D'entrée, il se passe quelque chose de plus sérieux dans Light and Magic que dans 604. Ce beat bizarre, la déclamation plus pertinente de Mira Aroyo, « True Mathematics » annonce de bonnes choses. Et de fait, c'est un album, toujours très house dans le style, mais plus mélodique ou du moins accrocheur. Pas forcément toujours mon type de musique préféré, mais je respecte cette performance. Certains défauts restent, comme le trop grand nombre de plages, qui rend invariablement une œuvre difficile à appréhender dans sa globalité et présente un risque élevé de dispersion du propos. 15 chansons et morceaux ici, donc, un de moins que sur 604, ils se fixeront par la suite sur un 12/13 plus pertinent.

Helen Marnie progresse aussi beaucoup, avec des registres plus diversifiés. Sa voix éthérée est ce qu'elle est, mais on peut faire mieux que des comptines avec ça quand même... Ainsi, sur « Fire », elle est presque dramatique. Elle se montre plus malicieuse sur « Blue Jeans », et sur plusieurs chansons, les effets la servent. Quant à « Evil », elle est enfantine, mais plus maîtrisée, et aussi la production est bien plus convaincante que celle de 604. Pour le reste, il y a beaucoup d'idées, bien développées et bien ordonnées. L'album n'est pas très construit, mais ça s'enchaîne bien, entre les mélodies de Marnie et les bizarreries de Mira. Pas forcément de vrai moment fort, et sûrement pas « Seventeen ». Pas de pot que ce soit une de leurs plus connues ; mais pas grand chose à jeter non plus. On passe un bon moment dance/house, en particulier en voiture (comme tout LADYTRON d'ailleurs, ça doit tenir à leurs sonorités).

Note : 3,5