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1986 Commercial Suicide
1988 It Seems
1997 Bastard

E.P

1986 Interview
 

- Membre : Wire

Colin NEWMAN - It Seems (1988)
Par STREETCLEANER le 26 Février 2020          Consultée 1369 fois

It Seems est le cinquième album solo de Colin NEWMAN. Comme le précédent Commercial Suicide, il est enregistré à Bruxelles, ici aux Daylight Studios, et paraît encore sur le label belge Crammed Discs, fondé par le producteur et musicien Marc Hollander (il intervient d’ailleurs à la clarinette sur cet album). Au passage, les studios Daylight sont les studios où a enregistré le groupe MINIMAL COMPACT, le groupe de Malka Spigel, la femme de Newman, groupe également produit par le label Crammed Discs.

Ceci étant dit, It Seems est également un album dans la continuité artistique de Commercial Suicide même s’il est plus rythmé ; notamment, Newman n’y aborde pas le chant différemment, il module toujours aussi peu sa voix et chante sans emphase ; on est loin là d’un chant comme sur « Ambitious » (The Ideal Copy, WIRE). Et si le batteur de WIRE, Robert Gotobed, est bien crédité, la majorité des chansons ne recourt à aucun beat, Gotobed n’intervenant que sur « Can’t Help Being », « Better Later Than Never » et « At Rest ».

Si Newman s’entoure toujours de musiciens classiques (mais sans les cordes), leurs interventions sont plus discrètes et l’album s’avère être imprégné, plus que le précédent, de sonorités électroniques, ce qui aura d’ailleurs un apport quelque peu négatif dans le sens où ces sonorités vieilliront plus mal que celles de Commercial Suicide. Nous sommes alors en 1988 et le séquenceur du très joli titre d’ouverture « Quite Unrehearsed », soutenu par des effets de cordes synthétiques, a encore un son bien dans son époque. On a là d’emblée une orientation plus synth-pop. Par la suite, avec son album Bastard, Newman mettra les deux pieds dans la musique électronique, avec un certain talent il faut l’avouer, même si son travail sur l’EP Interview sorti en 12’’ en 1986 s’avérait déjà très intéressant.

Le suivant « Can’t Help Being » est nettement plus proche de ce que fait alors Newman avec son groupe WIRE à cette époque sur les albums The Ideal Copy (1986) ou A Bell Is A Cup… Until It Is Struck (1988). Toutefois, le travail mélodique sur It Seems n’atteint pas la force de ce que WIRE faisait à l’époque, ni même la force de Commercial Suicide… même si « Better Later Than Never », single et premier titre de la face B chanté avec Malka Spigel, est particulièrement catchy et possède tous les ingrédients d’un titre radiophonique. Si on s’arrête à ces deux albums (Commercial Suicide, It Seems), on tient là le titre le plus entêtant et immédiatement mémorisable.

D’une manière générale, les chansons de It Seems mettent un peu de temps à se dévoiler. Ainsi, « An Impressive Beginning » est une jolie chanson qui penche vers une new-wave mélancolique, « It Seems » a des arrangements sonores qui nous rappellent l’ambient aérien de Brian ENO alors que « The Rite of Life » possède des riffs synthétiques qui nous entêtent. « Not Being In Warsaw », aux motifs répétitifs, emprunte à la musique contemporaine qu’on aurait croisée avec DEPECHE MODE.

« Convolutions » possède lui aussi un riff synthétique entêtant et n’est pas sans rappeler « I Can Hear Your » sur Commercial Suicide, avec l’intervention vocale de Malka Spigel. Le dernier « Round & Round » fonctionne également sur un schéma de boucles électroniques et clôt cet album d'une manière convaincante.

Si on fait abstraction de certaines sonorités qui ont un peu jauni, et si on accepte de passer un peu de temps pour laisser ce bel album se dévoiler, alors on peut facilement tomber sous son charme. Difficile dans le contexte actuel où tout doit aller vite. Ne nous faisons pas de film, cet album, comme l’ensemble de la carrière solo de Newman, a vocation à demeurer confidentiel.

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   STREETCLEANER

 
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- Colin Newman (chant, divers)
- Malka Spigel (chant, divers)
- Luc Van Lieshout (trompette)
- Jean Paul Danhier (trombone)
- Rino Christ (french horn)
- Gilles Martin (engineering, divers)
- Robert Gotobed (batterie)
- Marc Hollander (clarinette)
- Joel Van Audenhaege (arrangements)
- John Bonnar (divers)


1. Quite Unrehearsed
2. Can't Help Being
3. The Rite Of Life
4. An Impressive Beginning
5. It Seems
6. Better Later Than Never
7. Not Being In Warsaw
8. At Rest
9. Convolutions
10. Round & Round



             



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