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ACOUSTIQUE  |  LIVE

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NOIR DéSIR - Debranche (2020)
Par RAMON PEREZ le 27 Septembre 2021          Consultée 872 fois

Dire que ce disque est paru dans la discrétion relève de l’euphémisme. Très peu de communication autour de cette sortie, quelques SMS échangés avec des journalistes pour seule promotion (avec bien peu d’informations à donner, si ce n’est que Serge Teyssot-Gay n’a pas pris part au processus). Un objet lui-même peu racoleur, puisqu’initialement sorti en simple édition double-maxi vinyle limitée, avec une pochette peu lisible. Les responsables de l’opération marchaient sur des œufs, deux ans à peine après les polémiques en série autour de la dernière tournée de Bertrand CANTAT. On peut se demander, dans ces conditions, pourquoi avoir pris la peine de sortir un tel album et les réponses suspicieuses habituelles ont pu rapidement venir à l’esprit (besoin d’argent entre autres motivations peu flatteuses).

Il semblerait néanmoins que la réponse soit ailleurs, ainsi qu’on a pu le comprendre par la suite, puisque ce disque s’inscrit clairement dans un plan de parutions plus large axé autour de l’intégrale publiée quelques mois plus tard ; tout ceci dans le contexte des dix ans de la fin officielle du groupe. Cet album acoustique partage avec la somme le même concept graphique autour des néons, ici justement débranchés. Dès lors, on peut émettre sans grand risque l’hypothèse que cette sortie fut une sorte de ballon d’essai en prélude des suivantes, qui ont eu lieu tout aussi discrètement médiatiquement, mais plus visiblement dans les magasins puisque sont parus sans polémique inutile, outre l’intégrale, le disque Elysée-Montmartre et la réédition tous formats de celui-ci.

Parlons maintenant de la musique, puisque cela reste finalement l’unique propos de Débranché. Et disons de suite qu’il ne faut pas s’attendre à quelque chose de grand. Si, dans le contexte de l’intégrale, ce disque a tout à fait sa place puisqu’il permet d’entendre NOIR DESIR autrement, pris séparément il paraît quelque peu anecdotique. Il s’agit de deux prestations télévisuelles faites en Italie en 2002 et en Argentine, en 1997. Ce qui permet au moins de se rappeler que ce groupe fut l’un des plus exportés de son époque (fait qui fut, du reste, l’objet de la célèbre incartade entre eux et Jean-Marie Messier à l’occasion des Victoires de la musique). Deux prestations dans deux contextes radicalement différents, mais dont le point commun est donc d’avoir été jouées en acoustique.

Celle de 2002 constitue avec ses sept titres le cœur de l’album. Elle s’inscrit dans le cadre de la tournée Des visages des figures, dont fut également tiré le live En public. Les connaisseurs y trouveront donc de nombreux points communs comme l’ouverture, l’interprétation des "Ecorchés" ou les titres du dernier disque. Il faut dire que cette tournée entière était pensée comme semi-acoustique, pour coller au mieux au ton de l’album qu’elle défendait. Il ne s’agit donc finalement que de débrancher tout à fait les instruments (sauf le clavier, qui s’occupe de certaines basses). Le résultat est plutôt bon, du moins tant que l’on reste sur les morceaux originellement doux. On peut retenir en particulier une très belle version du "Vent nous portera".

Le second maxi est une sorte de supplétif au programme plutôt court du précédent. Ici, on est à l’époque de 666.667 Club, dont les morceaux sont beaucoup plus massifs et électriques. L’exercice est donc légèrement différent, le son est moins réfléchi (je parle du son du groupe, celui de ce deuxième disque étant par ailleurs assez faiblard, ce qui est certainement dû à la captation). L’approche de la basse est notamment beaucoup plus classique. Par contre, il y a la participation d’Akosh S. Unit, le saxophoniste hongrois que l’on entendait déjà sur le céleste album, qui vient joliment illuminer ce programme. Il porte en particulier le titre surprise, fort méconnu puisqu’il n’est sur aucun album, à savoir le sombre "Back to You". On peut enfin entendre dans cette partie un petit pied de nez au principe de l’acoustique puisque "Song for JLP", peut-être bien le seul titre vraiment débranché du groupe à cette époque, est jouée à la guitare électrique (mais pas distordue).

Je le disais, cette formule acoustique fonctionne bien avec les morceaux apaisés, mais elle se révèle assez limitée sur les autres, ceux qui jouaient sur l’énorme intensité électrique des Bordelais et qui se retrouvent donc quelque peu à poil. L’essentiel du groupe ne peut apporter son écot habituel et cela se ressent forcément dans l’alchimie. Le jeu de Serge est beaucoup moins expressif et la section rythmique est plus que discrète. Par conséquent, l’essentiel de ces sessions repose-t-il sur le seul Bertrand. D’ailleurs, "Song for JLP" est présente sur les deux captations, ce qui est assez symbolique puisqu’il l’interprétait seul en scène. Aussi brillant fut-il, il ne peut pourtant pas assurer à lui seul l’énergie dont la musique du groupe a besoin. La version de "Fin du siècle", l’un des titres les plus durs de leur discographie, me laisse par exemple quelque peu dubitatif. Ce format reste néanmoins une bonne occasion de profiter des paroles, de cette écriture lumineusement obscure dont la poésie ressort ici très bien. Est-ce bien la peine de donner une note à un tel objet ? Il existe avant tout pour permettre une autre écoute de NOIR DESIR, mais il n’a aucune prétention à entrer dans le cercle des disques importants du groupe. Puisqu’il le faut, je vais signifier qu’il est relativement secondaire, ce qui ne veut pourtant pas dire qu’il n’ait aucun intérêt.

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   RAMON PEREZ

 
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1. Si Rien Ne Bouge
2. Le Vent Nous Portera
3. L'homme Pressé
4. Des Visages Des Figures
5. Les Écorchés
6. À L'envers À L'endroit
7. Song For Jlp
8. Un Jour En France
9. Fin De Siècle
10. Song For Jlp
11. Back To You



             



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