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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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ARCHIVE - Call To Arms And Angels (2022)
Par NESTOR le 4 Mai 2022          Consultée 1876 fois

Après six années de silence, ARCHIVE nous revient avec ce très généreux Call To Arms & Angels qui comportent pas moins de dix-sept titres dont cinq d’entre eux durent plus de huit minutes. Le tout représentant plus de cent minutes de musique. On en vient alors à espérer que le groupe nous gratifie de ces longues pièces d’Electro-Rock à rallonge, limite Krautrock, dont il était passé maître aux début des années 2000.

L’entame de l’album, avec l’éthéré "Surrounded by Ghosts", laisse espérer un bon cru. Soit, ce n’est pas transcendant, mais le titre possède un peu de personnalité, et parvient à capter l’attention. Le groupe change radicalement de style avec "Mr. Daisy", un sorte d’ersatz Noisy de PLACEBO. Et là encore, si ce n’est pas fantastique, cela reste accessible et passablement agréable. De même, "Fear There & Everywhere" se laisse écouter sans déplaisir.

Mais la suite est bien moins réjouissante. A commencer par un "Numbers", décousu et peu mélodieux qui est en outre répétitif à l’ennui. Et ce n’est que le début du naufrage. Le très long "Daytime Coma" commence comme une pièce de musique Electro légèrement planante, qui évoque parfois SIGUR ROS, pour s’achever sous la forme d’un morceau bruitiste et chaotique. Le chant, qui possède quelques réminiscences de PIL, y est d’une indigence rare. Et les rares bonnes idées du morceaux sont noyées dans un ensemble bien trop brouillon.
"Head Heavy" est un tantinet plus intéressant, mais c’est un des derniers sursauts de l’album.

Le minimaliste "Enemy", est un titre d’une sobriété glaciale, d’où surgissent parfois de petites boucles de chant, avant d’évoluer lentement du fait de la montée en puissance d’une rythmique Dance. Le morceau possède quelques idées intéressante, mais une fois de plus cela manque d’idée maitresse, de ligne conductrice. Et on ne retiendra que ce final assez réussit. Avec "Every Single Day" nous sommes un peu plus en terrain conventionnel, les effets sur les voix restent un peu déroutants et guère convaincants, mais la structure du morceau est plus ferme, plus construite. Ce n’est pas l’extase pour autant, mais c’est moins biscornu que d’autres parties de l’album.

Et si le premier disque était assez décevant, et surtout très décevant, que penser de l’entame du second !
Les deux premiers titres, "Freedom" et "All That I Have", sont d’une lenteur et d’une platitude désolante. Il ne se passe pratiquement rien Presque aucune émotion, surprise ou relief en pointent le bout de leurs nez, en plus de seize minutes de musique. Tout au plus peut on considérer que les trois premières minutes de "Freedom" adoptent un rythme un peu enlevé, bien que très désordonné.

On peut considérer que le chant est correct sur "We Are The Same", mais cela ne suffit pas à sauver un morceau bien trop quelconque. Il est même assez intéressant sur "Everything's Alright", où il pourrait faire penser à RADIOHEAD. Et de fait, ce morceau est un des bons moments de l’album. Encore une fois, pas transcendant, mais très correct. Mais ce fugace moment d’extase est immédiatement refroidit par un "The Crown" qui est totalement barré et inepte. La mélodie entêtante et répétitive de "Gold", chanté et co-écrit par Maria Q, peut être considérée comme être une belle réussite, mais cette seule trouvaille est bien insuffisante pour maintenir l’attention pendant huit minutes vingt-cinq ! Certes, cela nous donne une très chouette seconde partie de morceau, mais un concentré de quatre minutes aurait amplement suffit et aurait été bien plus efficace.

Au final, cet album est un grand fourre-tout dans lequel les influences les plus diverses cohabitent, s’entrechoquent. On entend parfois des idées qui renvoient à du PRODIGY, du RADIOHEAD, du PIL, du PLACEBO, du Jean Michel JARRE… Mais le tout est agencé sans cohérence. Et comme les idées originales sont assez rares, le constat est vite fait déprimant et décevant. Chose surprenante, lorsque l’on recherche certains de leurs titres avec Shazam, c’est parfois une autre référence que le groupe qui ressort ! Signe que nous sommes là dans une sorte de puzzle artistique bien déroutant. Dont on ne peut retirer que quelques idées intéressantes ça et là, en se montrant indulgent avec "Surrounded by Ghosts", "Mr. Daisy", "Everything's Alright" et "Fear There & Everywhere".

Mais être plus positif serait bien difficile.

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   NESTOR

 
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- Darius Keeler (claviers)
- Danny Griffiths (claviers, samples, basse)
- Maria Q (chant)
- Dave Pen (guitare, chant)
- Pollard Berrier (chant, guitare)
- Holly Martin (chant)
- Steve Barnard (batterie)
- Jonathan Noyce (basse)
- Mickey Hurcombe (guitare)


1. Surrounded By Ghosts
2. Mr. Daisy
3. Fear There & Everywhere
4. Numbers
5. Shouting Within
6. Daytime Coma
7. Head Heavy
8. Enemy
9. Every Single Day
10. Freedom
11. All That I Have
12. Frying Paint
13. We Are The Same
14. Alive
15. Everything's Alright
16. The Crown
17. Gold



             



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