En 1980, Ozzy OSBOURNE sort son premier disque en solo, Blizzard of Ozz qui suscite encore, quarante ans après, de joyeux débats au sein de la communauté métal.

Parlons déjà de cette pochette culte qui, de mon point de vue, malgré son côté kitchissime, participe pleinement au plaisir d’écoute de l’album ; je pense d’ailleurs la même chose des suivantes que je n’ai jamais réussi à trouver totalement laides tant elles font partie du délire de l’énergumène.
Pour le contenu, soulignons la qualité des musiciens embarqués dans l’aventure, avant de nous arrêter sur le miracle constitué par la rencontre avec Randy Rhoads, au destin tragique, mais au talent incandescent qui va éclabousser les deux premiers opus d’Ozzy. Son morceau de bravoure est incontestablement le fantastique "Revelations (mother earth)" dont j’ai toujours trouvé émouvant le chant d’Ozzy et mortelles les interventions de Randy lors des passages instrumentaux dotés de riffs prodigieux et d’une ambiance néo-classique totalement réussie et prenante.
Au rayon des grandes réussites, citons "Mr Crowley" à la fantastique intro aux claviers, intrigante et inquiétante, de Don Airey, et "Crazy Train" dont le riff fait encore les délices de moults guitaristes amateurs sur You tube. Un peu inférieur, mais tout de même très bon, je place le morceau d’intro "I Don’t Know", "Suicide Solution" qui aborde les ravages de l’alcool et qui vaudra bien des ennuis à Ozzy, ou encore "Steal Away (the night)" doté d’un excellent riff d’intro. "Dee" est intéressante pour les fans de guitare, mais sert ici plutôt d’interlude, alors que "No Bone Movies" manque un peu d’inspiration et est trop marquée SABBATH de mon point de vue. Enfin, je n’apprécie pas vraiment "Goodbye to Romance", beaucoup trop décalée par rapport au reste de l’album, comme pas mal des ballades d’Ozzy dans les albums qui suivront.

Ce disque, finalement une belle réussite, meilleur de mon point de vue que certains des disques précédents de SABBATH, lance parfaitement la carrière d’Ozzy qui va s’avérer largement aussi intéressante que celle que mèneront sans lui ses anciens compères.