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Marcel DONNE - Martnetic Fields (2018)
Par BAKER le 15 Octobre 2019          Consultée 754 fois

"MARTnetic Fields ?" Cékoidon ? Déjà que "Les chants magnétiques" était un jeu de mots... MART pour MARTin Galway. Dieu, pour certains. Le Spectrum (128) et l'Amstrad ont connu les joies de grands noms, Hubbard, Whittaker, WInogradoff, Dunn, mais pour les férus du Commodore 64 qui ne voyaient que par cette machine, LE maître incontesté, c'était Galway. Il était donc prévisible que pour le second volume de sa pentalogie, Marcel DONNÉ se penche sur l'oeuvre de celui qui a mouillé les pupilles de tant de gamers pendant la seconde moitié des années 80.

En se concentrant uniquement sur un seul compositeur, DONNÉ ne risquait-il pas de créer un album trop lisse, linéaire ? Sur le papier non, évidemment, puisque les jeux eux-mêmes étant très variés (on passe de la sauvagerie de Rambo à la baballe magique de Wizball en passant par la conduite sous crack de Miami Vice et un match de foot), les styles sont relativement éparpillés. En revanche, il tombera dans un autre piège. Ce second disque est intéressant, assez sympathique, mais il a contre lui une durée pantagruélique qui aurait pu être sabordée d'un bon tiers sans qu'on y trouve à redire.

Ce sera le principal défaut du disque : des titres très anecdotiques (dont le classique "Arkanoid", qui passé à un tempo quatre fois plus lent devient poussif, le foutraque "Wizball Bonus", et surtout l'horrible "Miroprose Soccer Rhumba" digne de Charly Oleg) et d'autres qui s'éternisent. Je ne parle pas là de l'énorme "Parallax", un grand classique basé sur la répétitivité et dont le son massif, très John CARPENTER dernière période, permet aux 14 minutes de passer toutes seules, d'autant que le climax est parfaitement géré.

Non, je parle de "Wizball", de "Green Beret Loader", de "Microprose Soccer" qui sont sympathiques mais durent deux fois trop longtemps, et surtout de la plombante "Miami Vice In-Game" qui, à part une excellente séquence, n'a absolument rien qui justifie une durée de dix minutes. Même cinq, c'était tirer sur la corde. Ces lenteurs, lourdeurs, rendent l'album justement linéaire, non pas par le style, mais par la dynamique des mélodies.

Il reste bien sûr quelques bonnes choses, et notamment les citations de JARRE qui sont cette fois inloupables. On oubliera vite "The Last Rhumba" inutile et un peu gratuite, pour se concentrer sur la copie assez bluffante d'Oxygene I en guise d'introduction (un énorme classique qui plus est), sur Chronologie 6 qui donne sa construction à "Microprose Soccer", à la mélodie inoubliable de "Wizball High Score" astucieusement transformée en Oxygène VI (mouettes incluses), et puis, c'est triché mais ça compte, "Magnetic Fields IV" repris tel quel, logique puisque Galway l'avait à son tour adapté pour le jeu Yie Ar Kung-Fu ! (ceci dit, Mark Cooksey ne s'était pas privé de pomper Magnetic Fields II pour Bomb Jack, à tout saigneur toute horreur).

Des reprises et hommages rigolos, très bien faits (les enchaînements sont très professionnels), qui permettent de ne pas s'ennuyer autant que prévu et redonnent un petit coup de fouet à l'entreprise. Mais s'il y avait une seule, une unique raison d'écouter cet album, et par extension le coffret Project Sidologie, c'est évidemment pour "Game Over". Reprendre du JARRE ? La belle affaire, yes we can. Mais reprendre ETHNICOLOR I ??? Il fallait une sacrée paire de... samplers Akai S900 pour oser le faire, et même si ce n'est pas parfait (il manque une slap bass), le résultat est à hurler de rire tant c'est bien fait. Le "TSUT" est le même. Le MEME ! Tout comme le carillon synthétique et mille autres détails, parce qu'évidemment, non seulement DONNÉ se permet l'impermissible, mais il le fait dans le glorieux 5.1 que l'original mériterait tant. La seconde partie est un peu plus générique, mais son groove détruit tout sur son passage. Aucun fan de JARRE ne peut se permettre d'ignorer ce morceau, ne serait-ce que par curiosité, malsaine ou pas.

Il manque pas mal de choses à ce disque pour convaincre totalement. La durée mal dosée, quelques petites baisses de qualité flagrante, une purge centrale et une fin décevante le rendent moins intéressant, et moins fun, que Sidologie 12-26. Mais il faut avouer qu'en matière de production et de plagiat, c'est à de l'orfèvrerie que nous avons affaire. Ceci dit, pour plusieurs morceaux, vous préfèrerez sûrement écouter les versions chiptune originales, et ce n'était pas le but de la manoeuvre. Enfin, pas tout à fait : redonner une vie aux oeuvres de Martin Galway ne peut pas partir d'un mauvais sentiment.

Note finale : 2,5 / 5

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   BAKER

 
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- Marcel Donné (claviers, prog)


1. Rambo Loader
2. Arkanoid High Score
3. Microprose Soccer Indoors Tune 9
4. Miami Vice In-game
5. Game Over
6. Magnetic Fields Iv
7. Parallax
8. Green Beret Loader
9. Wizball
10. Wizball Bonus Link
11. Wizball High Score
12. Microprose Soccer Rhumba
13. The Last Rhumba



             



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