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PREFAB SPROUT - From Langley Park To Memphis (1988)
Par JESTERS TEAR le 12 Octobre 2018          Consultée 1769 fois

3 ans après le succès de leur second album, Steve McQueen, PREFAB SPROUT sort son nouvel opus, From Langley Park To Memphis (pour ceux qui sont mauvais en calcul mental, nous sommes donc en 1988). Le line up du groupe n’a pas changé, mais on note quelques invités prestigieux, comme STEVIE WONDER à l’harmonica sur un titre, et Pete Townshend (des WHO) à la guitare acoustique sur un autre. Voilà qui prouve bien que leur précédent album avait favorablement attiré l’attention.

Si vous voulez une autre preuve (mais je vous trouve bien exigeant quand même, va falloir qu’on en discute), je vous fais remarquer que ce troisième L.P. a donné lieu à pas moins de 5 singles, même 6 si on prend en compte la sortie en single de « I Remember That » pour promouvoir un Best Of 5 ans plus tard. Si ça c’est pas boire le lait qui a été tiré ! (mes excuses aux intolérants au lactose, mais quand même !). »

D’ailleurs, on va d’abord parler de ces singles. « King Of Rock’n’Roll » ouvre le bal, mais bonne chance si vous voulez emballer de la minette dans ce bal-là ! En effet, dès l’intro, on sent que la tendance à l’absurde du groupe jusqu’ici concentrée dans les paroles s’exprime également dans la musique de cette nouvelle offrande. Les claviers se font indéniablement burlesques. Certains diront « Tiens ! C’est drôle ! » là où d’autres penseront « Oh ! C’est moche ! » et on ne pourra pas vraiment leur donner tort. L’aspect mélodique du titre s’en ressent. Heureusement, le refrain toujours absurde mais délicieusement pop et accrocheur, avec les voix de Paddy et Wendy qui se mêlent pour notre plaisir, est irrésistible. Du coup, ce premier single n’est qu’à moitié une réussite. Tout de suite après, « Cars And Girls » rectifie le tir, avec des paroles toujours décalées mais une musique cette fois mélodique, belle et surtout énergique. Faut en profiter parce que c’est presque la seule chanson de l’album à l’être, énergique, mais on y reviendra. En tout cas, c’est sans doute le meilleur morceau de la livraison, une vraie pépite.

« Nigthingales » est une ballade éthérée non dénuée de beauté, que ce soit dans l’ambiance ou les mélodies, mais avec ses presque 6 minutes, il faut bien admettre qu’elle traîne en longueur, et on a le temps d’aller pisser et de revenir sans vraiment rater grand chose (enfin, c’est selon la capacité de la vessie de chacun, je garantis rien non plus). « Hey Manhattan » est sympa, avec une basse bien en avant et un refrain réussi, et des claviers qui sonnent un peu comme des violons (mais juste un peu). Pas de quoi sauter au plafond non plus. Enfin « The Golden Calf » est le titre le plus rock’n’roll de l’album (ironiquement, « King of Rock’n’Roll» ne l’est mais alors pas du tout) avec pour l'unique fois les guitares misent en avant. C’est assez réussi et entraînant, surtout en contraste avec le reste de la galette, mais une fois encore, ça dure trop longtemps pour son propre bien.

On a fait le tour des singles, occupons-nous du reste du CD maintenant. Quoi, comment ça caporal ? Répétez ? RAS ? Quoi RAS ? Vous voulez dire qu’il n’y a rien à dire sur les titres restants ? Ah oui tiens, c’est pas faux. C’est constitué de morceaux calmes et assez anonymes qui provoquent au mieux l’indifférence, au pire l’ennui, de trop rares détails attirant l’attention (parmi eux les chœurs très soul dans la dernière partie de « I Remember That », une surprise chez PREFAB SPROUT). Du coup, l’impression générale de l’album est que c’est super mou, renforcée par le fait que presque tous les morceaux sont trop longs pour ce qu’ils proposent, dépassant généralement les 4 min alors que 3, voire même un peu plus de 2 pour certains, étaient largement suffisantes.

Autant le dire, je ne suis pas fan du tout de cet album. Certes, la voix de Paddy McAloon est toujours plaisante ; les chœurs de Wendy, marque de fabrique, font toujours du bien où ils passent, mais bon dieu, que c’est long et ennuyeux à écouter d’une traite ! Les compositions manquent clairement d’inspiration. Les mélodies marquantes que le groupe distribuait à foison dans ses deux premiers opus sont ici extrêmement rares, et les sonorités burlesques çà et là sont plus souvent agaçantes qu’amusantes.

En clair, je recommande d’écouter de temps en temps un single tiré de l’album pour éprouver du plaisir avec ce From Langlay Park To Memphis, mais je ne conseille véritablement l’écoute de l’album en entier que si je découvre que vous vous tapez ma femme (ce qui vous donnerait un avantage certain sur moi, étant donné que je n’en ai pas). S’il n’y a aucun titre foncièrement mauvais, c’est beaucoup trop banal et linéaire, même pour un album de PREFAB SPROUT. Si les précédentes offrandes souffraient déjà un peu de cette linéarité, elles avaient moult qualités (oui je m’attribue des points supplémentaires pour l’utilisation de termes usagers) pour contre-balancer cet état de fait. Ce n’est hélas pas exactement le cas ici. Seul « Cars And Girls » est une réussite totale, et c’est bien trop peu.

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   JESTERS TEAR

 
  N/A



- Paddy Mcaloon: (guitare, claviers, chant)
- Neil Conti (batterie)
- Wendy Smith (clavier,choeurs)
- Martin Mcaloon: (basse)


1. King Of Rock'n'roll
2. Cars And Girls
3. I Remember That
4. Enchanted
5. Nightingales
6. Hey Manhanttan!
7. Knock On Wood
8. The Golden Calf
9. Nancy (let Your Hair Down For Me)
10. The Venus Of Soup Kitchen



             



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