Si Talk on Corners est devenu l'un des albums de musique venue d'Irlande les plus vendus de tous les temps, ce n'est pas un hasard. Porté par ses singles à succès (notamment "So Young") et un sens du songwriting globalement mieux géré que sur Talk on Corners, ce disque est à compter parmi les meilleures productions du groupe, sans oublier qu'on parle là d'une discographie studio peu fournie quinze ans après les débuts.
L'album est habité par une certaine cohésion entre les différents titres, que ce soient les ballades ou d'autres plus enlevés, grâce notamment à un son plus électronique. Le seul souci est que beaucoup de chansons ne seront pas retenues malgré leurs qualités, du moins pas aussi bien que les tubes, ces derniers étant les seuls à être véritablement passés à la postérité. C'est particulièrement dommage pour des perles comme "Hopelessly Addicted", la ballade "Intimacy" et l'excellent "No Good for me". On remarquera que le style chanson d'amour est définitivement adopté par Andrea Corr et tout(e) autre intervenant(e) de sa famille qui aura participé à l'écriture des textes, ce qui n'est pas un mal, loin de là.
A côté, il y a bien sûr les grands classiques, la reprise "Dreams" du Fleetwood Mac californien (Mick Fleetwood sera invité à jouer sur ce morceau et "Toss the Feathers" lors du super concert des CORRS au Royal Albert Hall), ainsi que "I Never Loved you Anyway", les superbes "Only When I Sleep" et "Queen of Hollywood", sans oublier le single "So Young" dont la maison de disques ne voulait pas, et qui a fini numéro dans plusieurs pays... Pas de commentaires.
Très bon album, jugé moins "honnête" que le précédent par beaucoup (les instrumentaux irlandais s'effaçant de plus en plus), mais quand on est amateur de "good pop music", pourquoi se priver ?

Note réelle : 3,5/5