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ROCK PROGRESSIF  |  LIVE

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- Membre : P. P. Arnold , Keith Emerson
- Style + Membre : Emerson, Lake & Palmer

The NICE - Vivacitas (2003)
Par WALTERSMOKE le 8 Août 2022          Consultée 565 fois

Quoi qu’on puisse penser de The NICE, ce groupe reste avant tout l’un des pionniers essentiels du rock progressif. Entre les prétentions musicales dépassant le carcan pop des années 60, incluant le débordement des compositions sur toute une face de vinyle, l’effacement de la structure chanteur-groupe pour quelque chose de plus collégial, etc, il serait malvenu de sous-estimer le trio de choc qui avait eu l’audace de jeter au feu la guitare. Groupe culte donc, The NICE ? Oui et pas qu’un peu, au point que l’annonce de sa reformation au début des années 2000 a dû en ravir plus d’un.

De l’eau a coulé sous les ponts, en abondance, depuis Elegy (1971), album live déjà posthume. Bien entendu, des trois membres du groupe, c’est Keith Emerson qui a eu la carrière la plus riche, avec EMERSON LAKE & PALMER, suite logique de The NICE et qui a non seulement duré au-delà d’un album, mais a également fourni des chefs-d’oeuvre du prog ; Lee Jackson a eu son heure de gloire solo avec Jackson Heights, et a été rejoint par Brian Davison au sein de REFUGEE, autre supergroupe incluant Patrick Moraz, claviériste de YES en 1974. Ceci étant, on se doute que The NICE va surtout jouer la carte de la sécurité et de la nostalgie à l’échelle d’une tournée seulement. La sécurité... et l’audace, comme le prouve Vivacitas.

Sorti en 2003, Vivacitas retranscrit le concert donné par The NICE au Royal Concert Hall de Glasgow en octobre 2002, ou presque. En effet, le groupe n’a pas été seul à jouer, puisque Emerson a fait venir le bassiste Phil Williams et le batteur Pete Riley, membres de son 'groupe solo' - on y reviendra plus tard. Plus important, la guitare fait son grand retour ! Tenue par David O’List ? On a le droit de rêver ; on a surtout le droit d’être déçu puisque la six-cordes est tenue par Dave Kilminster. En termes de setlist, il paraît donc logique de s’attendre à une petite mise en avant de The Thoughts of Emerlist Davjack (1968). Et effectivement, il y a au moins "The Cry of Eugene" qui rappelle que The NICE était de base un quatuor.

L’avantage avec The NICE, c’est qu’en concert, il s’agit d’un groupe dont la priorité se situe plus au niveau de l’interprétation que du choix des morceaux à jouer. Oui, mais fatalement, se pose un problème conséquent. Il s’est passé 30 ans entre Elegy et Vivacitas, et ça s’entend du côté de Jackson. Certes, le bassiste s’en sort avec son instrument, peu brillant mais efficace ; c’est le chant qui a changé, plus grave et rocailleux, mais aussi plus fatigué. Un point négatif grandement relativisable cependant, la majeure partie du live étant instrumentale. Brian Davison, pour sa part, livre un jeu tout à fait correct, qui ne se charge pas en fioritures inutiles, au détriment du spectacle cependant - je suppose que sur scène, Emerson devait faire tout le boulot ; enfin, la guitare apporte une réelle plus-value, sans prendre inutilement de la place. Globalement, Vivacitas ne propose peut-être pas les meilleures versions des morceaux composés ou repris par The NICE, mais la qualité sonore reste des plus solides, et la "Karelia Suite" convainc vraiment.

Tout cela, c’est pour la première partie de concert, soit le CD 1. L’autre CD, comment dire... Après deux interludes au piano, on change de section rythmique et donc de groupe pour passer au Keith Emerson Band. Et là, de la même manière que la première partie s’ouvrait sur un enchaînement "America"/"Rondo" de toute beauté, on se prend un "Tarkus" en pleine face. Autant dire que le premier contact est douloureux, surtout au niveau de l’intro, brouillonne et dissonante à souhait en plus d’être expurgée de sa partie vocale ; non, vraiment pas la meilleure interprétation du morceau. Et pourtant, d’après la pochette, le plus fort vient après, avec le retour de Davison et Jackson pour un total de six musiciens sur le final. De l’esbroufe cependant : si "Fanfare for the Common Man" et "Honky Tonk Train Blues" se tiennent bien, difficile de jauger l’apport d’une section rythmique supplémentaire.

Vivacitas est le compte-rendu d’une reformation somme toute assez réussie, The NICE n’ayant jamais été à proprement parler un mauvais groupe. On craignait une interprétation désastreuse au pire, on a eu des morceaux solides joués par des musiciens qui ne l’étaient pas moins. Vivacitas est donc le point final d’une aventure aux portes du rock et qu’on se doit au moins de saluer à défaut d’aimer.

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- Keith Emerson (claviers)
- Lee Jackson (basse et chant sur cd 1 et 2-12,2-13)
- Brian Davison (batterie sur cd 1 et 2-12,2-13)
- +
- Dave Kilminster (guitare, choeurs)
- Phil Williams (basse sur 2-10 à 2-13)
- Pete Riley (batterie sur 2-10 à 2-13)


1. America/rondo
2. Little Arabella
3. She Belongs To Me
4. The Cry Of Eugene
5. Hang On To A Dream
6. Country Pie
7. Karelia Suite

1. A Blade Of Grass
2. A Cajun Alley
3. Tarkus
4. Hoedown
5. Fanfare For The Common Man
6. Honky Tonk Train Blues



             



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