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- Style : The Turtles , The Beatles

LOVIN' SPOONFUL - What's Up Tiger Lily (1966)
Par ERWIN le 2 Novembre 2021          Consultée 675 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Les grands esprits se rencontrent parfois. Nous venons d'assister, admiratifs, au début de carrière tonitruant des LOVIN' SPOONFUL, les petites cuillères d'amour new-yorkaises, qui font déjà preuve de beaucoup de maturité à l'attaque de leur deuxième opus. De l'autre côté de l'échiquier, le jeune Allan Konigsberg se sent pousser des ailes et souhaite se lancer en tant que metteur en scène de ses idées. Nous voici au prélude d'une immense carrière. Ce premier essai, bien que plébiscité par la critique et les fans n'est pas autre chose qu'une simple juxtaposition de textes sur un film japonais déjà tourné, tout ceci avec la fameuse dérision du maestro. Il s'agit cette première fois d'une course à la création de salades d'oeufs durs, tout un programme. Et tout ce petit monde issu de la grosse pomme de se lancer avec passion dans l'aventure. On connaît un Woody Allen versé dans le jazz et excellent clarinettiste, le voici pop !

"Introduction To Flick" est une introduction parlée, un dialogue entre John et Woody expliquant la démarche. "Pow !" est un tonk remuant proche des idées Jug, avec un John Sebastian qui cabotine. "Pow revisited" en est la suite logique, privée cette fois de l'organe du chanteur, mais armée d'une gratte volubile qui rappelle les fifties ou tout au moins les groupes surf tels SURFARIS ou VENTURES.Les SPOONFUL ont bien digéré leurs influences. On retrouve la trépidante "Fishin Blues" et son esprit folky. "Respoken" reste dans un état d'esprit folk rock avec quelques élans psychédéliques auquel le groupe nous a dorénavant accoutumés.

Et des instrumentaux propices aux B.O, comme on en attendait ! "Gray Prison Blues" est lent, avec un orgue mystérieux, une basse ronde et une gratte à la Duane EDDY, plutôt sympa. Nous sommes très B.O d'ambiance sur « Unconscious Minuet" où un piano bastringue et un harmonica plantent un décor de western d'opérette. La guitare de Yanovsky domine "Cool Million" de la tête et des épaules toujours nantie d'un son très twangy. "Speakin Of Spoken" nous replonge d'un coup dans le grand bain de la pop. Plus relax, avec une réverb' envahissante et quelques effets bienvenus, "Lookin To Spy" est parfaite pour une bande son. "Phil’s Love Theme" en devient presque MORRICONien à force d'user la recette du spaghetti ! Le final "End Title", variation de "Fishin Blues", propose les mêmes ambitions de mêler Jug avec les éléments folky rock qu'ils maîtrisent si bien. L'harmonica de John retentit une dernière fois sur ce western de pacotille et c'est assez savoureux.

Bien entendu, impossible de considérer cette B.O à l'égal des autres productions du groupe. Mais le disque a le mérite de nous plonger dans les diverses influences et ambiances que le groupe aime à dispenser. On évolue ainsi entre Jug, folk, rock et psychédélisme, toujours avec un égal bonheur. Restons circonspects toutefois : même si certains instrumentaux ont une bonne tête, il n'y a ici rien de classique. C'est donc un trois bien logique qui accompagne la première oeuvre de Woody Allen.

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   ERWIN

 
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- John Sebastian (chant-guitare-claviers-autoharp)
- Sal Yanovsky (guitare)
- Steve Boone (basse)
- Joe Butler (batterie)


1. Introduction To Flick
2. Pow !
3. Gray Prison Blues
4. Pow Revisited
5. Unconscious Minuet
6. Fishin Blues
7. Respoken
8. Cool Million
9. Speakin Of Spoken
10. Lookin To Spy
11. Phil’s Love Theme
12. End Title



             



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