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CHILDISH GAMBINO - Atavista (2024)
Par ARCHANGEL le 16 Août 2024          Consultée 532 fois

Initialement paru en 2020 dans une version non terminée sous le nom de 3.15.20, Atavista (ré-édité au printemps 2024) est le quatrième album studio de Childish GAMBINO. Une version complète de onze titres qui portent tous des noms, alors que sur la version de 3.15.20, la plupart des chansons n’étaient intitulées que par une suite de numéros.

Le premier morceau, la chanson titre "Atavista", ouvre l’album par sa production électro-luxuriante aux claviers plus funk psychédélique que hip-hop dont l’ensemble sonne un peu comme du Tame IMPALA (You think I’m crazy, but I’m high all the time), alors que l’énigmatique et très bon "Algorhythm" penche vers une forme expérimentale avec ses effets vocaux et son beat aux rythmes syncopés et puissants sur lequel GAMBINO remet en question notre position dans cette ère technologique (So very scary, so binary, zero or one/Like or dislike, coal mine canary/I dream in color, not black and white/You sell your daughter on that data stream/Dopamine make it hit now).

Le single "Time" est une ballade légère où le chanteur s’associe avec Ariana GRANDE pour méditer sur les effets du temps qui passe (Hundred miles an hour/With no seatbelt on/Time is everlasting/I can’t wait that long). Dès le départ, la vibe est éthérée, subtile, soul et futuriste à la fois. Outre l’inexorabilité du temps, il y a aussi une reconnaissance de la difficulté de l’existence, une quête de compréhension qui s’apaise grâce à la voix d’Ariana - douce et cristalline - dans un registre qu’on ne lui connaît pas trop. Bref, un duo surprenant mais qui fonctionne à merveille.

Musicalement, l’instru de "Psylocybae (Millennial Love)" crée une ambiance sensuelle, funky et un peu surréaliste, une sensation de flottement, des distorsions qui se dissolvent et des voix modifiées qui apparaissent et disparaissent comme des mirages auditifs. GAMBINO réussit à refléter ici la nature fragmentée et souvent imprévisible des expériences psychédéliques tout en conservant un petit côté comique et en balançant des paroles qui plairaient à Lana DEL REY (I ain’t looking for another lifetime/Let’s just stay here and enjoy the great design).

On a droit à de superbes guitares et des synthés martiens sur "To Be Hunted" alors que le single "Sweet Thang" prend un rythme plus lent pour raconter le romantisme moderne (Sweet thang you made me chicken, rice and beans/Sweet thang, you’re just as sweet as you can be/Sweet thang, if you wanna be happy, don’t look at my phone). "Little Foot Big Foot" est probablement le morceau le plus enfantin et hip-hop de l’album même si c’est loin d’être mon préféré…

On retrouve des effets vocaux à plein tube sur l’interlude "Why Go To The Party" ainsi que sur les trois dernières chansons du disque. GAMBINO montre l’étendue de son talent sur la production sophistiquée et un peu oppressante de "Human Sacrifice", un titre intrigant et envoûtant sur lequel la voix de Childish se déploie avec une intensité aux transitions subtiles entre un calme relatif et des moments plus explosifs, qui évoquent l’urgence et le conflit inhérent à l'idée de sacrifice.

Dans "The Violence" qui débute doucement à la guitare avant de se s’habiller de synthés et d’une basse doucement funk, GAMBINO nous livre une prestation aux sonorités soul et l’une des plus belles chansons du projet où la flûte vient prendre une place prépondérante (Beat him up, keep him down/Light him up, the violence). Enfin, on termine par l’électrisant "Final Church" dont l’énergie rock, la batterie et l’utilisation d’une chorale viennent rajouter une dimension supplémentaire à ce final assez grandiose, peut-être l’adieu définitif de Childish GAMBINO (Amber-colored lotus flowers when I touch the sky/I ain’t even high/There is love in every moment/Under the sun, boy/I did what I wanted to).

Childish GAMBINO aura mis quatre ans à retravailler les chansons de 3.15.20 et à leur trouver des titres. Cela donne peut-être l’impression que le projet avait été laissé de côté, et avec la sortie de Bando Stone & The New World à peine deux mois plus tard, Atavista est un peu passé à la trappe. Pourtant, sans avoir le niveau de l’incroyable Awaken, My Love! malheureusement, Atavista révèle toutefois l’incroyable complexité de l’univers de GAMBINO, un ovni dans son genre.

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1. Atavista
2. Algorhythm
3. Time
4. Psylocybae (millennial Love)
5. To Be Hunted
6. Sweet Thang
7. Litte Foot Big Foot
8. Why Go To The Party
9. Human Sacrifice
10. The Violence
11. Final Church



             



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