Soyons honnêtes : aussi réussies soient certaines pistes des deux premiers albums des SIMPLE MINDS, elles avaient le malheur de se trouver sur des albums pas forcément accessibles. Les choses changent cependant avec Empires and Dances. Le troisième album du groupe se paie le luxe d'avoir enfin une production plus qu'honorable, et contient également des morceaux plutôt faciles à écouter, même pour un non-initié à la new-wave.

Mais plus encore que la facilité d'écoute, c'est la qualité qui frappe de prime abord sur les meilleurs morceaux de Empires and Dance. J'en veux pour preuve "I Travel", une ouverture dansante et irrésistible, et qui doit certainement être l'une des meilleures de la catégorie, ou bien "This Fear of Gods", qui réussit l'exploit de durer 7 minutes sans être lassant, et qui déploie des structures musicales très catchy. Et puis arrive en milieu de face B "Twist/Run/Repulsion", soit un morceau à l'ambiance clinique, voire complètement délirante, qui ne laisse pas indifférent.

Indifférent, le mot est lâché. C'est hélas le meilleur mot pour décrire d'autres chansons de l'album. Elles ne sont pas mauvaises (rien en dehors des deux derniers morceaux ne l'est ici, d'ailleurs), mais ne marquent pas. Le coeur de l'album ("Capital City" et "Constantinople Line") est plus précisément touché par cette indifférence, ce qui indique une écriture peu convaincante (et irrégulière quand on compare avec le début).

Empires and Dance ne s'est pas bien distribué, et on ne pourra que regretter les décisions d'Arista. Ne pas soutenir un groupe capable de sortir une new-wave aussi inspirée et inspirante, et qui montre clairement qu'il faut les suivre et non les ignorer, était une erreur. Et encore, ils n'ont pas donné le meilleur d'eux-même.