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AURA SHRED - Conscience Original Motion Picture Soundtrack (2021)
Par CHIPSTOUILLE le 11 Janvier 2022          Consultée 1395 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Vaste sujet que l’écologie. Le film documentaire de Gaëtan Gaudissard et Alex Chambet, Conscience, a été publié le 9 Décembre 2021 sur Youtube (1). On y parle de réchauffement climatique, d’émissions de CO2 et de comportement au quotidien. Le tout est filmé par des amoureux de la montagne et de ski hors-piste. N’ayant moi-même ni pratiqué, ni l’intention de, le film ne m’était a priori pas adressé. Mais AURA SHRED, artiste que je suis de près du fait de ses grandes qualités, en a composé la bande son. Je m’y suis donc intéressé. Conclusion, ce film était bien fait pour moi, pour vous aussi d’ailleurs, ce film s’adresse à chacun d’entre nous.

Au milieu des montagnes et du ski, on nous liste quelques messages très pertinents, progressivement, consciencieusement. Après nous avoir parlé de vélo et de transports en commun, on nous évoque les mangues importées. Si nous en consommions moins, les supermarchés en auraient moins dans leur rayon, il y aurait donc moins de containers de mangues sur les bateaux. Par conséquence, il y aurait moins de bateaux, et donc moins de CO2 serait émis pour nous nourrir. Vous ne mangez pas de mangues ? Moi non plus. Ah ouch, j’oubliais… Oasis Oasis, ce n’est pas si bon… Oasis Oasis, tout le monde n’aime pas ça.

Des mangues, on passe à l’usuelle diminution de viande, désormais un refrain, ce qui n’empêche pas les réalisateurs de se faire des saucisses pour le casse-dalle. Pour une fois, le discours est donc nuancé, à coup de 3 jours par semaine avec viande au lieu de 5 ou 7. Pas besoin d’être végan pour améliorer les choses, on peut tous contribuer. Petit zoom sur un livre consacré au sujet, tout de même, histoire de se donner des idées. Puis on passe aux avocats (double ouch), aux bananes (triple ouch) et au chocolat (4 hits combo !). Je vous rajoute le café et le thé en prime, qu’on a vite tendance à oublier. Comme le reste, tout ça est bien importé dans des containers par bateau qui consomment et qui émettent… beaucoup.

Puis ils finissent par jouer cartes sur table. On nous dit bien que le vélo électrique, ce n’est pas neutre, mais c’est quand même mieux qu’un SUV. Ils égratignent donc leur vie d'avant et leur propres activités au passage, avec quelques saines recommandations pour les pratiquants. On ne peut pas avoir parfait sur l’écologie, mais on peut toujours faire mieux. Ce que nous dit bien le film, c’est qu’il faut prendre conscience de notre mode de vie, et faire des efforts pour l’améliorer. J’aime ce message, même s’il n’est ni parfait, ni complet. Mais il va dans la bonne direction, et porte bien au-delà de la pratique du ski, nous sommes tous concernés.

Bien sûr, ils ne pouvaient pas toucher au sponsor, celui dont on voit le logo sur à peu près toutes les pièces de vêtements. Comme je ne dois rien à l’entreprise, je vais donc me permettre de taper là où ça fait mal. La société, anciennement française, puis finlandaise et désormais chinoise, produit ses vêtements en Asie du Sud Est (2). Ce après avoir délocalisé toute sa production jusqu’en 2008. Mais financer un tel film (partiellement), ça les a sûrement soulagés d’un poids sur la 'conscience'. C’est vrai que d’un coup, moi aussi, je me sens un peu plus léger. Mais sans sponsor, pas de film. Pas de film, pas de message. Pas de message, pas de prise de conscience. Je comprends bien, les gars, le sponsoring on en est tous là aujourd’hui. Malheureusement.

Mon pantalon aussi, il est 'Made in Bangladesh', je ne vais pas vous mentir. Par contre, je vais l’user jusqu’à la corde. Saviez-vous que deux Allemandes tricotent aujourd'hui des pull-overs à partir de laine de poils de chiens récupérés dans des salons de toilettage ? Comme il y a des gens qui portent des vêtements neufs tous les jours dans notre société, et/ou qui les jettent bien avant qu’ils ne soient usés. Ce soir, au 20h, on nous vantait les mérites de la précommande qui évite la surproduction. Moi, j'évite surtout de surconsommer. On compense donc les abus comme on peut.

