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ROCK PROGRESSIF  |  LIVE

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- Membre : P. P. Arnold , Keith Emerson
- Style + Membre : Emerson, Lake & Palmer

The NICE - Elegy (1971)
Par WALTERSMOKE le 26 Juillet 2022          Consultée 729 fois

Anecdote cocasse : c’est après avoir signé chez Charisma que The NICE a fermé boutique. Étrange situation donc pour le nouveau label référence du rock progressif, que d’être déjà en charge d’une discographie posthume. Une situation étrange et d’autant plus frustrante que Keith Emerson, le leader du groupe, fait le bonheur du concurrent Island avec EMERSON LAKE & PALMER. Ceci étant, tout est toujours bon à prendre, optique justifiée par les bons résultats de The NICE dans les charts anglais malgré la dissolution [1]. D’où une nouvelle sortie et pas des moindres : le live Elegy.

Sorti en 1971 (quelques mois avant le légendaire Tarkus), Elegy est le véritable point final de The NICE - on oublie les multiples sorties inutiles postérieures. Enregistré fin 1969 au Filmore East une fois de plus, le maître mot qui le décrit est 'appropriation'. En effet, aucun des morceaux présents ici n’est une création de The NICE : on y retrouve Bob DYLAN et TCHAÏKOVSKI, valeurs sûres d’Emerson et de loin. Et pourtant, la lecture de la tracklist ne fait aucun doute : c’est du NICE que l’on va entendre ici. Elegy est en effet un recueil de 4 reprises, étirées jusqu’à plus-soif et déformant tellement les reprises qu’on a du mal à en reconnaître les versions originales. Un vrai monstre prog, à même de faire fuir les mods.

Comme bien des live prog contemporains, Elegy se distingue en premier lieu par un son assez peu travaillé. Certes, le son est plus propre que celui bourbeux et détestable de Yessongs (1973), mais comparé même à la face B de Nice (1969), on est en droit de se sentir déçu. Ce point négatif est compensé pour autant par la maestria fantastique à laquelle on a droit. Quoique... Il n’est pas donné à tout le monde, moi compris, d’embrasser pleinement les digressions musicale de Keith Emerson.

Afin de jauger de la capacité à supporter Elegy, un test peut être fait : est-ce possible de survivre à "Hang on to a Dream" ? Si oui, alors accepter des circonvolutions à l’orgue sur "America" ou la minutieuse destruction de Bob DYLAN sur "My back pages" devrait largement passer ; dans le cas contraire, il faut fuir. Elegy est en effet un live sans concessions, qui assomme pour convaincre, et pense pouvoir montrer ainsi toute sa grandeur. Dans les faits, il convainc aisément sur le plan technique : Emerson est grand, surtout sur "America" ; musicalement, et surtout émotionnellement, on repassera tant les démonstrations sont vaines et superflues comme un solo de guitare qui s’éternise. Autrement dit, on se trouve devant un cas typique d’album de rock progressif tel que brocardé par ses détracteurs : une branlette de 50 minutes (bon, 45 ici) où les zicos ont oublié la définition même de 'modération'.

Pour être tout à fait franc, même un fan de prog, et pire encore, même un fan de The NICE peut ne pas aimer Elegy. Boursoufflé, démonstratif, excessif - sans compter l’enchaînement de reprises démolissant des bougres qui n’avaient rien demandé. C’est également la quasi-note finale pour un trio des plus atypiques, prouvant qu’on peut faire du rock, du vrai, sans guitares.

Note réelle : 2,5/5


[1] : Nice (1969) est arrivé à la 3ème place des charts, et Five Bridges (1970) à la 2ème !

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- Keith Emerson (piano, orgue)
- Lee Jackson (basse, chant)
- Brian Davison (batterie, percussions)


1. Hang On To A Dream
2. My Back Pages
3. Third Movement, Pathétique (tchaïkovski)
4. America



             



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