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SYNTHWAVE/AMBIENT POP  |  STUDIO

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LADYTRON - Gravity The Seducer (2011)
Par WALTERSMOKE le 26 Décembre 2015          Consultée 3114 fois

Question : si l'on ne connaît Ladytron ni d'Ève ni d'Adam, quel genre la pochette de Gravity the Seducer semble-t-elle indiquer ? À première vue, ça sent bien fort l'ambient, l'électro expérimentale, bref, un truc pas pop du tout. Et pourtant si, c'est bien à un album de Ladytron, groupe synthwave par excellence, auquel nous avons affaire, et qui revient en 2011, trois ans après un Velocifero de toute beauté.

Ceci étant, parler d'ambient n'est peut-être pas incongru... en effet, alors que le groupe avait réussi à pondre un album d'electro pop/synthwave bien vénère (pour reprendre les mots de Seijitsu), voilà que Ladytron mute à nouveau. Pourquoi pas après tout, mieux vaut ça que stagner. Gravity the Seducer propose ainsi un nouveau virage, vers une musique plus électronique que Velocifero et Witching Hour (2005). Un retour aux premières amours de Ladytron est donc à prévoir ici ? Que nenni, il s'agit plutôt d'explorer une nouvelle voie, avec de la dream pop par-ci, de l'ambient par-là, et une louche de trip-hop tant qu'à faire. Les guitares et effets sonores agressifs quant à eux ont été rangés au placard, ou bien se font très discrets.

Gravity the Seducer est avant tout un album relativement calme. En dehors de l'instrumental "Ritual", le ton va plutôt sur le mid-tempo, voire la ballade électronique/trip-hop. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter des pépites aussi fines et touchantes que le court "Ambulances", dont la voix peut certes agacer, mais qui peut emporter l'adhésion pour peu qu'on lui donne sa chance. De même, "Wild Gold" se veut le pavé de l'album, du haut de ses 5 minutes éthérées, qui s'avancent ensuite vers l'un des rares moments où la guitare est en première ligne, pour un final intéressant sans partir dans l'emphase ridicule; il ne faudrait pas non plus oublier "Mirage", logiquement choisi en single et arborant une synergie émouvante - et dont les flûtes rappelleront vaguement "Blue Jeans". Mais le véritable clou de l'album n'est autre que "Ace of Hz", déjà bien connu des fans depuis 2010, et enfin présent sur album studio inédit. Décidément, danser sur une musique mélancolique et entraînante à la fois est l'une des meilleures inventions de ces dernières décennies. Comme autre temps fort de Gravity the Seducer, citons également "Ninety Degrees", ou comment faire un final de toute beauté. Aérien, touchant, beau, il n'est gâché que par "Aces High", coda de "Ace of Hz" qui subtilise la dernière place de l'album. Dommage, la conclusion aurait été parfaite.

En fin de compte, Gravity the Seducer n'a pas de vrais défauts. Si Mira Aroyo a droit à son quota en chant principal sur "Moon Palace", l'absence de ses déclamations en bulgare peut manquer, par exemple. Mais des défauts du genre mauvaise composition ou production foireuse, il n'y en a guère ici. On peut ensuite reprocher à Ladytron de ne pas avoir enchaîné autant de compositions aussi marquantes que sur Velocifero, ce qui n'est pas faux. Cependant, au moins sont-elles réussies, ce qui n'est pas le cas pour tout le monde.

La nouvelle direction de Ladytron est non seulement intéressante à voir, mais surtout donne envie d'en voir plus. Gravity the Seducer est dans l'ensemble le disque le plus mélancolique du groupe, le plus beau et le mieux produit. Il faut néanmoins s'armer de patience, car Ladytron n'a pas sorti d'album en 2014 contrairement à ce qu'on pouvait espérer, il faudra attendre 2016 pour de nouvelles aventures. Pas grave, un tel groupe mérite qu'on l'attende.

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   (2 chroniques)



- Helen Marnie (chant, synthés)
- Mira Aroyo (chant, synthés)
- Daniel Hunt (synthés, production)
- Reuben Wu (synthés)


1. White Elephant
2. Mirage
3. White Gold
4. Ace Of Hz
5. Ritual
6. Moon Palace
7. Altitude Blues
8. Ambulances
9. Melting Ice
10. Transparent Days
11. Ninety Degrees
12. Aces High



             



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