Alors ça...
Parce qu’ils ont exploité l'héritage d'Homework pendant près de quinze ans, les Daft Punk ont perdu mon intérêt depuis bien longtemps. Pourtant, lorsque "Get Lucky" est sorti, l'espoir que les deux gus abandonnent leur funk house réchauffé naquit en moi.

RAM est certainement l'opus que Daft Punk devait sortir pour entamer cette nouvelle décennie. RAM, en plus de mettre fin a une époque, démontre qu'avant d'être un nom, Daft Punk est avant tout un duo de deux artistes accomplis et de musiciens malins. Pour s'en convaincre, les deux morceaux de bravoure de l'opus ("Giorgio By Moroder" et "Touch", le premier étant d'ailleurs mon morceau préféré de cet album) font exploser l'aisance du groupe à manier les harmonies et les instrumentations fines.

Néanmoins, des participations robotiques quelquefois maladroites, des vocoders irritants (la voix de Casablancas en requiert-elle ? Franchement ?), et quelques longueurs baissent quelque peu le niveau de l'album mais reste un disque qui alterne foutrement bien des moments de nostalgie, d'émotion ou de pure fraîcheur (l’expérience Tron plane sur la rondelle).

En clair, un album inespéré et étonnamment bon au vu des plans marketing douteux, qui prouve qu'en plus d'être le duo le plus connu de la planète, Daft Punk est et restera une référence en terme de créativité musicale de ces vingt dernières années.

3,5/5