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VARIÉTÉ INTERNATIONALE  |  STUDIO

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1995 La Valse Des Monstres
1997 Rue Des Cascades
1998 Le Phare
2001 L'Absente
2019 All

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2001 1 Le Fabuleux Destin D'Amélie...

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- Style : Roger Eno

Yann TIERSEN - L'absente (2001)
Par MARCO STIVELL le 3 Février 2025          Consultée 197 fois

En 2001, Yann TIERSEN, devenu grande figure indépendante de la musique populaire depuis cinq ans, suit deux grands projets, dont son propre nouvel album L'Absente, enregistré depuis un an, et qui remporte un beau succès, même si le vif du sujet n'est pas là. Si on se rappelle un peu ce qu'il y avait au cinéma en cette année, pas besoin de nommer l'autre projet d'envergure, et qui fait que le nom du compositeur résonne plus encore que pour sa propre musique 'tout seul' !

C'en est à ce point que L'Absente, disque d'or (plus de cent mille exemplaires vendus), après coup, donne l'impression lui-même de ne pas savoir concentrer toute l'attention, alors qu'il a été enregistré avant 'certaine B.O' (mais sorti un mois juste après). Cela se mesure aussi en réalité par rapport aux disques précédents, Rue des Cascades (1996) et Le Phare (1998). L'inspiration de TIERSEN reste la même, avec un goût pour le minimalisme musical plus ou moins orchestré, et toujours plongé dans une forme d'itinérance, gardant les idées de façon spontanée.

Avec son vibraphone soliste et menant la danse, "À Quai" ferait presque penser à Incantations de Mike OLDFIELD (part IV), jusqu'à la variation tzigane avec accordéon, clarinettes, cordes qui s'élèvent etc., le tout pour un beau thème magique où l'on reconnaît fort bien l'empreinte du Breton. Ensuite, "La Parade", ouvert par un piano délicat et chanté par l'Américaine Lisa GERMANO (qui s'est fait connaître comme violoniste auprès de John MELLENCAMP) nous transporte comme le faisaient des morceaux similaires sur les premiers albums.

Petite spécificité et tout comme sur le titre précédent, on y entend Christine Ott, pianiste contemporaine/avant-garde qui joue des ondes Martenot dès le départ donc, de façon remarquable pour bien colorer davantage l'univers de TIERSEN et pour une bonne moitié de l'album encore. Comme pour donner un écho musical à cette 'absente', ce fantôme qui plane d'ailleurs encore en paroles voire en simple titre sur les deux morceaux suivants.

Ceux-là sont déjà un peu plus bancals dans leur inspiration. "L'Absente" commence fort bien au piano lent, un peu précieux, puis en variation plus 'roulante', mais après une reprise du début, on aime moins cette partie 'funk' un peu forcée. Quant à "Bagatelle", chanson poétique regardant vers GAINSBOURG, elle fait intervenir DOMINIQUE A dans une ambiance plus pop mais au sens abstrait, avec un beau refrain mais pas mal de redondance, sans qu'on sache trop à quoi se raccrocher.

TIERSEN semble vouloir mettre en avant tout le petit monde 'indé' avec lequel il a collaboré depuis 98, que ce soit Neil Hannon, chanteur de The DIVINE COMEDY sur "Les Jours Tristes", plutôt sympa dans son esprit folk-musette-baroque, ou encore les TÊTES RAIDES, présents pour deux titres. "Le Jour d'Avant" offre une progression marquée, avec la couleur TIERSEN solo de départ et les trompettes festives à l'arrivée, le final boiteux 'avalé' par une nappe de cordes spectrale. Le saxophone ténor résonne ensuite sur "La Lettre d'Explication", enfantin à sa manière.

C'est un soprano en revanche, celui de Grégoire Simon qui prend le relais pour "Le Concert", titre fait d'improvisation contemporaine avec les guitares parfois saturées de Marc Sens et TIERSEN. Les paroles ne sont pas toujours audibles, et au-delà de l'aspect 'voyage', on cherche un peu le plaisir durable dans ces allées et venues parfois un peu brusques. Par exemple, "Le Méridien", avec GERMANO encore, demeure un superbe effort en termes pop dreamy, avec rythmique plus conventionnelle certes, mais qui prouve la capacité du Breton à pouvoir mêler inspiration et genres différents avec brio. Pourquoi, alors, l'avoir interrompue de cette façon ?!

Avant cela, il y a l'alto de "Qu'en Reste-t-il ?" aux accords égrénés et soliste tout le long, en beaux accords folk, charmant à sa façon, ainsi que "L'échec", belle récitation poétique de TIERSEN en duo avec la célèbre actrice belge Natacha Régnier. Avec son piano romantique et ses cordes enveloppantes, c'est l'une des quelques réussites (pourtant durement arrêtée elle aussi !) d'un album par trop décousu et souvent sans réelle finalité. À écouter, pas que par respect pour l'artiste.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Yann Tiersen (voix, vibraphone, mandoline, accordéon, banjo)
- Christine Ott (ondes martenot)
- Lisa Germano, Neil Hannon (chant)
- Natacha Régnier (chant)
- Dominique A (chant, guitare)
- Christian Quermalet (batterie, pianos)
- Marc Sens (guitare)
- Sacha Toorop (batterie)
- Grégoire Simon (saxophone soprano)
- Les Têtes Raides
- Ensemble Orchestral Synaxis


1. À Quai
2. La Parade
3. Bagatelle
4. L'absente
5. Le Jour D'avant
6. Les Jours Tristes
7. L'echec
8. La Lettre D'explication
9. Qu'en Reste-t-il ?
10. Le Méridien
11. Le Concert
12. Le Retour



             



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