Revenons aux plans magnifiques de descentes de ski du film. C’est donc là qu’AURA SHRED s’y exprime le plus. Devant le blanc, maculé donc, de la neige, il nous étale ses nappes de claviers ambiantes. Un exercice pas totalement inédit pour lui (cf. "1er Novembre" et "Abyss of Desolation"). Ce n’est pas le domaine où il brille le plus. Devant le vide des précipices, les nappes retiennent leur respiration. Cette impression de vertige sonore m’a rappelé la bande-son (multi-artistes) du jeu-vidéo Mirror’s Edge. On y troquait les skis et les montagnes pour des acrobaties au sommet de grattes-ciels. Je sais, les jeux-vidéo, ça pollue aussi, beaucoup même. La musique fait le job, comme un petit Hans ZIMMER pas trop discret, mais pas trop envahissant non plus. Quand nos vedettes dévalent les pistes, AURA SHRED remet les potards à fond avec son EDM abrasif. L’adrénaline nous est directement injectée dans les conduits auditifs. Ça fait plus que le job, pour le coup. On jubile à voir les cinéastes dévaler les pentes ainsi. A noter un accouplage avec le monde du rock sur "Ride in the forest".

Mais, bien que le reportage respire le grand air et nous laisse profiter de ses plans magnifiques, les descentes sont rapidement interrompues. C’est le malheur de la discipline, je présume, c’est toujours trop court. La B.O laisse les pistes se poursuivre, là où le film coupe dans le gras et garde son rythme. Musicalement, les 'descentes' en puissance sont donc aussi éphémères que frustrantes. Les rares pistes rythmées se noient donc dans un océan de nappes blanches. C’est de la B.O, donc on s’y attendait. Rendez-vous pris pour la future chronique de Corrupted Vitality, là où AURA SHRED s’exprime sans la contrainte d’images qui ne sont pas de lui.

La conclusion du film cite Gandhi : Le secret du bonheur, c'est l'alignement entre ce que vous pensez, ce que vous dites et ce que vous faites. Citation que nous allons donc poursuivre d'une autre, de MASS HYSTERIA : Etre heureux, ne serait-ce que pour montrer l'exemple / n'indique pas d'avance toutes les distances à prendre. Conscience nous invite donc à repenser notre mode de vie, à nous informer, à tous adapter notre chemin pour y trouver ce que nous pouvons améliorer. Changer ses repas ? Je m’y emploie. Utiliser les transports en commun ? Entre la pandémie et un bus qui ne passe que 2 fois par jour en bas de chez moi, c’est tendu. Mais je me déplace le moins possible au quotidien. Ne plus prendre l’avion ? Comment je vois ma femme, du coup ? L’avion, ce n’est pas que pour les vacances, malheureusement. Passer moins de temps à user de streaming ? J’achète toujours des disques, aussi, pas sûr que ce soit mieux, je manque de chiffres fiables pour comparer. Certains pourraient se rassurer du fait que les KWh d’énergie consommés en France ne sont que très peu carbonés. Rappelez-vous bien que toute unité consommée en France est une unité qui n’a pas pu être exportée, là où elles sont carbonées. Tous responsables donc, pas d’exception. Profiter d’une passion pour transmettre des messages ? Ah oui, tiens, ça je fais aussi.

J’aurais souhaité vous parler d’obsolescence programmée ou d’emballages plastiques, deux sujets qui me tiennent à cœur, occultés par le film, mais nous avons déjà fait trop long. Vaste sujet que l’écologie, vous disais-je donc en introduction. Contrairement au film 4 degrés sorti 6 jours plus tôt qui parle surtout d'angle de pente, Conscience parle donc bien de température et a beaucoup de choses à dire à ce propos. Sa bande sonore a donc laissé le champ aux intervenants. Vaut-elle le coup d’être écoutée séparément ? En vérité, il m’est encore trop tôt pour conclure à ce sujet. Je choisis donc exceptionnellement d’opter pour 3 étoiles indécisives, afin de me donner plus de temps pour conclure. Ce qui ne pouvait pas attendre, en toute 'conscience', c’était de vous transmettre le message porté par le film. Il faut non seulement le voir, mais s'en inspirer.

(1) https://www.youtube.com/watch?v=zmMkfi8fGcA

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