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DMX - It's Dark And Hell Is Hot (1998)
Par GLADIUS le 30 Août 2018          Consultée 1415 fois

DMX. Earl Simmons. L’un est son vrai nom, l’autre est son blaze de rappeur, saurez-vous associer correctement chacun ? Mouais, c’est assez simple. DMX entre dans le monde du hip-hop très tôt, en se mettant au beatbox alors qu’il est à peine majeur. Cela va lui permettre de rencontrer du beau monde, et après avoir essuyé plusieurs échecs avec diverses maisons de productions, Def Jam le signe. C’est ainsi qu’il va sortir son premier album, It’s Dark and Hell is Hot, en 1998. Si ce n’est que le premier jet du rappeur, cela ne va pas l’empêcher de toucher le top numéro un du classement des ventes d’albums aux USA. Jolie prouesse, méritée pour un rappeur qui tend à proposer une facette nouvelle et fraîche.

Il est compliqué de définir la personnalité instable de DMX et plus généralement d’Earl Simmons. Cependant, à travers son album on trouve principalement des mélodies sombres, des paroles violentes, que vont créer les quelques producteurs dont il s’entoure et dont on retiendra surtout Swizz Beatz. Quand l’album est lancé, on ressent sur le premier morceau qui fusionne avec l’introduction du projet une ambiance sombre, violente et très noire, que veut nous faire percevoir le plus rapidement possible notre artiste. Sous un thème qui ressemble à une mélodie d’enterrement où sonnent des cloches, le rappeur va poser ses conditions, en s’imposant directement comme la bête en qui il faut avoir peur. L’ambiance va être drastiquement modifiée sur le morceau suivant, "Ruff Ryders’ Anthe", qui adopte une instrumentale beaucoup plus positive et tout public. Même si les voix donnent un ton très militaire en back du rap de DMX, on ressent clairement que c’est un titre plus décontracté, et le but va être atteint puisqu'il va ressortir comme étant le tout premier titre majeur du rappeur, à être sélectionné comme single. L’ambiance dog revient très rapidement avec un « Fuckin’ wit’ D » qui fuse à toute vitesse et où le rappeur nous dit qu’il n’est pas question de rigoler avec lui. A contrario le rappeur va nous faire sortir les mouchoirs sur un "Look Thru my Eyes" où DMX nous parle de ce qu’il a vu dans la rue et dans le rap-game, tout cela pour finir sur la morale : si tu ne m’as jamais vu, ne te permets pas de me juger. Cela reflète les pensées d’un rappeur qui a malheureusement fait quelques boulettes en dehors de son métier d’artiste.

Le single surpuissant qu’est "Get me A Dog" va montrer la capacité de DMX à sortir des tubes internationaux, tout en gardant une violence dans son flow et dans une interprétation qui, en collaboration avec SHEEK, est proche de la perfection. DMX pousse la chanson sur l’excellent "Let Me Fly" qui prouve que le rappeur peut avoir plusieurs facettes, tout comme sur "Damien". Ce dernier est l’un des titres les plus importants de l’album, un storytelling dans lequel il parle avec le personnage nommé Damien et où il accepte de commettre des crimes en échange de la gloire. Ceci est bien évidemment une métaphore, Damien étant en fait l’image des industries de la musique. L’instrumentale de "How’s is Goin’ Down" change drastiquement l’ambiance de l’album, en laissant place à un g-funk lent sur lequel le rappeur arrive à prendre à son compte la mélodie pour la sublimer. Sur "Crime Story" DMX nous raconte toute la violence qu’il imagine, tableau assez sombre de la société, qui sera d’ailleurs repris sur un "ATF" plein de haine. Le single "Stop being greedy" est doté d’une instrumentale presque épique sur laquelle le rappeur s’amuse à critiquer l’un des sept pêchés capitaux : la gloutonnerie. "For My Dogs", plein de collaborateurs, est une franche réussite et aurait pu être sélectionné comme single assez aisément.

Il ose ensuite poser sa voix sur du Phil COLLINS avec le morceau "I can feel it", qui étonnamment est une franche réussite dans laquelle DMX arrive à séduire son auditoire, tout comme sur "Prayer" dans lequel il montre sa dévotion envers la religion, en proposant un morceau a-capella assez osé. Arrive ensuite "The Convo", l’une des plus belles pièces de ce projet, dans laquelle le rappeur se justifie de toutes ses erreurs passées, et se confesse. "Niggaz done started something" termine l’album sur la touche de la collaboration, en nous proposant plusieurs contributions d'artistes différents qui subliment tous la production pour laisser le principal protagoniste DMX clôturer l’album avec classe.

Nous laissant avec une version live de "Ruff Ryders Anthem", DMX a déjà compris quelles étaient ses forces et sait en tirer le meilleur. Il nous livre avec It’s Dark and Hell is Hot sa version sombre et défaitiste de la société. Il en propose un fier résultat, y trouve son public et peut maintenant se concentrer sur la suite, en ayant acquis une solide base de fans. C’est avec plaisir que nous allons désormais suivre la personnalité très atypique, et tellement "so-USA" de ce rappeur qui n'a pas fini d’en baver.

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1. Intro
2. Ruff Ryders' Anthem
3. Fuckin' With D
4. The Storm (skit)
5. Look Thru My Eyes
6. Get At Me Dog (feat Sheek)
7. Let Me Fly
8. X-is Coming
9. Damien
10. How's It Goin' Down (feat Faith Evans)
11. Mickey (skit)
12. Crime Story
13. Stop Being Greedy
14. Atf
15. For My Dogs (feat Big Stan, Drag-on, Kasino, Loose
16. I Can Feel It
17. Prayer (skit)
18. The Convo
19. Niggaz Done Started Something (feat Mase, The Lox)



             



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