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DMX - The Great Depression (2001)
Par GLADIUS le 17 Septembre 2018          Consultée 822 fois

Dans ma chronique du précédent projet, j'ai dit que DMX ferait comme le vin en se bonifiant avec le temps. Mais soyez patients, ce n'est pas pour tout de suite. Le rappeur le plus déjanté des années 2000 aux Etats-Unis en est maintenant à son quatrième album, sa côte de popularité ne diminue toujours pas et il explose tous les records de l'époque quand il est question de présence dans le top des ventes. Cependant, il n'empêche qu'avec The Great Depression, DMX nous pond ce qui est probablement le pire projet de sa carrière.

Toujours en quête des points forts de cet album, je ne saurais que vous conseiller les maigres titres qui sortent du lot. Parmi eux, "We Right Here" qui a tout d'un single qui dépote comme DMX sait les créer, avec des tendances qui reposent sur les fondamentaux du hip-hop, où les basses et la mélodie sont finement dosés. On peut remarquer la technique d'interprétation qu'utilise souvent le rappeur, qui consiste à commencer une phrase avec un rythme et à la finir avec un tout autre bien plus rapide. C'est une originalité que je n'ai pour l'instant remarqué que chez Earl Simmons, ceci étant il la maîtrise parfaitement et en fait son arme forte.

A part ça, quoi ? Le rappeur parle de drogues, de racisme, de violence. So common. Etonnant pour un artiste qui scandait haut et fort que les rappeurs ne faisaient aucun effort en critiquant une écriture trop lisse et arriviste. Nous en sommes à son quatrième projet, et les thèmes sont toujours très centrés, souvent les mêmes, si ce n'est que l'on peut rajouter la religion assez récurrente aussi. DMX nous joue la carte de la nostalgie sur "Damien III", son alter-ego diabolique, qui revient ici pour se plaindre d'avoir été mis à l'écart de son précédent projet. Morceau un peu à part dans l'univers du rappeur, il demeure relativement appréciable. "School Street" nous dépeint une ambiance de haine dans la rue que DMX arrive à retranscrire grâce à sa voix grave et son timbre d'interprétation plein de haine. Sur "Who We Be" on trouve une instrumentale très kitsch sur laquelle le dog arrive à nous convaincre, même si les paroles, qui revendiquent les origines du rappeur et de son entourage, sont loin d'être un poème fruit de longues années de recherches. "Trina Moe" nous ennuie assez rapidement, tandis que "Bloodline Anthem" donne un coup de punch à un album qui en manque clairement, grâce à des guitares saturées aux petits oignons et au chant de DIA sur le refrain.

La liste de morceaux pas nécessairement mauvais mais qui finiront dans l'oubli dès la première écoute passée est assez longue sur cet album. Outre les titres cités au-dessus, on peut rajouter à cette liste un "Shorty Was Da Bomb" anecdotique, un "When I'm Nothing" qui propose l'interprétation sur le refrain de la chanteuse gospel Stephanie MILLS qui se converti en artiste r'n'b pour l'occasion. Rajoutons "Number 11" trop prévisible, "You Could Be Blind" et sa mélodie surfaite. Finalement, peuvent ressortir du lot "I'ma Bang" qui aurait presque put être proposé en single vu l'énergie déployée, et "I Miss You" dans lequel DMX nous parle de sa grand-mère. Il a la bonne idée d'y inviter Faith EVANS qui va agrémenter la qualité du morceau grâce à son interprétation impeccable. Le dernier morceau de l'album, "A Minute for Your Son", est en fait un rassemblement de quatre morceaux, le rappeur a décidé de cacher 3 titres en bonus. En résulte un morceau qui dure presque 17 minutes, entrecoupé de différentes pauses, et qui nous propose des parties forts intéressantes (je pense à "Next Out The Kennel" et le couplet en béton de KASHMIR) mais dans l'ensemble pas vraiment mémorables.

The Great Depression est terminé, DMX commence à faire douter. Outre le fait qu'il doit probablement être l'artiste le plus inégal de sa génération, il est curieusement celui qui réussit des prouesses exceptionnelles en termes de vente, et cela le conforte à rester dans le style qu'il maîtrise sans rechercher aucune amélioration. Même formule que d'habitude en moins bien, on trouve quelques morceaux très intéressants pour un tout trop brouillon qui peine à séduire. Il livre avec cette album sa grande dépression, pour nous juste une grande déception.

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   GLADIUS

 
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1. Sometimes
2. School Street
3. Who We Be
4. Trina Moe
5. We Right Here
6. Bloodline Anthem (feat Dia)
7. Shorty Was Da Bomb
8. Damien Iii
9. When I'm Nothing (feat Stephanie Mills)
10. I Miss You (feat Faith Evans)
11. Number 11
12. Pull Up (skit)
13. I'ma Bang
14. Pull Out (skit)
15. You Could Be Blind (feat Mashonda)
16. The Prayer Iv
17. A Minute For Your Son



             



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