Recherche avancée       Liste groupes



      
POP-ROCK BRITANNIQUE  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1977 Fanx Ta-Ra
1978 Misplaced Ideals
1979 Façades
1980 Sad Café
1981 Olé
1985 Politics Of Existing
1989 Whatever It Takes

ALBUMS LIVE

1981 Live In Concert
 

- Membre : Mike & The Mechanics

SAD CAFé - Olé (1981)
Par MARCO STIVELL le 11 Novembre 2018          Consultée 1355 fois

Sacré disque que Olé. Quand on voit la pochette du cinquième effort de SAD CAFÉ, au départ, on pense au beau bleu du précédent et on espère qu'il influence celui-ci d'un point de vue qualitatif. C'est le cas : on nous montre un taureau, et du coup, c'est un album fort, solide, robuste, et de plus, qui a du mordant, du chien !

Il est pourtant le premier renvoyé à une posture bien moins confortable dans les charts anglais (72ème) depuis le succès de Façades en 1979. C'est vraiment dommage car Olé peut prétendre au titre de meilleur album de SAD CAFÉ, le plus constant (toutes les chansons sont excellentes), le mieux arrangé et produit... D'où une note élevée jointe à cette chronique, à prendre comme repère par rapport à l'oeuvre du groupe et même si le niveau de ce disque est véritablement élevé !

En 1981, le son devient de plus adapté à son époque, mais c'est fait avec une dose surveillée, une certaine légèreté. On le sent dès "Love's Enough" grâce à cette clarté réverbérée encore chaleureuse, ou plus loin sur "Follow You Anywhere" par l'usage d'une boîte à rythmes. Cependant, l'esprit du groupe depuis ses débuts est bien là, dans son entièreté, bien que les compositions ne doivent cette fois plus guère qu'au seul trio Young/Wilson/Emerson.

John Stimpson, bassiste fondateur, a été remplacé par Des Tong. Ashley Mulford se voit ravir son rôle de guitariste soliste à deux reprises, pour "Love's Enough" et "Misunderstanding", preuve qu'il commence à s'éloigner du groupe. C'est Al Hodge, le talentueux Cornouaillais, qui le remplace notamment pour "Love's Enough" avec un solo habile qui tient du bavard autant que de la slide. Pour le reste, la différence se voit à peine, la hargne du groupe demeure intacte, les rythmiques de Wilson à la Telecaster ressortent mieux que jamais, et aux claviers, Vic Emerson n'est pas en reste.

Seul Lenni Sachs, toujours considéré comme membre du groupe et pour la dernière fois lui aussi, est en retrait par rapport au quatrième album où son apport était foisonnant. Ici il se contente de deux ou trois notes-riffs sur des titres élancés et cinglants ("Nine", "Misundersanding"), ou de quelques caresses judicieuses de sax alto, pour "Love's Enough", le pont de "If You Wanna Get to Heaven" qui rappelle fortement "Restless" sur Misplaced Ideals (les percussions, congas, timbales etc comme la batterie sont à l'avenant sur Olé), ou la ballade de fin, "She Do For Me".

Cette dernière, écrite par Paul Young seul, est un bel exemple de densité dans le ton le plus doux et léché de SAD CAFÉ, comme l'était "Hungry Eyes" en 1977. Il en va ainsi des autres slows présents, "Follow You Anywhere" et "L.A." où le chanteur fournit l'une de ses meilleures prestations. Et les cordes de Vic Emerson, les soli héroïques de Mulford... Rien ne laisse décidément présager le départ du guitariste, pas même sur les titres plus enlevés. "Bitter Sweet" est plus nuancé, à la fois stellaire (ces claviers !) et rock difficilement contenu, où Des Tong, le nouveau bassiste, s'illustre particulièrement.

Aux côtés de ballades dont le ton reste sans surcharge, les titres dynamiques valent vraiment le détour eux aussi. "Nine", "Misunderstanding", le bonus CD "Rat Race" et "Serious Shoes" qui rappelle, mieux qu'ailleurs, la créativité de SAD CAFÉ, avec saxo distordu de Lenni et tout. Les percussions renforcées sur l'ensemble font jouer la carte exotique, on apprécie grandement "Sweet Gypsy Woman" pour ça aussi, cette fraîcheur soft et ensoleillée. Merci Vic Emerson, ce piano imitateur de guitare classique et jouant des choses impossibles à la base, il fallait oser ! Un album encore bien coloré et pour le meilleur, vous l'aurez compris.

A lire aussi en ROCK par MARCO STIVELL :


FLEETWOOD MAC
Future Games (1971)
Virage mélodique entièrement consommé




LITTLE STEVEN
Nobody Loves And Leaves Alive (2015)
Pas tant lost tracks car gros succes d'écrans


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Paul Young (chant, congas, percussions)
- Ian Wilson (guitares, percussions, choeurs)
- Ashley Mulford (guitares lead)
- Alan 'the Flyer' Hodge (guitares rythmiques et solos)
- Vic Emerson (claviers)
- Des Tong (basse)
- Dave Irving (batterie, percussions)
- Lenni Sachs (saxophones)
- Mike Hehir (guitare additionnelle sur 7)


1. Love's Enough
2. Bitter Sweet
3. Nine
4. Follow You Anywhere
5. If You Wanna Get To Heaven
6. Sweet Gypsy Woman
7. Misunderstanding
8. L.a.
9. Serious Shoes
10. She Do For Me
11. Rat Race (bonus De L'édition Cd)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod