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Joe JACKSON - Night Music (1994)
Par MARCO STIVELL le 14 Novembre 2011          Consultée 5310 fois

Avec autant d'albums à son actif (presque un par an entre 1978 et 1991 !), Joe JACKSON a su prouver à pratiquement chaque nouvelle expérience son inspiration et la maîtrise totale de son propos. C'est pourtant en 1994 qu'il revient avec un nouveau chef-d'oeuvre, le présent Night Music. Un album susceptible d'émouvoir chacun de la manière la plus profonde, comme de le dégoûter tout autant. Voir à ce titre le contraste saisissant entre ma note/appréciation et celle par exemple sur All Music.

C'est que le parti-pris a vraiment de quoi dérouter le grand public, celui qui gardait un certain attachement pour Laughter and Lust, et dans une moindre mesure Blaze of Glory. Ici, point de recours à des tentatives de rendre la musique conventionnelle et forcément accessible. Joe JACKSON nous offre un album sans groupe rock, sans groupe même, il est même sur Night Music le seul musicien omniprésent, rejoint par des participants ponctuels. Et en grande partie venus d'un même univers : celui que l'on appelle communément "classique".

Car après avoir consacré du temps au rock, à la pop et au jazz entre autres influences elles aussi ponctuelles, oui, Joe est en train de s'essayer à la Grande Musique, mais à sa manière. Plus fidèle à l'esprit romantique contemporain qu'à la new-age, Joe fait accompagner son piano et ses textures synthétiques de petites percussions (jouées par lui-même, ou programmées comme la batterie occasionnelle) par un violon alto, un violoncelle, une flûte ou encore un hautbois. Soit les plus beaux instruments symphoniques rassemblés pour ce petit bijou de finesse et de rêve.

Car oui, Night Music, avec un nom aussi poétique ne pouvait que se rapprocher de l'idéal que l'on pouvait espérer dans ce style de musique contemporaine, et elle a en plus la qualité pour un auditeur lambda et même derrière un aspect fouillé, de se montrer accessible. De plus, et bien que j'aie toujours adoré les capacités d'interprète de Joe, je n'ose pas à dire que c'est l'album où il aura chanté le mieux jusqu'alors. Moins caractérielle mais toujours aussi expressive, sa voix se fond allègrement dans la beauté fragile et feutrée de l'opus. Bref, aussi bien sur le plan vocal qu'instrumental, c'est un régal.

Tous les morceaux, je dis bien tous sont des perles. "Only the Future" est peut-être le titre qui se démarque le plus, avec une musique plus égayante et des synthés jouant le rôle de guitares ou bouzoukis, la flûte elle-même est superbe. La chanson se densifie est apporte un certain dynamisme. Un des meilleurs morceaux du disque, plus pop. L'autre plus étonnant reste "Ever After", en mode trompette langoureuse, musique presque religieuse. On décèle une influence reggae dans la rythmique, garnie de percussions très douces. Taylor Carpenter possède une superbe voix allant bien avec le romantisme de la musique.

La suite des "Nocturnes" offre des moments pleins de sensibilité, le plus beau étant indubitablement la troisième partie avec son hautbois et ses cordes grisantes. "Flying" est un peu plus fidèle aux désormais lointaines eighties. "Sea of Secrets" était la ballade rêvée pour terminer l'album avec encore plus d'élégance. Sur "Lullaby", la célèbre soprano Renée Fleming vient ajouter sa touche lyrique, toujours dans une grande softitude et sur lit de clarinettes. Enfin, comment ne pas citer "The Man Who Wrote Danny Boy", un arrangement romantique d'un hommage à la célèbre ballade irlandaise. La voix feutrée de l'invitée Maire Brennan, légendaire chanteuse du groupe Clannad, y sonne plus naturelle que d'habitude, mais toujours aussi émouvante.

Soit un coup de maître dans un genre certes très typé (je n'ose imaginer les fans qui s'attendaient à voir du rock lors de la tournée !), mais à la fois original et passionnant. C'était l'album de la petite musique de nuit, avec la bénédiction de ce vieux Wolfgang Amadeus.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Joe Jackson (chant, piano, orgue, synthé, samplers, accordéon,)
- Marie Brennan (chant)
- Renée Flemming (chant)
- Taylor Carpenter (chant)
- Mary Rowell (violon, violon alto)
- Mary Wootton (violoncelle)
- Tony Aielo (flûte)
- Dick Morgan (hautbois)
- Alber Regni (clarinette, clarinette basse)
- Micheal Morreale (trompette)
- Gary Burke (batterie)
- Graham Maby (basse)
- Jean Laurendeau (ondes martenot)


1. Nocturne No. 1
2. Flying
3. Ever After
4. Nocturne No. 2
5. The Man Who Wrote Dany Boy
6. Nocturne No. 3
7. Lullaby
8. Only The Future
9. Nocturne No. 4
10. Sea Of Secrets



             



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