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LADYTRON - Light & Magic (2002)
Par WALTERSMOKE le 28 Février 2015          Consultée 2047 fois

Ce qui peut parfois être malheureux avec un groupe qui démarre bien, c'est qu'on a tendance à vouloir de lui qu'il fasse tout aussi bien pour le disque suivant. Dans l'absolu, il n'y a aucune raison de ne pas le faire, mais dans les faits, une pression parfois à la limite du supportable s'abat sur ledit groupe, qui ne veut pas décevoir mais peut très bien finir par faire dire « Oh ben on s'est emballés pour rien ». C'est d'autant plus vrai quand le second album sort « à peine » un an après. Tel est le cas de figure de LADYTRON, qui en 2002 sort Light & Magic, le successeur du très prometteur 604.

Sur 604, le quatuor de Liverpool avait proposé une synthpop réinventée et franchement solide, malgré quelques points négatifs relativement inévitables. Une question qui l'est tout autant arrive avec Light & Magic : LADYTRON restera-t-il dans la même veine ? Et surtout, pourra-t-il faire aussi bien voire mieux ? Pour la première question, je serais tenté de répondre « oui et non ». Oui car la synthpop reste de mise, et non parce que le côté dance, déjà présent sur 604, est fort accentué sur l'opus de 2002. Donc pas de panique, LADYTRON s'est cherché dans ses toutes premières années, s'est trouvé et modifie sa formule sans totalement la changer.

Il y a tout de même quelques éléments qui peuvent gêner sur Light & Magic. En premier lieu, les réfractaires à la dance et/ou à une musique plus électronique encore que sur 604 ne trouveront pas leur compte ici. Pour être franc, LADYTRON se rue sur les dancefloors, ce qui peut en faire tiquer plus d'un. Mais qu'on se le dise, la rigueur artistique et la volonté de bien faire sont toujours présentes, et des morceaux comme "Evil" ou "Flicking your Switch" auraient eu plus de mérite à tourner en boite de nuit que David Guetta (c'est pas un gros challenge, ok). Rares sont les morceaux qui déméritent leur présence ici, même s'il y en a. "Turn it On" est un quasi-instrumental assez plat et d'autant plus dispensable qu'il dure presque 5 minutes, et le final "USA vs White Noise", bien que fortement intéressant, souffre d'une production pas franchement folichonne.

Light & Magic, donc, est un très bon album, qui n'a pas à rougir face à 604. Il est même possible de le préférer, de par ses ambiances donc, et aussi au vu du caractère parfois irrésistible de ses morceaux. "Seventeen", bien qu'étant un vague copier-coller de "Playgirl", ne se prive pas pour accrocher à l'oreille, et "Blue Jeans" est une merveille de beauté et de mélancolie, renforcée qui plus est par la présence d'une discrète flute en arrière-plan. D'autres chansons sont moins susceptibles de faire l'unanimité, telle "NuHorizons". Les déclamations en bulgare de Mira Aroyo ne sont pas des plus sexy, mais elles sont en adéquation avec la musique résolument cyberpunk qui est jouée. En termes de ritournelles, LADYTRON n'a pas non plus perdu la main, comme en témoignent "Cracked LCD" et son glockenspiel rêveur, ou bien la chanson-titre, dont seule la voix en retrait peut ne pas être bien vue, et encore. Aussi, LADYTRON copie sur Light & Magic les glorieux ainés de Depeche Mode, en insérant des morceaux cachés : "Evil" passe ainsi d'une chanson synthpop bien typique à une minute de bidouillages en tous genres, alors que "Re:Agents" cache une sorte d'improvisation éthérée au synthé comme conclusion. Notons également que "USA vs White Noise" est également une piste cachée sur certaines éditions du disque.

Ça ne fait pas un pli, Light & Magic est une réussite. LADYTRON a amplement réussi le pari de se maintenir sur le plan qualitatif, et s'est même surpassé. 604 était prometteur, mais on ne peut que constater l'évolution des plus appréciable du quatuor. Une évolution pas prête de s'arrêter d'ailleurs, puisque si LADYTRON se mettra à être moins productif, il négociera un virage assez radical en 2005 avec Witching Hour.

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   (2 chroniques)



- Helen Marnie (chant, synthés)
- Mira Aroyo (synthés, voix)
- Daniel Hunt (synthés)
- Reuben Wu (synthés)


1. True Mathematics
2. Seventeen
3. Flcking Your Switch
4. Fire
5. Turn It On
6. Blue Jeans
7. Cracked Lcd
8. Black Plastic
9. Evil
10. Startup Chime
11. Nuhorizons
12. Cease2exist
13. Re:agents
14. Light & Magic
15. The Reason Why
16. Usa Vs White Noise



             



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