Extended Revalation for the psychic weaklings of Western Civilization, plus connu sous le nom raccourci de Extended Revelation, est le deuxième album du groupe suédois THE SOUNDTRACK OF OUR LIVES et est sorti en 1998. Voilà un titre qui ne trompe pas : TSOOL n'ont pas changés depuis leur premier disque et se paient même le luxe de citer avec un nom à dormir debout une phrase de Brian JONES issue du livret d'un obscur disque de musique du monde qu'il avait produit.

Ce qu'ils ne nous disent pas en revanche, c'est que ce second effort est un bâtard, composé à 50% de chutes du premier album, à 50% de nouveautés et à 100% de psychotropes. Paresse de la part du groupe, manque de temps, d'inspiration ? Quoiqu'il en soit la question n'a pas tellement d'importance puisque toutes les écoutes de ce disque aboutissent au même résultat : de gros bâillements. Extended Revelation est plus court de 10 minutes que Welcome to the Infant Freebase mais paraît nettement plus long, la faute à un song-writing peu inspiré qui reprend la même formule encore et encore. Les 7 premiers morceaux sont uniformes dans leurs constructions : lents longs et poussifs ils sont peu inspirés et sentent à plein nez la chute de studio qui aurait dû rester dans les archives.

Welcome to the Infant Freebase parvenait à tromper sa longueur en diversifiant son jeu, mais son successeur ne varie de ton qu'à la moitié du disque avec le sympathique interlude « Aloe Vera ». A partir de là les morceaux gagnent en qualité et nous retrouvons le rock néo-psychédélique fun et décomplexé du premier album le temps des trois chansons suivantes. Empruntant tout autant aux PINK FLOYD qu'aux WHO période « Sells Out », des moments comme « Serpentine Age Queen » sauve le disque du marasme intégral. Malheureusement l'interlude joyeux ne dure pas et le groupe repart « Black Star » dans des morceaux sans saveur et sans humour. Tout n'y est pas à jeter mais c'est indéniablement trop long et pas mal de chansons auraient méritées d'être raccourcies d'une ou deux minutes pour être plus concises.

Ce mélange hybride de chutes et d'inédits divise le disque entre deux défauts : d'une part une partie des chansons manquent de punch et sont peu inspirées. Le groupe y recycle les bonnes idées leur premier album mais sans inventivité et sans magie, alors que dans la seconde partie de l'album ils retrouvent du poil de la bête mais font trop en trop peu de temps, comme si ils voulaient enfoncer de force toutes les idées qu'ils ont eus dans une seule chanson à chaque fois. Je réponds à ce disque long avec une chronique courte, mais si à son meilleur la musique de TSOOL mérite louanges et mérite à son nadir elle est ennuyante et il n'y a pas grand-chose à dire de plus dessus. Le difficile défi du second défi n'a ici pas été relevé mais heureusement le groupe saura retrouver son mojo pour la suite.