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The FLOWER KINGS - Manifesto Of An Alchemist (2018)
Par BAKER le 30 Janvier 2019          Consultée 1879 fois

Bon, j'en vois qui tiquent au fond de la salle, alors soyons honnêtes : oui, si on s'en tient au strict respect des formalités administratives, cet album ne devrait pas se retrouver sous le nom de FLOWER KINGS, mais celui de Roine STOLT, voire, si on suit le formulaire B65, de "Roine Stolt's The Flower King". Okay, coupable votre honneur. Mais entre nous, d'une part qui de nos jours range l'album de 1994 "The Flower King" sous le patronyme de STOLT sans le considérer comme un vrai premier album de groupe, et d'autre part, écoutez donc ce Manifesto et allez me dire que ce n'est pas du FLOWER KINGS pur jus sans pulpe.

Parce que franchement, il y a tout le monde : Jonas, Hasse, un batteur-intérimaire-mais-génial (ici c'est le pote Minnemann), il y a le son (avec une qualité moindre, un peu brouillon), il y a le style. La seule différence sur le papier, c'est qu'il n'y a pas Tomas Bodin, et que Roine chante 80% du disque et s'occupe d'une partie des claviers. Mais c'est un détail : dans les grandes lignes, ce disque est clairement le nouveau FLOWER KINGS et ne sonne pas du tout comme un album solo tel que Wall Street Voodoo, point barre. D'ailleurs, la pochette est über-laide : c'est donc du FLOWER KINGS. Ite missa est. Déjà que celle de Wall Street c'était pas Stacy Sanches en 1995...

Et du FLOWER milieu de gamme, qui ne décevra pas les fans sans pour autant les faire grimper au plafond, et qui surtout n'a aucune chance de plaire aux allergiques de ce mélange entre jazz rock, rock progressif 70 et psychédélique. On retrouve pêle-mêle les passages foutraques avec orgues sautillants et batterie fusion cinglée, les accalmies poétiques au Mellotron, les moments flower power, quelques riffs incisifs et des mélodies vocales parfois excellentes, parfois sur le fil du rasoir. Les premiers titres font d'ailleurs très bien illusion : "Lost America" développe un refrain assez chouette et s'éclate avec une seconde partie fun et juvénile : riff hard-rock simple à l'Australienne, cowbell, refrain drôle, STOLT s'éclate et nous avec.

A l'inverse, "Ze Pawns" mélancolique et lent développe un onirisme nostalgique enveloppant, à base de Mellotron, de dialogues, et de mélodies soignées (ce pont splendide !). D'autres chansons peuvent tirer leur épingle du jeu : la pop-folk "Next to a Hurricane", et deux instrumentaux très 70s dans leur approche, "Six-Thirty Wake Up" à l'orgue et à la guitare réminescents d'Eric CLAPTON, et le très réussi "The Alchemist", au riff improbable, destructuré mais immédiatement accrocheur, avec un solo de clarinette tout à fait épatant. A la rigueur, sur ce titre, c'est justement le côté rock prog qui gêne : purement jazz, et sans solo de guitare, il aurait été génial.

Par contre, si tout l'album se laisse écouter, il faut avouer qu'il ne tient pas la route sur la durée. Comme très souvent chez les FLOWER KINGS, et ici que STOLT ait tout fait même le café ne change rien à l'affaire : des "Rio Grande", "High Road" ou "Spell of Money" qui se veut le côté black metal sataniste de STOLT (façon cri de Brigitte Bardot : "hhâ !") n'ont rien de transcendant, enquillant soit les solos de guitare peu inspirés, soit des plans prog-fusion "à la FK" lambda. On est loin de la précision d'un Unfold the Future ou de la foisonnante inspiration d'un Flower Power ; et le côté jazz-rock piquant et sautillant de Space Revolver n'est qu'à peine effleuré.

Tout ce bazar pour pas grand chose en fait : ce disque est récréatif, mais zappable. Amputé de deux ou trois titres il aurait été bien plus audacieux. Evidemment, Roine peut être fier de lui, il a mené sa barque à bien, mais le résultat est si proche des autres albums du groupe qu'aucune valeur ajoutée n'est digne d'un achat les yeux bandés. Il faut dire que STOLT après des années de disette recommence à se montrer boulimique, trop, et il va falloir qu'il revoie ses priorités. Ceci dit, dans son genre, voilà un CD très correct, et ç'aurait pu être bien pire.

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- Roine Stolt (chant, guitare, claviers, basse, batterie, ukulélé)
- Max Lorentz (chant, claviers)
- Michael Stolt (chant, basse)
- Hasse Fröberg (chant)
- Nad Sylvan (chant)
- Jonas Reingold (basse)
- Marco Minnemann (batterie)
- Zach Kamins (claviers)
- Rob Townsend (saxophone, flute)


1. Rainsong
2. Lost America
3. Ze Pawns
4. High Road
5. Rio Grande
6. Next To A Hurricane
7. The Alchemist
8. Baby Angels
9. Six Thirty Wake-up
10. The Spell Of Money



             



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