au psychédélique, au progressif et même à l’expérimental. Ce premier album est forcément difficile d’accès, et étant donné la réputation d’un tel groupe, je ne pouvais pas faire l’erreur de mettre 'moyen' ou, pire, 'décevant', à cet album qui comporte toutes les bases de leur musique. Mais il ne faut pas se le cacher, The Chicago Transit Authority nécessite de passer un cap pour quiconque n’est jamais allé plus loin que les classiques du rock’n’roll.

CHICAGO s’est démarqué des autres groupes par la présence de cuivres qui ont une place plus importante encore que la guitare électrique. On a là l’un des premiers Rock-Bands. Plutôt déstabilisant pour l’époque, et encore plus aujourd'hui, mais les membres ont eu la gentillesse de nous faire entrer dans l’album par une "Introduction".

Et quelle introduction ! Un véritable spectacle. Ca swingue, ça démarre en fanfare, on a l’impression d’entendre un concert. Cette entrée en matière a en plus le mérite de résumer parfaitement l’album : elle est plutôt longue (6 minutes, quand même), et affirme le côté progressif du disque. Vous devez savoir qu’une fois la première piste enclenchée, vous en avez pour une heure et quart d’écoute. Les morceaux alternent les changements de rythme, les solos, et la durée moyenne des chansons est proche des sept minutes. C’est un des points qui m’a le plus rebuté. Je ne vous ressortirai pas le cliché 'Je n’aimais pas ça mais cet album m’a fait aimer ça', parce que ce n’est pas vrai, j’aime connaître facilement la structure d’un morceau sans avoir à le réécouter vingt fois. Non, je vous conseillerai juste d’être patient avec The Transit Authority, car derrière ses chansons alambiquées, il cache de véritables perles.

Parmi elles, la chanson la plus courte "Listen". Trois minutes de swing, avec une basse vagabonde. Je ne l’ai pas dit au départ, mais les membres de CHICAGO sont excellents. Ils nous pondent d’ailleurs leur tube "I’m A Man", funky à souhait et entrecoupé d’un solo de batterie mémorable. "Poem 58", également un grand moment, ne commence réellement qu’après cinq minutes de solo, sur une guitare psychédélique qui se répète et ne s’arrêtera qu’à la fin du morceau, tel un requiem. Le refrain entêtant de "Beginnings" en fait un des tubes à ajouter à leur collection. J’apprécie particulièrement le final, quand les chœurs entrent parmi les cuivres (à 5:05 à peu près), cela constitue pour moi une superbe mélodie. Le morceau se termine sur une minute instrumentale avec des percussions, qui n’apportent pas grand-chose mais nous plongent dans l’ambiance du studio. "Someday", qui s’ouvre sur un fond sonore de manifestation, est aussi un très agréable moment ; je ne m’éternise pas non plus sur le morceau de 15 minutes "Liberation", juste grandiose, joué entièrement live en studio, qui prouve le talent d’improvisation des membres et leur incroyable maîtrise instrumentale. Ils se libèrent littéralement pour nous offrir un final grandiloquent.

Les autres morceaux ont aussi leur mot à dire, car aucun n'est moyen. Ils constituent des instants agréables, et sont toujours synonymes de talent. Néanmoins, ils ne feront peut-être pas l'unanimité. "Does Anybody Really Know What Time It Is" sonne assez rétro, mais ce qui gâche un peu le plaisir, c'est surtout "Free Form Guitar", et le côté expérimental de l’album dont je vous avais parlé il y a peu. Il s’agit d’un étonnant assemblage de bruitages que vous pouvez obtenir rien qu’avec une guitare électrique. On croirait assister à une course de formule 1. L’intérêt n’est cependant pas énorme, d’autant plus qu’il dure plus de six minutes. Les personnes patientes l’écouteront jusqu’au bout, les autres, dont moi, en auront vite assez.

Ce n'est pas bien grave car CHICAGO signe là un premier album détonnant, ambitieux et terriblement efficace. Il ne conviendra certainement pas à tout le monde, mais les plus courageux peuvent s’y aventurer sans risque, à condition de ne pas s’arrêter après une seule écoute.

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   MASTCARD

 
   ARCHANGEL

 
   (2 chroniques)



- Peter Cetera (chant, basse)
- Terry Kath (chant, guitare)
- Robert Lamm (chant, claviers)
- Daniel Seraphine (batterie)
- James Pankow (trombone, arrangements cuivres)
- Lee Loughnane (trompette, choeurs)
- Walter Parazaider (woodwinds, choeurs)


1. Introduction
2. Does Anybody Really Know What Time It Is?
3. Beginnings
4. Questions 67 & 68
5. Listen
6. Poem 58
7. Free Form Guitar
8. South California Purples
9. I'm A Man
10. Prologue, August 29, 1968
11. Someday (august 29, 1968)
12. Liberation



             



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