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 Excaliburtrilogy (2051)

Alan SIMON - Excalibur Iv – The Dark Age Of The Dragon (2017)
Par BAKER le 2 Mai 2018          Consultée 972 fois

Décidément, je ne comprendrai jamais ce pays. A la fin des années 90, nous avons eu une "vague celte". Allez savoir pourquoi, la musique celtique et bretonne a été soudainement à la mode. Ca a duré un an et ça a donné des choses magnifiques, comme la relance de la carrière de Dan AR BRAZ, et des choses un tantinet moins magnifiques, comme la prolifération de compiles faites à la va-vite, ou encore la naissance de MANAU. Oui, alors un très gros tantinet. Bref, en 1998/99, tout ce qui était estampillé "Breizh" cartonnait, et le barde électrique Alan Simon s'était engouffré dans la brèche avec un concept album "Excalibur" qui a méchamment marché, particulièrement sa version live. C'était d'ailleurs excellent. Je dirais même que sa sortie pendant cette phase de mode l'a fortement desservi : combien d'entre nous ne connaissant pas encore Simon se sont méfiés comme de la peste de ce qui de loin ressemblait à une tentative honteuse de capitalisation sur une mode éphémère ?

Mais ce n'est pas ça, le vrai souci, puisqu'in fine l'album était excellent et a donné naissance à deux très bonnes suites. Non, le problème, c'est qu'en 2017, un quatrième volet sort, qu'Alan Simon est toujours français aux dernières nouvelles, que le style n'a pas changé, que c'est une vraie suite.... et qu'absolument plus aucun média en France n'a pris la peine de s'informer de cette sortie. C'est une compagnie allemande qui a commandé l'album et s'occupe du marketing, vous parlez d'une fidélité aux traditions ancestrales... Bref, Alan Simon a sorti un album dans une indifférence générale, et c'est bien con, car à une époque où une écrasante majorité des disques français sortants sont affligeants de nullité crasse, Excalibur IV est pas moins qu'un des tous meilleurs albums de 2017. Paf, comme ça.

Pourtant, il reprend tous les codes de ses trois frangins. Tout, les invités, le son, le style, enfin LES styles (détail ô combien crucial), les ambiances celtiques, et le côté conceptuel/narratif. Le prétexte, alors que la trilogie avait clôt l'histoire ? Décongelé (70 degrés thermostat 3 pendant dix minutes) 1000 ans après le sort lancé par Morgane, Merlin se réveille dans notre époque et, furieux de voir ce que l'humanité est devenue, nous lance aux miches un petit dragon d'ébène de derrière les fagots. Prétexte car une fois ce postulat accepté (et ma foi pourquoi pas), et le titre d'introduction passé (riche, entre MEDIA VENTURES, excellent riff de guitare, prog virtuose, effets à la ARENA), on a droit à des chansons. Des bonnes chansons. Un sacré foutu paquet de bonnes chansons. En fait, pratiquement QUE ça.

Il est même difficile de parler en détail de cet album tant son excellence saute aux oreilles dès la première écoute. On a l'impression d'avoir attendu ce disque pendant... bon, pas mille ans, mais un petit paquet de temps. Parce qu'il est efficace, agréable, prenant, et surtout très homogène dans sa qualité d'écriture et d'interprétation. Il est pourtant protéiforme : chansons plus acoustiques ou rock, voire prog, longues ou courtes, électro, instrumentaux, voix féminines, masculines, solos d'instruments divers, la liste des ingrédients est longue. Tout autant que les grands noms auxquels on pense l'espace d'une guitare 12 cordes, d'une flûte, d'un orgue volubile à la "Fountain of Salmacis" : GENESIS, JETHRO TULL, Chris REA, TEMPEST, évidemment le pote AR BRAZ, jusqu'à ORPHANED LAND ! Vous aimez les grosses ballades FM ? Pas de problème, "I'm Not The Only One" est digne de CUTTING CREW, et "Silver Moon" est gorgée d'émotion. Vous préférez l'AOR bien grassouillet ? "Don't Be Afraid" est là pour vous combler. Vous êtes plus branché celtique pur ? "The Fifth Season" vous fera danser la gigue, "Last Lament of a Fairy" vous fera tressaillir. Et "Calling For You" saura se montrer digne de Sally OLDFIELD et Loreena McKENNITT.

Les petits plus qui définitivement font passer cet album au statut de gros plaisir à s'enfiler en entrée plat et dessert ? Un orchestre qui sait tendre les archets, une production riche qui n'hésite pas à en foutre partout, et puis parmi tous les invités, et il y en a de sacrés, une voix ouvre le bal... et pas n'importe laquelle. Surprise, Michael Sadler, le barde de SAGA, prête son timbre unique à "Alone", et surtout à l'incroyable "I Will Be Forever". Bon sang, il n'a rien perdu de sa superbe, quelle voix, quelle présence ! A vous tirer des larmes. D'émotion mais aussi simplement de bonheur : aucune de ces chansons n'apporte quelque chose de nouveau, ou d'essentiel, au genre. Mais le savoir-faire est d'un niveau si stratosphérique qu'on ne peut que s'incliner. Le disque baisse un petit poil de forme vers la fin (le vrai final quant à lui rappelle "Apocalypse" de Jean-Christian MICHEL : l'humanité est encore mal barrée, les mecs !). Mais ne comptez pas sur moi pour dire du mal d'un disque où la première (petite) déception survient à la DIX-SEPTIEME piste. C'est beau, c'est mélodique, c'est ultra bien fait, c'est intemporel et éternel. Vous pourrez parler de facilité, j'appelle ça efficace. A essayer impérativement !

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   (2 chroniques)



- Michael Sadler (chant)
- Bernie Shaw (chant)
- Moya Brennan (chant)
- Sonja Kristina (chant)
- Maite Itoiz (chant)
- Siobhan Owen (chant)
- Roberto Tiranti (chant)
- Alan Stivell (chant, harpe)
- Jesse Siebenberg (chant, basse, guitare, batterie)
- Alan Simon (chant, guitare)
- Massimo Palermo (basse)
- Martin Barre (guitare)
- Paolo Ballardini (guitare)
- Basile Leroux (guitare)
- Guido Carli (batterie)
- Claudio Fossati (batterie)
- Marco Fadda (batterie)
- Bohemian Symphony Orchestra Prague (orchestre)
- John Helliwell (saxophone)
- Siobhan Owen (harpe)
- Konan Mevel (flûte)
- Daniela Piras (flute)
- Louis Marie Sevéno (violon)


1. The Wings Of The Dragon
2. Alone
3. Stonehenge
4. I’m Not The Only One
5. Calling For You
6. Don’t Be Afraid
7. Silver Moon
8. Dreamers
9. The Last Lament Of A Fairy
10. The New Times
11. Forget Your Sorrow
12. The Fifth Season
13. The Passion
14. I Will Be For Ever
15. Behind The Mist
16. You Don’t Know
17. You Are The Sunshine
18. There Is Someone
19. Dun Angus Ii



             



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