Difficile d’obtenir quelconque information sur ce single publié à compte d’auteur, uniquement en version digitale. Goes/Play Club Instrumental voit Hans EDLER s’adonner tout simplement à l’électro, ce qui est assez surprenant quand on sait que le bonhomme s’est consacré ces quinze dernières années à une remise au goût du jour de la musique pop des années 1960, en studio comme sur scène. Il nous refait le coup de Space Vision (1979) en essayant opportunément de s’approprier une mouvance musicale à la mode.

Comme on pouvait le craindre, Goes/Play Club Instrumental est loin d’être aussi (relativement) réussi que son lointain prédécesseur. Il s’agit d’une techno des plus quelconques, saupoudrée de quelques presets bien cliché : une mélodie au piano réverbéré (digital bien entendu), un séquenceur filtré, des nappes bien fat, les pizzicati assez ridicules de "Velfarre" et une rythmique technoïde qui a le mérite d’être vaguement efficace. Ce n’est pas la composition qui va rattraper l’affaire, les mélodies en mode mineur étant terriblement téléphonées et redondantes, sans l’ombre d’une transposition, avec des harmonisations de nappes réduites au minimum syndical. Il n’y a que deux morceaux sur cette publication, mais Hans EDLER trouve le moyen de les rendre parfaitement interchangeables.

Il n’y a à peu près rien à sauver de ce single qui a au moins le mérite de ne pas durer trop longtemps, huit minutes à tout casser. Goes/Play Club Instrumental joue la carte du renouvellement musical mais paradoxalement dénote une grande naïveté voire une certaine paresse de la part de Hans EDLER.

PS: La photo de couv’ sera recyclée pour les volumes 2 et 3 de la série Remember The Sixties.