Le fameux cap du 2ème album… Comment conserver son identité musicale sans pour autant se répéter à l’identique ? Amy MACDONALD était attendue au tournant quand A Curious Thing est sorti, 3 ans après le succès phénoménal, tant critique que commercial de This Is The Life.

Et malgré un a priori très positif, je dois avouer une légère déception. La recette est pourtant la même : des mélodies folk bien dosées qui oscillent entre pop et rock, toujours cet adorable accent écossais, des refrains entraînants et la voix de contralto d’Amy.

Mais il manque cette étincelle (douce ironie, le 2ème morceau de l’album s’appelle pourtant « Spark ») qui m’avait transporté, cette fraicheur inattendue que je retrouve avec difficulté sur les morceaux peu mémorables ce deuxième opus.

Quand chaque chanson de This Is The Life s’était instantanément gravée dans ma tête, même après une dizaine d’écoute, je peine une fois le disque passé à me remémorer la moitié des morceaux de celui-ci… En somme, la chanteuse est restée dans sa zone de confort, ce qui donne à l’ensemble un côté un peu convenu.

Enfin, ne soyons pas trop sévères : l’album est globalement bon et on trouve quelques moments de grâce dans celui-ci. « An Ordinary Life », puissant morceau sur les dérives de la célébrité, « This Pretty Face », chanson légère abordant ce même thème d’un angle très différent, « Don’t Tell Me That It’s Over », 1er single débordant d’émotion et d’énergie, ainsi que la magnifique conclusion de l’album : « What Happiness Means To Me », une des rares prises de risque de A Curious Thing, qui commence piano/voix pour se terminer dans un crescendo instrumental inattendu.