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- Membre : Grateful Dead

NEW RIDERS OF THE PURPLE SAGE - Home, Home On The Road (1974)
Par LE KINGBEE le 16 Décembre 2020          Consultée 789 fois

Nous sommes en 1974, suite au succès du titre "Panama Red", une composition de Pete ROWAN servant en quelque sorte d’hymne de ralliement aux amateurs d’ambiance cosmique, NEW RIDERS OF THE PURPLE SAGE connaissent leur apogée. Le groupe se produit abondamment sur tout le territoire. La plupart des membres privilégient désormais les cigarettes qui font rire au détriment du maniement du lasso, si le Summer Of Love est terminé depuis longtemps, le groupe baigne dans une atmosphère décontractée connue sous le nom de "Cosmic Psychedelic Cowboy".
Après le carton de "Panama Red" qui va bientôt servir de générique à une station de radio célèbre, le groupe part en tournée dès le mois de novembre. S’ils se sont parfois produits en première partie de leurs grands potes du DEAD, le groupe a décroché la timbale en participant à un show télé pour la chaîne ABC, la sortie de leur quatrième opus, bientôt certifié disque d’or, permet au groupe d’être à l’affiche de nombreux festivals. Pour Columbia, c’est une aubaine, la firme sait que le succès peut retomber aussi vite qu’un météorite dans un champ de luzerne. En musique, il faut savoir enquiller à la moindre occasion.
Columbia décide de sortir un album Live et place le groupe sous la houlette de Jerry Garcia, membre de GRATEFUL DEAD et premier producteur du combo. Garcia va piocher dans plusieurs concerts donnés sur la Côte Est (probablement à Boston, New York, Philadelphie et Baltimore), le tout étant remixé dans la joie et la bonne humeur dans les studios de Record Plant à Sausalito.

Jerry Garcia a retenu onze titres dont une bonne moitié rodée depuis des lustres en studio et lors de nombreux concerts. C’est ainsi qu’on retrouve "Henry", seul morceau issu du premier album, une quadrille plus enjouée que la version studio. De "Powerglide", second disque du band, on a tiré "Hello Mary Lou", création de Gene Pitney pompée sur le "Merrry Merry Lou" du pianiste Cayet Mangiaracina et popularisée par Ricky NELSON et CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL. Si le titre joué en mode péquenot hippie semble remporter l’adhésion du public, nombreux sont ceux qui devraient lui préférer les deux versions précitées. C’est finalement "Gypsy Cowboy" qui apporte la plus grosse contribution avec pas moins de trois morceaux : "She’s No Angel", un Hillbilly fifties enregistré pat Kitty Wells. Probablement mis sur orbite par le public, le titre se révèle plus nerveux que la version studio, on regrettera juste l’absence d’une ou deux choristes venant en contrepoint de la voix de David Nelson.
Sur "Groupie", nos Cavaliers semblent être montés sur ressorts à moins qu’ils aient absorbé trop de Panama Red ⃰, ils nous délivrent ici un bon Country Rock vitaminé bien qu’un peu court à notre goût. Après quelques palabres, John Dawson nous entraîne avec "Sutter’s Mill" vers une farandole gentillette entre quadrille, Folk et barn dance. Curieusement, Jerry Garcia n’incorpore qu’un seul titre du dernier disque studio avec "Kick In The Head", une compo de son vieux pote Robert Hunter (ex Tub Thumpers), un Country Rock bien déjanté. Rien de surprenant quand on connait le parcours du père Bob, un ancien volontaire et cobaye du programme MK-Ultra, commandité par la CIA.

Le Live regroupe également deux nouvelles compositions de John Dawson : "Hi, Hello, How Are You", un Country Rock gorgé de pedal-steel, aux paroles oscillant entre comptine enfantine et invitation plus ou moins déguisée aux substances cosmiques. "Sunday Susie" s’inscrit dans la même lignée avec un coté plus teenager évoquant par moment Ricky NELSON. Les Cavaliers reprennent à leur sauce trois gros standards. "Truck Drivin’ Man", titre phare de Terry Fell et l’une des premières chansons dédiée aux truckers amateurs Citizen Band, ne parvient pas à la cheville de la version originale jouée au sein de l’orchestre de Wesley Tuttles. La version nous parait largement inférieure et surtout moins drôle que celles de COMMANDER CODY ou des New Lost City Ramblers de Mike Seeger. Après une chanson de routier, quoi de mieux que de reprendre les STONES pour attirer le chaland et faire se lever la foule ? Le groupe reprend "Dead Flowers", figurant en bonne place dans le mythique "Stinky Fingers". Ce petit honky Tonk made in London fait encore allusion aux plaisirs des substances interdites : "Ah, I'll be in my basement room with a needle and a spoon … No, I won't forget to put roses on your grave". Une version qui nous parait nettement moins profonde par rapport à l’originale ou aux versions de Steve Earle ou Townes Van Zandt. Enfin en clôture, le groupe tente de passer la surmultipliée avec "School Days", l’un des hymnes du Rock n Roll de Chuck BERRY. Mais à l’image du clafoutis de grand-maman, on revient toujours vers celui de notre enfance. Si le titre a été repris par moult apprentis rockers et mis à toutes les sauces, la présente version n’apporte pas grand-chose hormis de pouvoir faire se trémousser une salle de péquenots et de cowboys du dimanche. Un an plus tard, les australiens d’AC/DC en délivreront une version bluesy à souhait mettant en évidence les lacunes des sympathiques Cavaliers de la Sauge Pourpre.

Si ce Live de 35 minutes vient grossir la discographie de NRPS, on a parfois l’impression qu’il s’agit plus d’un disque dit contractuel. Fort heureusement, le groupe reprend ici quelques uns de ses titres les plus enjoués, il ne pouvait de toute façon en être autrement pour éviter l’assoupissement du public, mais ce "Home, Home On The Road" reste aujourd'hui bien anecdotique et demeure la dernière apparition de Dave Tolbert, le bassiste rejoignant Kingfish. Si aujourd'hui, le groupe se produit toujours sporadiquement sous une forme plus ou moins franchisée, il ne reste que David Nelson seul survivant de la line-up originelle. Note réelle 2,5.

⃰ Si Panama Red est le pseudo de Danny Finley, un auteur guitariste accompagnateur de Billy Joe Shaver, le nom est une allusion évidente à la variété de cannabis du même nom, produit très en vogue aux Etats Unis durant les seventies.

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- John Dawson (chant, guitare)
- David Nelson (chant, guitare)
- Buddy Cage (pedal steel guitare)
- Dave Torbert (basse, chant)
- Spencer Dryden (batterie)
- Andy Stein (saxophone 11)


1. Hi, Hello, How Are You
2. She's No Angel
3. Groupie
4. Sunday Susie
5. Kick In The Head
6. Truck Drivin' Man
7. Hello Mary Lou
8. Sutter's Mill
9. Dead Flowers
10. Henry
11. School Days



             



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